Étonné de sa journée, c'était le moins que l'on puisse dire du petit Vuntes. Il avait rencontré une jeune neko prénommée Alice. Très jolie, mignonne et gentille. D'abord, le contact avait été un peu ardu, puis la tension semblait s'être calmée lorsqu'ils mangèrent. Elle était un peu bizarre, car elle parlait à la troisième personne et s'était mise de la sauce tomate partout car elle semblait avoir des soucis pour manger avec sa fourchette. Ils s'étaient alors mis à manger dans la même assiette. Puis le serveur arriva en demandant un dessert. Alice n'en voulait plus et il demanda alors au kitsune qui lui répondit la même chose en hochant la tête. Un plat de pâtes plus encore une bonne partie de celui de la neko, ça avaient de quoi remplir tout de même, surtout lorsque qu'on les fait manger à quelqu'un qui n'a pas l'habitude de s'empiffrer. Soudain, tandis que Vuntes renvoyait le serveur, Alice se mit à remuer, un grand sourire aux lèvres, se rhabilla, le remercia pour le moment qu'ils avaient passé et détala à toute allure. Il y avait de quoi en surprendre plus d'un.

Alors qu'elle quittait l'établissement, il sentit son téléphone vibrer. Il le prit et l'ouvrit, un nouveau message. Il cliqua sur le bouton Ouvrir et en lut le contenu. C'était le promoteur immobilier de l'appartement qui lui annonçait avoir trouvé une personne qui acceptait la colocation, lui donnant une heure de rendez-vous pour qu'ils se rencontrent. Le renard appela le serveur et paya pour son repas et celui d'Alice. Puis il quitta le restaurant et se dirigea vers son appartement. En marchant, il repensa à la petite neko. Aaah ! Qu'elle était mignonne tout de même ! Est-ce qu'il la reverrait un jour ? En réponse à ça, il dévia sa trajectoire et se prit une boîte au lettre dans le ventre. Aïe aïe aïe, ça ça fait assez mal quand même ! Il se tint le ventre sur plusieurs dizaines de mètres, puis sentit la douleur s'apaiser petit à petit et put rejoindre son appartement juste à l'heure.

En entrant dans le logement, il eût à peine le temps de poser sa veste que la sonnerie retentit. Il ouvrit retira ses chaussures et ouvrit la porte. C'était le promoteur qui venait pour le rendez-vous. Il serra la main de Vuntes tellement fort que le kitsune retint un cri et s'avança vers la cuisine, déposant des papiers et s'y installant. Il le rejoignit et s'assit en face de lui, les coudes sur la tables, les joues sur les poings. Il ne restait plus qu'à attendre le colocataire ou la colocataire pour commencer à discuter de tout ça. Après un petit temps d'attente, quelqu'un toqua à la porte. Vuntes voulu aller ouvrir mais le promoteur lui dit de rester là. Il cria d'entrer et la porte s'ouvrit. Quelqu'un s'avança jusque dans la cuisine, incliné avant même d'être visible. Lorsqu'il aperçut l'allure de la colocataire, le kitsune fit de grands yeux. Alice ?! Elle releva la tête et sembla aussi surprise que lui. L'homme l'invita à s'asseoir et sortit ses papiers.

- Très bien, monsieur, mademoiselle, nous allons maintenant traiter des de votre cohabitation pour cet appartement. Pour commencer, j'aimerai connaître vos rentes, en clair qu'est-ce que vous gagner comme argent.

Il croisa les mains devant lui et regarda à tour de rôle la neko et le kitsune. Vuntes jeta un coup d'oeil à Alice, puis regarda le promoteur et engagea la conversation.

- J'ai une pension de mes parents, ils me paient l'appartement ainsi qu'un supplément pour la nourriture chaque mois. Ces derniers temps j'ai commencé à chercher un petit boulot afin d'augmenter mon revenu.

Il reposa ses mains sur les genoux et regarda Alice. Si elle n'avait pas de travail ou d'argent ... ce n'était pas grave. Il pourrait payer pour eux deux, du moins il le pensait.

Vuntes et le promoteur avaient leurs yeux posés sur la neko, l'un la regardait chaleureusement en souriant, l'autre la perçait de son regard en attente de sa réponse au plus vite. Elle rougit un tout petit peu et informa l'homme de son travail ainsi que de ses rentrées d'argent en s'exprimant à la troisième personne. Vuntes sourit un peu plus en l'entendant, c'était spécial de parler comme ça, mais ça lui donnait un côté ... il n'arrivait pas à le définir, mais il trouvait ça charmant. Il remarqua qu'elle regardait un peu de tous les côtés. Était-elle gênée ? Il s'étira un peu dans sa chaise et regarda le promoteur qui semblait un poil étonné par le comportement d'Alice, puis qui écrivit quelques lignes sur des papiers avant de les tendre au kitsune. Ce dernier les lut, notant bien chaque critère et cherchant d'éventuelles embrouilles. Il finit par tendre les papiers à sa future colocataire qui fit de même et les rendit à l'homme qui se leva, rangea toutes ses affaires dans son sac et serra la main aux deux hybrides. Il s'inclina et sortit après leur avoir dit qu'il repasserait et qu'ils pouvaient déjà habiter ensemble dans l'appartement. Alice se tourna vers Vuntes et lui dit qu'elle passerait peut-être ce soir avec ses affaires pour s'installer. Elle disparut alors aussi rapidement qu'une flèche sans laisser au kitsune le temps d'en placer une. Il resta figé quelques secondes, puis sourit petit à petit et finit par rire un peu. Quel phénomène cette fille, vraiment !

Le renard ferma les yeux, debout au milieu de l'appartement et se mit à réfléchir sur la marche à suivre. Une colocataire allait rejoindre ce petit univers, et bien UNE colocataire, une fille donc. Alors pour qu'elle vive avec lui, il allait falloir que TOUT soit bien propre. Au travail ! Il alla chercher son attirail d'entretien et passa l'appartement au peigne fin, l'aspirateur, le plumeau, le balais, la panossoire... les lieux ne furent probablement jamais aussi propres de leur existence. Une fois que tout cela fut fait, ce qui lui prit une bonne moitié de l'après-midi, il sortit et alla faire quelques courses. Les placards étaient vides, il valait mieux les remplir avant de recevoir quelqu'un à (très) long terme. Pain, légumes, fruits, viandes, poissons, fromages, boissons, condiments ... tout passa à la caisse du magasin et il en eût pour une certaine somme d'argent, mais au moins ils seraient tranquilles pour un bon bout de temps, à moins que la neko n'ait de grosses fringales la nuit. Il rentra à leur logis et rangea toutes les comissions à leur place : les aliments frais dans le frigo, le pain dans la huche, les fruits dans la corbeille, etc... une fois cela fait, il repassa tout l'appartement au crible pour ne pas avoir éventuellement raté de la poussière ou un dessous de meuble, puis il alla se laver. Il prit une douche, une deuxième, vérifia qu'il n'avait pas de barbe, se regarda en essayant de juger son allure .... avis peu objectif, il soupira et passa une troisième fois à la douche avant de sortir de la salle de bain. Il se rhabilla et alla au salon. Il n'y avait plus rien à faire ... et commencer le repas maintenant ne servait à rien, autant lui demander ce qu'elle voulait manger avant. Il s'installa au salon, alluma la télé et se mit à regarder les informations lorsqu'il entendit Alice rentrer et se diriger vers sa chambre. Il resta un moment devant la télé, puis alla dans sa chambre. Lorsqu'il en revint, il passa devant la salle de bain et entendit la neko chanter. Il resta quelques instants devant la porte à l'écouter, puis il retourna au salon.

Peu après, il l'entendit arriver au salon. Vuntes tourna la tête et cru qu'il allait faire une attaque. Alice était ... vêtue si étrangement. Le pantalon et sa forme rappelait au kitsune ce qu'il avait pu voir dans des reportages à propos de l'orient, elle était si fine, sa peau était de belle couleur et semblait si douce et elle ne portait qu'un soutient-gorge comme haut. Le renard n'avait absolument pas l'habitude de voir une fille comme ça. D'habitude il résistait sans trop de soucis en voyant des filles un peu ... nues ou provocantes, mais là il était déboussolé et sentait que son visage avait pris une couleur très rouge. Ses cheveux étaient un peu en pétard et ses joues avaient des teintes roses. Elle rougit un peu et vint s'incliner devant lui en lui mettant de l'argent dans les mains, s'excusant de ne pas avoir payé. L'esprit embrumé, il mit un moment avant de réussir à comprendre que c'était pour le repas de midi. Il secoua la tête pour se remettre la tête en place et la regarda doucement. Il replaça les billets dans les mains de la neko et lui fit lentement remonter la tête en poussant son menton vers le haut avec un doigt. Il la regarda dans les yeux.

- C'est gentil Alice, j'apprécie ton honnêteté ... mais ... tu n'as pas à payer pour ça. On peut dire que ... ça m'a fait plaisir de te rencontrer de cette manière ... et puis, on va aussi dire que je t'ai invité, hein ? Comme ça on ne va pas commencer à partir dans des histoires d'argent.

Il lui fit refermer ses doigts sur l'argent et sourit. Puis il regarda ses cheveux, rit un peu et les coiffa un peu avec ses mains. Puis il la regarda et pensait lui faire un bisou sur la joue. Il mit quelques secondes avant de comprendre que ... il risquait de faire quelque chose qu'il fallait peut-être mieux éviter. La neko rejoignait à peine l'appartement avec lui que déjà ... il allait lui faire des bisous et la il la touchait ? Et si elle prenait ça comme de la perversion ? Ou si elle se sentait outrée de se faire toucher ne serait-ce que les cheveux ?! Il rougit et détourna le regard en réfléchissant, puis la regarda à nouveau.

- Garde ton argent, ça ne me dérange pas du tout d'avoir payé pour les deux ... et puis ce fut une très chouette rencontre je trouve ... en tout cas, je suis content que tu sois ma colocataire, je pense qu'on va bien s'entendre ...

Il se recula doucement et se réinstalla sur le canapé, encore un peu rouge. Il la regarda en souriant doucement et lui fit un signe de la main.

- Tu veux ... venir t'installer avec moi et regarder quelque chose ? Ah oui, au fait ... que voudrais-tu à manger ce soir ? J'ai fait des achats exprès cet après-midi...

Alice était fière d'elle, elle venait de montrer son honnêteté, et ça la rendait fière de son geste. Sa queue s'arrêta d'ondulait directement an contact des doigts délicat de son colocataire...elle sentit ses petites oreilles frémir et ses joues chauffer. Il la touchait, on la touchait...Alice songea quelques secondes à partir en courant s'enfermer dans sa chambre, mes son cerveau en ébulition l'empêchait de bouger et même de réfléchir. La neko se retrouva parralyser par le geste un peu trop rapide de Vuntes, même trop rapide.

Puis il s'installa sur le canapé en lui proposant une place, en lui disant qu'il avait fait des courses...tout pour qu'elle se sente inutil..elle eut quelques larmes se sentant nul et pas à la hauteur du kitsune.

- Pardon, Alice aurait dut le faire...elle y a pas pensé..elle est désolé..vraiment..

La neko se mit à paniquer et commença à toucher ses oreilles pour se rassurer. Pour ne pas plus le déranger, elle partit du salon vers la cuisine pour faire à manger. C'est tout ce qu'elle pouvait faire pour se faire pardonner de son égoïsme. La seul cuisine qu'elle savait faire était oriental...elle cherchait dans les placards et le frigo ce qu'elle avait besoin pour faire un Tagine comme ceux que sa maman lui préparait étant jeune.

Alice passa une bonne heure dans la cuisine enfermé à faire ce qu'elle aimait, la cuisine était une sorte de passion caché pour elle.

Quand elle eut finit et que la cuisson commença, la neko mit la table pour deux avec soin comme on lui avait apprit. Une fois le couvert dressé et la table mise, Alice regarda Vuntes de loin en rougissant un peu.

- C'est..prêt...si Vuntes aime pas..il est pas obligé de manger...d..désolé.

Maladroitement, elle prit place et servit le kitsune en espérant que se soit pas trop dégoutant. Puis elle se servit elle même. Le stress attaqua la neko, mais elle tenta de ne pas le laisser paraître sur son visage lorsqu'elle commença à manger. Pour tout ce qu'elle faisait, Alice trouvait que c'était nul..elle fit la moue en trouvant que c'était trop salé.

- Pardon..Alice a mit trop de sel...Vuntes..ne devrait pas manger ça..

Alice sentit encore des larmes monter, se trouvant nul et bête d'avoir essayé de lui faire plaisir..La neko lâcha un petit bruit pendant que ses larmes coulaient. Pour ne pas plus se montrer comme ça, elle se redressa et s'inclina avant de partir en courant dans sa chambre pleurer dans le noir comme elle l'avait toujours fait.

Après que Vuntes ait touché la Neko, pourtant en simple signe de bonne volonté, il remarqua qu'elle n'était plus du tout dans son assiette, puis la vit partir dans la cuisine. Il regarda par dessus le canapé un instant, puis s'affaissa dans le mobilier, les yeux rivés sur la télé mais sans s'intéresser à ce qu'il y passait. Qu'avait-il fait de mal ? S'était-il montrer ... trop amical ? Peut-être ... Il n'aurait pas du faire ça, elle n'avait pas du tout apprécié. Il aurait bien voulu aller s'excuser, mais il avait l'impression que ce serait mieux de la laisser tranquille un moment. Apparemment, il allait falloir garder une certaine distance avec elle. Pas en terme de distance en mètre ou quoi que ce soit, mais en terme de rapprochement. Elle ne semblait pas vouloir ça tout de suite. Et une première gaffe pour le Kitsune, une ! Il soupira longuement et se replongea dans la télé pour oublier un peu cet incident.

Un peu plus tard, il entendit Alice l'appeler. Il sourit, s'étira dans le canapé, éteignit le téléviseur avant de se lever et se dirigea vers la cuisine. Une bonne odeur flottait dans l'air, une odeur qui était par ailleurs inconnue au petit renard. Qu'est-ce donc que ce plat à l'odeur si agréable ? Il s'installa à sa place et Alice le servit. Hmmmmm ! C'est que ça avait l'air bon ça ! En plus si c'était un peu relevé, ce serait encore meilleur, il aimait les plats épicés, et goûter de nouveaux plats ne le dérangeait pas trop. Il se mit à manger tranquillement en savourant dans sa bouche chaque morceau. C'était pas mauvais du tout ! Il regarda Alice avec un sourire ... mais elle ne semblait pas être à la fête, au contraire. Elle n'avait pas l'air dans son assiette et faisait une petite moue. Puis elle émit un petit bruit, des larmes coulèrent sur ses joues, elle se redressa, s'inclina et partit dans sa chambre. Que se passait-il ? Est-ce qu'il avait encore fait quelque chose de mal ? Il mangea encore une cuillerée ... mais il n'avait plus l'envie de manger en la sachant dans cet état. Il se leva doucement, se dirigea vers sa chambre et toqua à la porte. Il l'entendait pleurer depuis l'extérieur de la pièce et ses pleures lui fendirent le coeur. Qu'est-ce qui se passait à la fin ? Pourquoi était-elle si triste ? Qu'avait-il à voir avec ça encore ?

- A....Alice ? Tu ... je ne veux pas te déranger ... je ne sais pas ce qui t'arrive ... j'ai ... j'ai fait quelque chose de mal ? Dis-moi s'il te plaît ... Est-ce que c'est ... parce que je t'ai touchée tout à l'heure que tu es comme ça ? Je .... j'ai pas mangé correctement peut-être et ... tu penses que je me suis moqué de ta nourriture ? Je t'assure que non ! J'ai ... j'ai fait du mieux que j'ai pu ... je suis désolé que la colocation commence comme ça ... j'ai gaffé dès la première journée, je suis vraiment désolé!

Il ne savait pas comment réagir. Devait-il la laisser tranquille ? Devait-il entrer et aller la consoler ? Non, surtout pas la consoler ! Si lui toucher un peu les cheveux l'avait mis dans un état pareil, la toucher plus allait sûrement la rendre dépressive, ou elle voudrait quitter la colocation pour aller vivre ailleurs, et elle était tellement sympathique qu'il voulait qu'elle reste. Allait-il attendre comme un chien devant la porte, à l'écouter pleurer jusqu'à ce qu'elle se décide à ouvrir ? C'était peut-être ce qu'il fallait faire, la laisser toute seule pour lui montrer qu'il respectait sa vie ... mais il ne pouvait pas, elle lui faisait trop mal au coeur, il voulait lui venir en aide.

- A...Alice ? ... J'entre ...

Il appuya lentement sur la poignée et ouvrit doucement la porte, laissant la lumière pénétrer au fur et à mesure dans la pièce, éclairant une partie du lit où se trouvaient les pieds de la Neko. Doucement, il s'approcha du lit, observant l'endroit du lit où devrait logiquement se trouver le corps d'Alice. Lorsqu'il arriva à côté du lit, il s'agenouilla à son chevet mais n'osa pas la regarder, gardant les yeux rivés sur le parquet. Que devait-il dire ? Que devait-il faire ? Et surtout ne pas faire ? Il était un peu chamboulé par la situation et ne savait exactement comment réagir, c'était nouveau pour lui.

- Alice .... dis-moi ... s'il te plaît ... qu'est-ce que j'ai fait de mal ? Je .. j'en suis vraiment désolé ... je ne veux pas te voir pleurer, ça .... ça fait trop mal au coeur ... je ne voulais pas ... que ça se passe comme ça. Je pensais qu'on passerait de chouettes moments ensembles ... pas que je te ferai pleurer ... en plus dès le premier soir de colocation ...

Il sentit ses oreilles vibrer un peu et ses dents se serrer, tout comme ses poings. Sa queue de Kitsune était inerte sur le sol et ses yeux commencèrent à se remplir de larmes qui glissèrent sur ses joues. De petits bruits commencèrent à sortir de sa gorge serrée et il ferma les yeux avant de se mettre à quatre pattes par-terres, se tapant un peu la tête au rebord du lit au passage, mais il s'en fichait, ça lui ferait une bosse tout au pire. Ses poings serrés par terre, ses larmes coulant sur le sol, il essayait de se contrôler mais n'y arrivait pas.

- Alice ... Je ....je suis désolé ! Je ne voulais pas ... te rendre triste comme ça ... Je ne voulais pas ... te faire du mal ... je voulais juste te montrer que j'étais gentil ... que je m'impliquais aussi dans la vie quotidienne ... et que j'étais attentif .... je voulais me montrer attentif à ce que tu avais besoin ... je voulais juste qu'on s'entende bien ! J'ai tout foiré ... Pardonne-moi, s'il te plaît ...

Alice pleurait dans son coin de sa chambre. Pas parce qu’elle était triste mais plutôt parce qu’elle avait honte d’elle. Depuis le début Vuntes faisait tout, que ce soit les courses, le ménage…elle se sentait inutile et complètement nulle. La neko n’entendit pas la porte de la pièce s’ouvrir doucement, ni les pas du kitsune inquiet s’avancer vers elle avec hésitation. Trop concentrer sur ses larmes, elle ne sentit sa présence que quand il posa ses mains sur elle. A ce moment-là, elle de reconnaitre cette douceur…sa maman… Même si elle savait que c’était son colocataire qui tentait de la rassurer, dans la tête de la jeune fille c’était sa mère qui la prenait dans ses bras.

- Maman …

Doucement, Alice se retourna et prit le jeune homme dans ses bras, assez frêle. Son corps tremblant se blottissait presque avec innocence contre celui de Vuntes, qui lui paraissait si robuste et si fort. Quelques minutes passèrent pendant que les sanglots de la minette continuaient à retentir entre les quatre murs de la salle. Au bout d’un assez long moment, elle finit par se calmer par cette étreinte rassurante. Normalement la seule personne à pouvoir la calmer dans ce genre de situation était sa mère. Mais là bizarrement, ce kitsune avait lui aussi réussit. Peut-être de la chance pour ce coup, qui sait ? Timidement elle lâcha son emprise sur le mâle…peut-être ses instincts d’animaux qui s’étaient réveillés ? Elle avait toujours était plus impulsive et sauvage. Mais Vuntes avait une autre odeur, une odeur plus forte, plus marquante. La neko aimait beaucoup cette odeur, enfin elle était surtout attirée.

- Alice..est..est..désolée elle aurait pas dû..pardon..

S'y mettant du mieux qu'il put pour réussir à retenir ses larmes, arrêter de sangloter et reprendre le dessus sous sa détresse, car il était sûr, bien qu'il n'ait pas de preuve concrète, que c'était lui qui avait fait pleurer la Neko, Vuntes se releva lentement et se pencha un peu sur le lit, ne se rendant pas compte qu'il avait posé ses mains sur Alice et qu'il était entrain de la caresser doucement, murmurant à peine audiblement qu'il était désolé, essayant de la consoler. Lorsque Alice se retourna vers lui et le serra dans ses bras, il était tellement triste pour ce qui s'était passé, tellement content de voir qu'elle semblait le pardonner et tellement étonné qu'elle le prenne comme ça, bien que ça ne lui déplaisait pas, qu'il n'entendit pas la jeune fille l'appeler Maman. Il se contentait de la caresser, un peu rouge mais vraiment heureux qu'elle ne pleure plus trop et ne fasse plus la tête dans son coin.

Alors qu'elle restait contre lui, le serrant dans ses bras, et que lui continuait de la caresser avec douceur, le Kitsune avait presque l'impression d'avoir dans ses bras une petite fille. Une petite fille qui n'avait rien demandé et qui s'était mise à pleurer en croyant avoir fait une faute. Et Vuntes fit ce que toute personne aurait fait dans ce cas : il consolait cette petite créature triste, lui apportait un peu de douceur pour la rassurer et la tenait contre lui pour qu'elle ne se sente pas seule, comme pour lui montrer qu'il la protégeait et qu'elle n'avait pas de raison de pleurer. Mais en même temps, il se rendit compte qu'avoir cette petite créature douce et triste contre lui ... le mettait bien. Pas que se sentir supérieur et puissant en la « protégeant » lui faisait du bien, mais il semblait apprécier le contact avec elle, la tenir dans ses bras lui était très plaisant et ... son odeur était agréable tout autant que son corps lisse et doux ... Il se rendit alors compte qu'il rougissait. Zut, si elle voyait ça, qu'allait-il se passer ? Elle allait le prendre pour un pervers, c'est sûr. Il se força à ne plus rougir du mieux qu'il put. Après quelques minutes encore, Alice cessa de pleurer mais resta contre le kitsune, puis se mit à s'excuser. Souriant, Vuntes lui fit une dernière caresse dans le dos.

- Ce n'est rien voyons, c'est déjà oublié. Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais c'est moi qui suis désolé si j'ai fait quelque chose de mal.

Il regarda la neko en arborant un grand sourire, content qu'elle ne pleure plus car décidément ça lui fendait le coeur. Puis il relâcha lentement Alice et se leva du lit.

- Et si nous allions finir de manger ? Je trouve ton plat tellement bon que j'ai encore envie d'en manger ! Et puis après, si tu veux on pourra regarder un film pour finir la soirée, j'ai une idée en tête, tu me diras ce que tu en penses, pas que tu regardes quelque chose que tu n'aimes pas.

Il prit délicatement Alice par l'épaule et l'invita à sortir de la chambre. Ils le firent tout les deux puis retournèrent en cuisine où ils mangèrent à nouveau le bon repas préparé par la neko. Tandis qu'ils mangeait, ils discutèrent pour se mettre d'accord sur le film à regarder. Un film d'horreur ? Non merci, il n'aimait pas trop ça et Alice sûrement pas. Un film d'amour ? Euh ... il n'avait pas ça en stock. Un film de guerre peut-être ? Non plus. Ils se décidèrent finalement pour un film que Vuntes aimait beaucoup et qui n'était pas trop effrayant : Alien. Alice avait accepté, malgré les avertissements du renard sur le fait qu'elle pourrait peut-être être choquée. Quoi qu'il en soit, une fois le repas fini, ils posèrent la vaisselle dans l'évier et tandis qu'Alice allait faire quelque chose, Vuntes alla au salon pour préparer le DVD. La vaisselle attendrait demain, enfin il le supposait. Une fois la télévision allumée, le lecteur enclenché et le CD mis, il s'installa dans le canapé et attendit Alice avant de lancer le film.

Le menu affichait quatre images animées qui menaient chacune à un ordre différent : Lancer le film, les chapitres, la langue et les bonus. La moitié de l'écran était occupé par l'image d'un oeuf d'Alien dont le sommet luisait d'une lueur verdâtre. Voir ce film était l'une des choses que Vuntes préférait. Cette série cinématographie faisait partie de ses préférées, un film légèrement effrayant et avec de la science-fiction comme il les aime. Il avait éteint la lumière par mégarde et lorsqu'Alice arriva, il se dit qu'il avait un peu trop la flemme pour aller rallumer, tellement il était impatient de regarder ce film. Il ne pensa même pas à jeter un oeil vers la neko tellement il était excité et lança la lecture. On aurait presque dit un gosse devant des bonbons tant il avait l'air nerveux.

Du début à la fin, ce DVD était excellent pour lui. Le lent générique d'intro où on voyait l'équipage du vaisseau se réveiller de son sommeil artificiel, la présentation de chacun, l'atterrissage sur la planète. La découverte du gigantesque vaisseau extraterrestre qui contenait tous les oeufs d'Alien et d'où allait survenir tous les problèmes dans la suite de l'histoire. Vuntes était comme un petit fou, le sourire aux lèvres ... puis, sachant qu'une des choses qui l'avaient surprises lorsqu'il avait regardé le film pour la première fois allait arrivé, il tourna les yeux vers Alice, inquiet. Et il n'avait pas tord puisqu'au moment où le pondeur extraterrestre sauta au visage de l'explorateur malchanceux, il sursauta en voyant une fille aux oreilles félines sauter sur lui en se blottissant contre lui, le corps tremblant et les larmes aux yeux. Son premier réflexe fut alors de lui caresser les cheveux avec une main tout en passant un bras dans son dos. Elle faisait tellement de peine à voir comme ça, il fallait qu'il la rassure.

Puis il jeta un oeil au film et fit une moue en se disant que la suite risquait, en tout cas de ne pas lui plaire, et au pire même de la traumatiser. Il prit la télécommande et fit sortir le CD du lecteur. Ensuite, il resta encore un petit moment à la consoler, jusqu'à ce qu'elle soit calme. Une fois cela fait, il lui fit un grand sourire et se leva doucement.

- Il fallait le dire si le film ne te plaisait pas. Ne t'inquiète pas, je vais en essayer un autre, j'espère qu'il te plaira celui-là!

Il alla prendre dans sa réserve un film qui changerait radicalement du premier et lui ferait oublier sa peur. Un film humoristique devrait faire l'affaire ... il en trouva enfin un bon qu'il aimait beaucoup. Il réfléchit un instant pour savoir si cela conviendrait à Alice ou pas, puis se dit qu'il fallait essayer. Il alla le mettre dans le lecteur en lui faisant un clin d'oeil et lui rappela que si elle n'aimait pas, il fallait le dire. Puis il retourna s'asseoir à côté d'elle et lança le film. Un bon film français où trois irréductibles gaulois partaient aider un architecte égyptien désespéré car s'il ne construisait pas un sublime palais en trois mois, il serait jeté aux crocodiles par sa reine, la grande Cléopâtre. Ça c'était du film comique ! Qu'est-ce que Vuntes avait pu se le passé en boucle étant plus petit ! Il espérait vraiment que sa colocataire allait aimer aussi, le but de regarder un film était quand même qu'ils prennent du plaisir tout les deux, pas juste que l'un s'amuse alors que l'autre n'était pas content et s'ennuyait.

Alice sentit les mains du kitsune se poser sur elle, alors son petit corps frêle s'arrêta de trembler. C'était toujours dans ces moments là que sa mère la prenait elle aussi dans ses bras. La petite neko se sentait mal d'avoir encore tout gâché, elle ne voulait pas embêter son colocataire. Les joues rougies par la honte, elle se détacha du jeune homme pour les laisser bouger.

Au début il se leva, elle cru qu'il était énervé et qu'il partait se coucher à cause d'elle, lentement elle fondit en larme ne voulant pas qu'il parte.

- Alice est désolée ! Elle voulait pas énerver Vuntes !!!

Les mains tremblante, elle se mit en boule dans son coin sur le canapé pour ne plus le déranger et lui montrer qu'elle allait être sage. Quand elle vit qu'il voulait juste changer de film, elle eu honte d'elle, elle avait encore réagit comme une enfant égoïste et ça elle ne se le pardonnerai pas. Elle ne voulait pas être une gêne pour lui, lui qui était si gentil avec elle alors qu'elle se comparait à un monstre d'égoïsme et de méchanceté. Par réflexe, et surtout pour ne plus qu'il parte elle se mit discrètement à coté de lui.

- Si Alice gêne Vuntes, il doit le dire...dit-elle les joues rouges, son regard se perdant dans le sien.

Les mains toujours aussi tremblantes, elle les déposa sur la main de Vuntes, en se demandant si c'était bien. Puis le DVD se mit en route, directement elle vit le paysage si nostalgique...Les pyramides, le sable chaud, le soleil rayonnant...un si beau pays qu'est l’Égypte. Le film avait un humour particulier, le kitsune rigolait de temps en temps, mais elle elle ne comprenait pas pourquoi. Malgré ça le film était fantastique pour elle, car on voyait son pays d'enfance et son deuxième modèle...la magnifique Cléopâtre.

A la fin du film, elle se leva et s'inclina pour remercier son colocataire et sans un mot elle se retira dans sa chambre, elle ne voulait pas le déranger. Pour dormir elle se changea et mit une robe de soie qui lui arrivait à mi-cuisses et son décolleté était pas important, elle en avait un petit à cause des bretelles de sa robe. Rapidement elle se glissa sous ses draps et ferma les yeux pour dormir.

Quelques heures plus tard, la neko couinait et gigotait dans son sommeil. Un cauchemars... La neko se réveilla en sur saut et fondit en larme, pleurant sa peur. Elle avait du mal à se faire à sa nouvelle maison...Et les gentilles filles de la pension n'étaient pas là pour la rassurer...Était-elle seule?

Durant toute la durée du film, Vuntes s'était étalé sur plusieurs activités. La première : profiter du film, se détendre et rigoler lors des passages drôles. La deuxième : vérifier qu'Alice apprécie le film, ce qui semblait bien être le cas vu son regard, et s'assurer qu'elle passe un bon moment. La troisième et sûrement la plus difficile : ne pas rougir tandis que la neko gardait ses mains posées sur celle du kitsune. La concentration nécessaire pour ne pas prendre de rougeurs fut si importante qu'il ne remarqua même pas le passage de sa blague préférée. Après tout, peut-être était-ce mieux ainsi ... s'il avait eu un fou rire, il aurait sûrement fait peur à Alice, car lorsqu'il rit à ce point, il a une voix très aigue, presque de fille, et a de la peine à respirer parfois.

Une fois le film finie, sa colocataire se leva très rapidement, s'inclina devant lui, en signe de remerciement peut-être, et fila dans sa chambre sans dire un seul mot. Le kitsune la regarda s'en aller, oreilles dressées, preuve de son étonnement, puis soupira lorsque la porte se referma et s'étira sur le canapé. Il n'avait pas l'intention d'aller dormir tout de suite, et peut-être Alice voulait-elle juste rester seule dans le fond ... Il éteignit le lecteur DVD et zappa lentement les chaînes à la recherche de quelque chose à regarder. Il finit par tomber sur un reportage : Vampires et Loups-garous : réalités ou mythes ? Il baissa le volume et regarda pendant quelques dizaines de minutes, puis arrêta et se dirigea vers la salle de bain. Là il se brossa les dents, se lava les mains, vérifia encore ses dents, but un verre d'eau et partit se mettre en pyjama pour dormir.

AAAH ! Le lit douillet, la couette molle et envoûtante, l'oreiller qui s'agrippe fermement à votre tête le matin et la fraîcheur des draps... quoi de mieux sur Terre ? S'enfonçant dans son lit, lui donnant l'impression d'être une sorte de sandwich, il ferma les yeux en souriant doucement et se mit à somnoler, bougeant sur le côté, sur le ventre, sur le dos, se roulant en boule. Finalement il s'endormit enfin.

Vuntes était au milieu d'une étendue d'herbes plate, sans rien d'autre en vue que l'horizon. Puis, soudain le brouillard se leva sans raison et il se mit à entendre une voix, une voix de petite fille qui pleurait. Il se dirigea vers la provenance du son et trouva Alice assise par terre, lui tournant le dos, qui pleurait. Il s'approcha et lui demanda ce qui se passait. Pas de réponse. Il lui tapota le dos, pas de réponse. Il la prit dans ses bras, elle tourna la tête et ce fut un visage d'Alien qui lui apparut à quelques centimètres du visage. AHHH !! Le kitsune sauta presque hors du lit en se réveillant. Quelle vision horrible ! Ses oreilles tremblaient de partout. Lorsqu'il réussit à se calmer, il entendit alors que quelqu'un pleurait vraiment..... Alice ? Il sortit doucement de sa chambre et toqua à la porte de la neko, ne comptant pas le fait qu'il était en pyjama.

- ... Alice ? J'entre ...

Il ouvrit lentement la porte et avança les yeux fermés à l'intérieur de la pièce. Il ne voulait pas gêner Alice en la voyant en tenue de nuit, ou même si elle dormait nue. Aussi s'avança-t-il à taton, cherchant les murs pour s'aider à marcher jusqu'au lit. Alors qu'il arrivait près du lit d'Alice, son pied tapa contre la table de chevet. Le renard fit un bond en arrière en ouvrant les yeux et se prit le pied entre ses mains. Ne voulant pas dire d'injures devant sa colocataire, il se retint autant que possible en se mordant les lèvres.

- Puuuuuuuuuuuuuufuuugnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiihuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu !!!!

Sautillant sur place une ou deux fois, il finit par ne plus avoir trop mal et, ma foi maintenant que ses yeux étaient ouverts, il repéra la position du lit, s'avança doucement jusqu'à celui-ci, puis ferma les yeux pour gêner Alice le moins possible et lui sourit doucement en tendant une main vers elle, qui se posa sur le lit, séparée du corps d'Alice par la couette. Il lui sembla qu'il s'agissait du dos. Pour en être sûr, il la remonta légèrement. Oui, c'était le dos. Ouf ! Il avait peur d'avoir touche autre chose. Il lui frotta lentement le dos, les yeux toujours fermés et son sourire toujours présent.

- Qu'est-ce qui ne va pas Alice ? J'ai eu peur en t'entendant pleurer, tu n'as pas mal quelque part au moins ?

Alice n’eut même pas le temps d'entendre que Vuntes entrait, qu'il se mit à crier et presque aussi tôt ses mains se posèrent sur son dos. Pour se rassurer elle se mit en ronronner et le prit dans ses bras en le serrant, pour se rassurer. Elle sentait son coeur battre la chamade, mais pas que pour la peur. Elle se sentait bien dans ses bras, et surtout elle se sentait bien avec lui tout court. Tendrement elle se mit à lécher sa joue pour le remercier, un remerciement bien félin pour une jeune fille bien élevée. C'était la première fois qu'elle ressentait autant de chaleur dans sa poitrine, elle avait beaucoup d'affection pour ce kitsune au coeur en or. Une perle, qu'elle voulait garder pour elle.

Les larmes de la minette avaient arrêtées de couler, laissant place à un petit sourire presque gêné. Les oreilles de la neko frémissaient sur le haut de sa tête pendant que sa belle queue féline ondulait derrière elle, imitant les mouvements d'un serpent dansant sous les sons de la flûte d'un fakir.

- Alice...a fait juste un..vilain cauchemars...rien de grave..elle s'excuse encore une..une..fois.

Avec un pincement à la poitrine, elle se sépara de lui pour le laisser partir. Pourtant malgré que la peur était passée depuis un bon moment, elle avait toujours les larmes aux yeux. Elles ne coulaient pas, mais elles étaient là. Pour aider son colocataire à sortir de la pièce, elle alluma la lumière ne passant pas à sa tenue, elle avait oubliée ce détail bien qu'en générale elle serait partie en courant, là elle était préoccupée par autre chose de bien plus important. Les joues rouges, elle le fixa, sa chevelure de nature décoiffée, était complètement en désordre, on aurait pu croire qu'elle c'était coiffée avec un râteau. La jeune fille s'allongea sur les draps, en se mettant en boule et posa délicatement son visage sur un genou de Vuntes voulant qu'il reste, mais bien sûr elle n'osait pas le dire, alors elle resta un moment comme ça. Tendrement et en ronronnant elle se mit à frotter affectueusement son visage contre le genou du kitsune. Elle montrait ainsi son attachement, enfin c'est comme ça qu'elle avait toujours fait. Eh oui ! Pas évident d'être une neko quand on nait dans une famille d'humain, car sa mère était une magnifique humaine et son père un neko..la gouvernante elle était une humaine aussi. Donc la jeune fille avait passait une bonne partie de sa jeunesse à se chercher, pour finalement passer son temps dans les champs et forêt pour retrouver cet esprit animal. Ce qui expliquait bien le fait, qu'elle réagissait parfois comme un véritable matou.

Après avoir passé un bon moment sur la cuisse de Vuntes, elle se redressa légèrement honteuse d'avoir encore suivit ses instincts animaux, et fixa les yeux de son colocataire avec ses yeux noisette. La jeune femme ronronnait toujours autant puis en entre ouvrant la bouche un léger miaulement de joie en sortit. Oui, elle était heureuse d'être avec lui même si elle savait, qu'il voudrait tôt ou tard se coucher et donc retourner dans sa chambre respective. Rien que d'y penser les larmes remontèrent, elle ne voulait pas rester seule avec le mal du pays et surtout les images du premier film qu'il avaient commençaient à regarder qui lui trottaient en tête.

- Vuntes....Alice..elle arrive pas à dormir..le film...et..et..elle se sent seule..elle fondit en larme..Alice elle a plus personne ici. Elle est toute seule avec plein de personnes..plein..et..et..et..elle est triste..JE VEUX MA MAMAN !!!..

(la première personne est voulu là)

Les larmes coulaient le long de ses joues pour perler jusqu'au lit, la neko était vraiment malheureuse, pas d'être avec lui, non au contraire. Mais elle se sentait complètement dépaysé ici...la pluie, les vêtements chauds, les gens pressés, les grossiers, les traditions, la langue, le langage...tout...elle ne se sentait pas bien ici. Déjà d'une nature timide et renfermé si en plus on l'envoie dans un autre pays seule...pourtant elle pensait qu'elle pouvait le faire et surtout elle n'avait pas osée appeler sa maman pour lui dire qu'elle rentrait chez elle finalement, elle ne voulait surtout pas la décevoir. Alors elle devait rester, mais c'était plus fort qu'elle, elle ne se sentait pas à sa place.

La jeune fille n'en pouvait plus, pour se réconforter à nouveau, elle prit Vuntes dans ses bras et le serra contre elle pour une nouvelle fois arrêter ses larmes qui devenaient trop importantes sur son jolie minois. Plus que de la tristesse, elle était déboussolée, et seule. Enfin c'est ce qu'elle ressentait. Pourtant, elle voyait une sorte de protection en se blottissant contre son colocataire.

Alors qu'il caressait doucement le dos de la neko, celle-ci se mit à ronronner et serrer le kitsune contre elle. Alors que Vuntes se mit à faire de même en l'enserrant de ses bras et s'asseyant sur le bord du lit pour qu'elle puisse mieux le serrer contre elle, il sentit quelque chose râpeux et légèrement humide se poser sur sa joue et la remonter avec tendresse. C'était la langue d'Alice. Surpris par ce geste soudain mais, de ce qu'il pensait du caractère de la jeune neko, se doutant qu'il devait s'agir d'une preuve d'affection, il se mit à rougir et se contenta de serrer légèrement plus contre lui le corps de la jeune fille en recommençant à lui frotter doucement le dos. Bien qu'un peu gêné, il fit de son mieux pour ne rien laisser paraître. Si ça pouvait lui faire du bien de se serrer contre le renard, il n'allait pas l'en priver. Il se dit même qu'il appréciait cette situation mais se corrigea aussitôt parce que pour lui c'était profiter du malheur d'une personne pour serrer le corps d'une fille contre lui et ça lui faisait penser à ces ordures qui profitaient des jeunes filles en détresse et il avait horreur de ça.

Lorsqu'il remarqua que les oreilles d'Alice s'étaient mises à bouger, il baissa les yeux sur elle et remarqua un petit sourire sur ses lèvres et ses joues rougies par les larmes qui avaient cessées, ainsi que sa queue de chat qui se tortillait à un rythme étrange derrière elle. Puis elle dit qu'elle avait juste fait un vilain cauchemar et qu'elle s'excusait encore, ce qui provoqua un petit pincement au coeur de Vuntes. Elle s'excusait toujours alors que ce n'était pas sa faute, et ça ne lui faisait sûrement pas du bien que de se dire qu'elle était toujours fautive, loin de là. Elle relâcha le corps du kitsune et alluma la lumière, ce qui permit à Vuntes d'y voir plus clair. D'abord, il vit qu'elle avait toujours les larmes aux yeux, alors qu'elle l'avait relâché. Il nota aussi la chevelure un peu en pétard de la neko et, rougissant un peu à ça, la tenue de nuit qui lui allait, soit dit en passant, bien, aux goûts du petit renard. Soudain, elle se positionna en boule, comme un chat, sur les draps et commença à doucement frotter son visage contre le genou nu du kitsune. Un doux bruit de ronronnement s'échappait de la gorge d'Alice tandis qu'elle restait la tête collée contre le visage de son nouveau colocataire. Vuntes ne savait comment réagir à cela. La caresser à nouveau ? La laisser faire sans bouger de peur de prendre le risque de provoquer chez elle un sentiment de « Je-m'en-fous-attitude » ? Il prit ce risque en la regardant faire, rougissant et, sans s'en rendre compte, souriant très légèrement. Après un moment ainsi, elle se releva, le regardant dans les yeux, et émit petit miaulement qui fit sauter le grand coeur de notre petit Vuntes. Ce petit bruit empli de bonheur et de joie avec une voix si jolie que celle de sa colocataire lui apposa sur son visage un sourire de joie également.

Mais sans crier gare, le visage d'Alice se brouilla à nouveau et de nouvelles larmes remontèrent jusqu'aux yeux noisette de la neko qui recommença à pleurer. Elle se mit à se plaindre qu'elle n'arrivait pas à dormir à cause du film. Vuntes s'en voulu alors affreusement. Elle pleura encore plus en disant qu'elle n'avait personne pour l'aider ici, qu'elle était triste ... et poussa un grand sanglot en réclamant sa maman. Le kitsune eut alors un froid profond dans la poitrine et dans tout le haut de son corps. Les pleures de la petite neko étaient horribles à ses oreilles, la vision de son visage recouvert de larmes affreuses. Il se mit à sa place, c'était évident : elle n'avait pas l'air d'ici et débarquer ainsi devait être dur pour une personne non habituée à un milieu pareil. Plus que de réconfort, elle avait besoin de soutient, de confidents, de personnes de confiance à qui elle pourrait parler, poser des questions et obtenir appui en cas de problèmes.

Alors qu'elle serrait à nouveau Vuntes contre elle pour se calmer, il la prit dans ses bras à son tour et la serra contre lui en la câlinant doucement, sa tête à côté de la sienne. Il se mit à la bercer lentement de droite à gauche en continuant de la caresser tendrement. Il se mit même à fredonner une petite chanson que lui avait apprise sa maman quand il était plus petit, une chanson qui avait pour but de le calmer quand il pleurait étant bébé. Il la répéta plusieurs fois en boucle pendant quelques minutes, puis s'arrêta, déposa un bisou sur la joue d'Alice et recula sa tête. Il ne voulait pas la voir pleurer, il ne voulait plus la voir pleurer, plus jamais ! Lui qui était quelqu'un, bien que distant habituellement et solitaire, qui privilégiait la joie, de voir quelqu'un triste pour lui c'était un crime. Et quand ce quelqu'un est une magnifique et jeune neko, gentille et attentionnée, qui se trouvait être sa colocataire et, par dessus tout, qu'il l'appréciait bien, il était hors de question que cette dernière soit triste et en pleures !

- Je suis ... désolé Alice. Pour le film, c'est ma faute ... je n'aurai pas dû le mettre, j'aurai dû prévoir qu'il pourrait te faire peur... je m'excuse.

Se disant, il baissa les oreilles et la tête, regardant le sol. Il se sentaint vraiment coupable de cette situation, il aurait pu tout calculer pour s'assurer que ça n'arrive pas. Il était vraiment bête !

- Je ... ne peux pas remplacer ta maman, Alice. Je ne peux sans doute pas non plus ... t'apporter le même soutient qu'elle ne le ferait. Mais ... maintenant on est colocataires, n'est-ce pas ? Donc on va partager cet appartement tout les deux pendant un certain temps. Et sache que ... pour quelque problème que ce soit .. toute question ou n'importe quel doute que tu aurais ... n'hésite pas à me poser des questions. Je t'aiderai avec plaisir ! Si tu as besoin de parler, de demander des détails, de renseignements ou pour n'importe quoi, je suis là !

Il lui sourit en fermant les yeux et lui tapota doucement le dos, sa queue de renard grise et touffue ondulant derrière lui en touchant le sol. Puis il rougit un peu en la regardant dans les yeux d'abord, puis détourna légèrement la tête en regardant vers le bas, les oreilles se plaquant un peu contre sa tête sous la gêne.

- Et ... si ... euh ... si ce soir tu ne veux pas dormir seule ... raaah c'est gênant à dire .. mais ... je ..je peux d...dormir avec toi ... si tu veux hein ! C'est juste ... pour que tu ne te sentes pas trop seule ... et puis comme ça je te protégerai dans ton sommeil contre les mauvais rêves !

Il rit un peu à sa dernière phrases qui n'était un peu là que pour la rassurer et faire de l'humour. Il était vraiment gêné de dire ça, il allait encore passer pour un idiot, ou pire peut-être ... un pervers !

Alice le fixait dans les yeux pendant qu'il parlait...il était si gentil et attentionné avec elle... Un vrai ange. A ce moment là, la jeune neko avait l'impression qu'une paire d'aile allez pousser dans le dos du kitsune. Oui il n'y avait qu'une solution, c'était un ange, un vrai. La jeune femme se mit à rougir en écoutant se proposition...Il voulait dormir avec elle. Sur le coup elle baissa la tête se sentant coupable de l'embêter jusque là. Elle se détestait sur ce point.

Mais en y réfléchissant, elle ne voulait pas qu'il parte, elle allait ncore une fois se montrer égoïste et méchante avec lui. Peut-être qu'il allait lui aussi finir par la détester. Mais c'est timidement qu'elle se mit à hocher la tête pour lui répondre qu'elle voulait dormir avec lui.

La neko se mit rapidement sous ses draps en rougissant encore et encore. C'était la première fois qu'elle allait dormir avec quelqu'un d'autre que sa môman. Timidement, elle se mit dans un petit coin pour laisser le reste du lit à son cher colocataire. C'était vraiment une magnifique journée pour elle même si elle l'avait passé à pleurer et à embêter le jeune kitsune, pour elle, elle avait découvert, apprit, aimé tant de chose qu'elle n'avait pas envie que ça finisse pourtant fallait bien qu'ils dorment un peu.

Toujours dans son coin, elle lâcha un soupire de soulagement en fermant tendrement les yeux. La queue soyeuse de la neko ondulait toujours autant, tellement qu'elle arrivait à soulever la robe de nuit de la jeune femme sans qu'elle s'en rende vraiment compte. Ses jambes étaient allongés en long sur le lit, ce qui affiné le corps de la femme en fleur. Dans son pays on aurait pu dire qu'elle avait un corps fait pour féconder. Oui, elle était vraiment belle malgré ce qu'elle croyait. Pour ça d'ailleurs que sa mère n'avait eu aucun problème pour lui trouver des futurs maris, le seul problème avait été sa timidité qui avait découragé tout ses prétendants. C'était une belle petite neko.

Toujours les yeux fermés elle comptait les minutes passer, pas qu'elle s'ennuyait, mais elle avait du mal à s'endormir à cause de l'excitation de toutes ces découvertes.

- Alice sait que Vuntes dort..et qu'il ne l'entend pas....elle est désolé de lui causer autant d'ennuis..elle est pas futée et elle est méchante avec les autres personnes. Au début quand Alice a vu Vuntes..elle a cru qu'elle allait encore se faire détester par quelqu'un. Mais après le repas...elle ne voyait qu'un ange à coté d'elle. Un ange qui déployait ses ailes pour l'aider. Vuntes est si gentil avec Alice...elle ne le mérite pas d'ailleurs. Maintenant, là...elle a des palpitations au coeur. La maman d'Alice disait "Quand le coeur fait boum c'est que le bonheur est proche". Le coeur d'Alice fait toujours Boum quand Vuntes est là. Il est peut être la joie incarner. Enfin Alice le voit comme tel. Peut être qu'elle est bête tout simplement... Bonne nuit..même si Vuntes dort surement...Et merci.

Lorsque la neko hocha, Vuntes afficha un sourire et se retint de lui déposer un bisou sur le front. Il la relâcha doucement et partit rapidement dans sa chambre. Il prit un deuxième coussin pour ne pas empiéter sur celui de la neko, changea de pyjama pour en avoir un avec un pantalon et non un short comme bas. Ainsi, il mettrait peut-être moins mal à l'aise sa colocataire. Une fois ses affaires préparées, il sourit doucement en refermant la porte de sa chambre et retourna dans la pièce où dormait Alice. Cette dernière s'était d'ailleurs poussée dans un coin du lit pour laisser toute la place au kitsune de s'installer. Il retint un soupire, toujours un peu triste de la voir ainsi croire qu'elle dérangeait, et se plaça à l'autre bout du lit, posa sa tête sur son oreiller et regarda un moment la neko à l'autre bout du plumard.

Quand Alice ferma les yeux, Vuntes sourit doucement en la regardant. Il lui semblait voir un sourire dessiné sur les douces lèvres de la neko tandis qu'elle s'apprêtait à dormir. Il remarqua la queue de chat sous les draps qui ne cessait de bouger, sans noter ou même regarder que la tenue de nuit de sa colocataire était relevée à cause des mouvements de son attribut félin. Cependant, il trouvait la petite neko sublime, autant en beauté naturelle qu'avec la robe qui lui allait très bien d'après lui. Oui, vraiment il trouvait qu'Alice était superbe, une très jolie jeune femme. Tout lui plaisait chez elle : sa peau, son visage, ses cheveux, sa queue de chat, les formes de son corps, sa gentillesse, son côté mignon ... il se sentit rougir mais ça ne l'importait plus, la lumière était éteinte et il pouvait rester caché. Il ferma les yeux en souriant doucement. Puis, il entendit Alice se mettre à parler à l'autre bout du lit. Il l'écouta, les yeux toujours fermés.

Lorsque Alice eut achevé ses paroles ... comment le dire ... le petit Vuntes n'en pouvait plus. Il tremblait un peu, tout son corps tremblait, de ses oreilles à sa queue de renard. Un sourire était affiché sur ses lèvres et des larmes lui étaient montées aux yeux. Il ne s'attendait absolument pas à ça. Il savait qu'il avait été gentil avec cette petite neko, comme il était gentil avec tout le monde. Mais ... cette reconnaissance soudaine ... ces mots ... il était touché au plus profond de lui. Sentant de l'eau couler sur ses joues, il tendit une main vers la jeune neko et lui caressa la joue. D'abord du bout des doigts, il se rapprocha lentement pour poser sa paume entière sur la joue de sa colocataire. Souriant, il posa sa tête face à la sienne, une dizaine de centimètres les séparant.

- Et non ... je ne dors pas.

Il ferma à nouveau les yeux, continuant à caresser tendrement la joue de la neko avec sa main. Il resta un instant comme ça, se demandant quelles pouvaient bien êtres les pensées d'Alice. Était-elle honteuse ? Furieuse ? Heureuse ?

- Alice ... tu n'es pas bête ... tu es très gentille ... serviable, attentionnée, mignonne et sensible... tu ne m'as causé aucune ennui depuis le début ... Tu sais ... moi d'habitude je ne parle pas aux gens ... pas beaucoup en tout cas ... je les évite, j'ai honte de moi, parce que j'ai l'impression de gêner ... d'être méchant et moche aussi. Je me dis toujours que les gens sont mieux sans moi, que je n'ai pas à être là ... alors que je fais tout pour me rendre utile et j'aime aider les gens. Je n'ai pas beaucoup de remerciements d'ailleurs.

Il rouvrit doucement les yeux et passa sa main dans les cheveux d'Alice qu'il caressa doucement dans le sens de sa coiffure de la journée. Se faisant, il continua à parler.

- Mais aujourd'hui, j'ai commencé une vie de colocation avec une charmante petite neko qui s'appelle Alice. J'ai fait tout pour bien commencer, mais à chaque fois je la voyais triste, en larmes ... j'ai d'abord cru que c'était moi qui faisais tout faux, mais j'ai fini par comprendre que c'était la caractère de cette jeune femme. Alors j'ai décidé de continuer comme je faisais avant, d'être gentil et serviable, et de tout faire pour qu'elle soit heureuse, parce que je l'aime bien et que je refuse de la voir malheureuse.

Il reposa sa main sur la joue d'Alice et rapprocha sans s'en rendre compte sa tête d'un ou deux centimètres. Il caressa à nouveau, avec plus de lenteur et de tendresse, la joue de sa colocataire en souriant un peu plus.

- Et ce soir ... je suis surpris et content de l'entendre parler de moi avec autant de bien ... et elle m'offre une opportunité que je n'aurai sans doute jamais plus après pour lui dire quelque chose ... car cette jolie neko qui s'appelle Alice ... je dors avec elle ce soir, pour la rassurer, et j'en suis très content car je suis proche d'elle. Lorsqu'elle est contre moi ... je suis heureux, mon coeur bat comme jamais et il me dit « Reste avec elle, reste contre elle, ne la lâche plus ... c'est la personne dont tu as besoin » ... car ... j'aime cette neko ... je ... je t'aime Alice. C'est ... c'est une sensation ... tellement agréable de t'avoir près de moi. Si je suis un ange pour toi ... tu es une déesse pour moi. Une déesse qu'un ange se doit de servir ...

Sentant son coeur battre très fort contre sa poitrine, presque à ne vouloir sortir, il referma les yeux et se pinça les lèvres. Quel idiot ! Il parlait trop ... elle allait sûrement penser qu'il essayait de l'embobiner ! Si ça se trouve, elle le considérait juste comme très bon ami, un confident. Et lui il venait de tout gâcher en se laissant emporter. Comme s'il était possible d'avoir une véritable histoire d'amour le premier soir de colocation. Quel idiot, quel idiot, quel idiot ! Elle allait sûrement lui envoyer une gifle dans la figure à présent ...

Depuis les derniers mots du kitsune, plus un son autre que la respiration des deux hybrides était audible dans la chambre. Cependant, il ne broncha pas, gardant le visage face au sien, la respiration aussi calme que possible malgré son coeur qui battait et les oreilles légèrement basses. Le silence qui s'était installé était très difficile à soutenir pour lui. Que devait-il comprendre ? Qu'il s'était laissé emporté et que la réponse d'Alice était négative ? Peut-être même était-elle offusquée et elle ne pouvait pas parler tant les mots du renard la sidéraient. Il s'apprêtait à s'excuser et peut-être même à pleurer un peu de son côté et en silence lorsqu'il sentit un mouvement du côté d'Alice. Son coeur sauta au plafond lorsqu'il sentit ses lèvres effleurer la peau de sa colocataire et un ronronnement puissant sortir de la gorge de cette dernière. Le « silence » continua un peu puis la jeune fille se mit à parler. Le coeur du kitsune se mit à battre au rythme des mots de la neko. Il avait envie de pleurer de joie mais il se retint autant que possible pour ne pas paraître trop sensible ou faire croire à Alice qu'elle le rendait triste et qu'elle ne s'excuse pas à nouveau sans raison.

Le coeur du petit Vuntes se déchaînait dans un solo de batterie endiablé. Comme s'il s'était lancé dans un concours de sprint, il se donnait à fond en battant à la chamade tant il était content. Il devait laisser cette joie bouger dans sa poitrine sinon il allait devenir hyperactif. Sentant la main de la neko se poser sur sa hanche, il sourit et voulu tendre la main vers le corps d'Alice en retour ... mais soudain il sursauta en sentant et la neko se reculer et en la voyant faire un bond en arrière jusqu'à se plaquer contre le mur, un air affligé. Se demandant ce qui s'était passé, il l'écouta parler avec peur et crut comprendre ce qui s'était passé : elle avait posé ses lèvres au mauvais endroit et à présent elle croyait qu'il allait la prendre pour une perverse. D'abord sans bouger un instant, il se glissa lentement hors des draps et s'approcha doucement de la neko. Il s'agenouilla lentement devant elle avec un sourire, puis posa une main sur sa joue qu'il caressa tendrement.

- Alice ...

Sa main glissa jusque derrière la tête de la jolie neko, l'autre alla dans son dos, puis il la tira doucement vers lui en lui frottant le dos et en lui caressant les cheveux. Il déposa un bisou sur le sommet du crâne de sa colocataire et sourit en lui faisant un léger bisou sur une oreille tout en murmurant.

- Ne t'inquiète pas ...Je sais que tu n'es pas une perverse.

Continuant à la cageoler, il se releva très lentement en la prenant avec lui, la serrant toujours contre son corps. Sa tête posée sur la sienne, les yeux fermés, il restait là pour essayer de la rassurer, ne voulant pas qu'elle soit triste, ne voulant pas qu'elle pleure, ni qu'elle se sente coupable ou quoi que ce soit. Sa main redescendit jusqu'à la joue d'Alice qu'il caressa encore, puis il lui fit délicatement lever la tête vers lui et la regarda dans les yeux en souriant.

- Je sais que tu es sage et que tu n'es pas une perverse. Ce n'est pas à cause d'un bisou un peu mal placé que je vais avoir ce genre d'idées, tu sais ? Et ne t'inquiète pas Alice. Si tu ne veux pas d'enfant, il n'y en aura pas. Mais il est bien trop tôt pour en avoir un ... Ce soir, ce n'est pas faire un enfant que je veux. Ce soir ce que je veux ...

Il déposa ses lèvres sur celles d'Alice, ralentissant ses caresses sur son dos et ne bougeant plus que son pouce sur le haut de la joue de sa colocataire par de lents mouvements de droite à gauche. Il ne l'embrassa qu'environ deux secondes, mais il était déjà heureux comme s'il l'avait embrassée pendant une heure. Il retira ses lèvres, les joues rougies, et fit à la neko un sourire plein de joie et de gentillesse.

- ... c'est dormir avec ma chérie ... et l'embrasser autant qu'elle le voudra. On retourne au lit, Alice ? dit-il en chuchotant.

Il caressa à nouveau son dos à une vitesse normale et la tirait doucement avec lui en direction du lit. Ce soir, il resterait contre elle, il la câlinerait, il l'embrasserait durant toute la nuit si elle le voulait !

Il s'était remis au lit avec Alice et l'avait regardée s'endormir avec un sourire, puis s'était lentement endormi à son tour. Plus heureux que jamais, il avait fermé les yeux et rejoint le monde de morphée. Combien de temps avait-il passé à dormir ? Une heure ? Deux jours ? Il ne savait pas, il avait presque perdu la notion du temps pendant ce sommeil. Il avait rêvé qu'Alice et lui étaient collés l'un à l'autre et qu'ils ne pouvaient plus détacher leurs lèvres, « condamnés » à s'embrasser encore et encore. Il devait probablement avoir un large sourire affiché sur le visage pendant qu'il dormait.

Puis, il entendit alors une voie douce et légère lui parler alors que des mains délicates lui caressaient le visage. Il entrouvrit avec peine les yeux, entendant un ronronnement résonner dans la chambre et entendit que le petit déjeuner était prêt, préparé par sa chérie. Avec un sourire, il s'étira lentement et sortit du lit à tâton. Prenant quelques instants pour réussir à ouvrir clairement les yeux, il s'habilla puis se dirigea vers la salle de bain pour se passer un peu d'eau sur le visage et se réveiller convenablement quand il entendit une voix dans la petite pièce, une voix qui ressemblait à celle d'Alice ... mais avec un ton différent, ce qui le surprit un peu. Il l'entendit demander ce qu'il ou elle en pensait ... à qui parlait-elle donc ? Puis il continua à l'écouter, et attendit de ne plus entendre un mot pour se diriger vers la cuisine, les oreilles légèrement baissées. Il était un peu triste qu'Alice mette en doute ses sentiments ... mais il pouvait la comprendre. Il s'installa à table et ses oreilles remontèrent lorsqu'il vit tout ce qu'avait préparé Alice.

Lorsqu'Alice arriva à table, Vuntes leva les yeux sur elle et en resta un peu bouche bée. La tenue qu'elle avait mise était tellement jolie et elle la portait si bien ... il n'en revenait pas. Après quelques secondes, il se remit les baloches en place et remarqua son air triste et ses yeux remplis de larmes. Avec une moue triste, il fit glisser sa chaise à côté de celle d'Alice et la prit dans ses bras en la câlinant doucement. Puis il lui déposa un doux, tendre et long baiser sur les lèvres de sa neko et la regarda dans les yeux.

- Alice ... qu'est-ce qui ne va pas ? Tu as fais un super petit-déjeuner, tu es jolie, tu t'es habillée avec des vêtements joyeux, tu étais heureuse quand tu m'as réveillé ce matin ... mais tu es toute triste. Dis-moi ce qui te tracasse, mon amour ...

Il ne lui dit pas qu'il l'avait entendue parler dans la salle de bain, il avait peur qu'elle le prenne mal et qu'elle pense qu'il l'espionne lorsqu'elle est dans la salle de bain. Ça se voyait qu'elle était triste même sans l'avoir entendue parler dans la salle de bain. Il resta là, contre elle, la câlinant, la serrant doucement contre lui et déposant quelques baisers de temps en temps sur son visage ... mais surtout sur ses lèvres.

La neko était installée à table, les larmes aux yeux toujours à renifler du nez, pour ne pas fondre devant le kitsune, son kitsune. Devait-elle lui en parler ? Elle n'avait pas l'habitude de se confier aux autres... C'était bizarre comme idée. Mais elle voulait bien essayer, ça pourrait la soulager et faire plaisir à Vuntes, ils se sentiraient peut être plus proche l'un de l'autre, ou pas d'ailleurs. Peut-être qui la prendrait pour une folle et l'abandonnerait seule et démunie. Doucement elle rougit au baiser en se laissant faire, n'ayant toujours pas l'habitude de ça, c'était une étrange sensation veloutée et douce, elle aimait vraiment ces sensations. Son petit corps frêle resta alors contre celui du renard, elle le fixa dans les yeux un peu hésitante et timide. Elle avait envie de parler, mais c'était encore dur pour elle qui essayait d'habitude d'avoir le moins de contact avec les autres. Son petits coeur se mit à battre considérablement dans sa poitrine au moment où elle allait commencer à parler et à se confier à celui qu'elle aimait. C'était très gênant, mais pour évacuer ce stress, elle laissa sa queue de neko vagabonder dans tout les sens aussi rapidement qu'elle pouvait. Elle avait peur de la réaction du renard.

- Alice ...elle aime fort sa maman...elle lui manque beaucoup... Et Alice est... nulle...elle parle bizarrement ! Elle se comporte bizarrement ! Elle est bizarre...elle veut changer...son ton baissa au fur et à mesure.

Les yeux plongés dans les siens elle attendit sa réaction pour se réinstaller correctement et présenter le petit déjeuné à son chéri, elle voulait vraiment lui faire plaisir et le combler comme il la comblait jusque là. C'était vraiment un doux sentiment de se sentir aimer de quelqu'un d'autre que sa famille. Oui normalement on se moquait d'elle, ou on la rejetait simplement, mais Vuntes semblait s'intéresser à elle, ce qui faisait sourire la neko. D'un coup, sûrement le soulagement de la confidence, ses larmes disparurent et laissèrent un sourire sur ses lèvres.


Après avoir finit et avoir laisser finir le kitsune, elle sortit de table et débarrassa la table. Puis en chantonnant un air oriental, elle fit la vaisselle tranquillement, aimant se rendre utile. Pour une fois elle n'avait rien trouvé à redire sur ce petit repas du matin. En plus le soleil se montrait aisément dans le ciel, il allait faire beau ce dimanche ! C'était parfait ça ! Ayant finit, elle sortit de la cuisine et s'assit sur le canapé au salon quelques minutes pour se reposer un peu, pas qu'elle était fatiguée, mais juste qu'elle avait envie de se poser un peu. Histoire de réfléchir un peu et d'être calme sans bouger... elle aimait bien ça. Puis elle chercha Vuntes du regard, sans l'appeler par timidité, et le fixa un peu gênée, elle aimait pas trop affronter le regard des autres comme ça. Ça la perturbait un peu toutes ces nouveautés. Enfin dans quelques jours elle ne trouvera ça plus bizarre et se sera peut être fait à sa nouvelle vie que ce montre quelques peu mouvementée.