Litrik ravala sa fierté et ne prit finalement pas de photos quand il entendit crier la directrice, qui au final ne semblait que crier sur l’élève vers qui elle s’approchait. Dépité, il regarda la suite. Elle le réprimandait à propos de son âge, trop peu avancé pour qu’il puisse fréquenter ce genre d’établissement. Elle semblait vraiment furieuse, et le jeune homme qui observait la scène se disait qu’elle avait vraiment du Punch.
Mais il fut surprit, lorsqu’il la vit s’en prendre également au barman d’une manière vraiment accrue. Elle termina son monologue par une menace piquante et particulièrement bien placée… Quelle cible difficile. Mais Litrikazu ne se laissait pas démonter, il aimait les chalenges, et il finira bien un jour par accomplir son objectif.
Il regarda autour de lui. ‘’Les gens sont trop facilement impressionnables…’’ Se disait l’espion. Lorsqu’il regarda autours de lui, il vit qu’il ne pouvait que passer inaperçu, car tout le monde autour de lui regardait la sulfureuse marée rouge qui venait de mettre un froid dans la taverne malgré son regard ardent. Il vit également qu’un sourire satisfait s’était dessiné sur le visage de mademoiselle Yoru, et sans s’en apercevoir, la même expression cruelle s’affichait par mimétisme sur sa propre face. Il fut beaucoup moins content lorsqu’il vit le regard carnassier se poser sur lui.
Elle s’approcha rapidement vers lui, et prononça son nom. Elle l’avait bien reconnu. Elle lui prit son Panasonic Reflex des mains avant de le fourrer profondément dans son sac à main.
Elle l’avait questionné sur ce qu’il voulait faire ce cet appareil, avant de l’insulter d’alcoolique…
Litrikazu était sûr de lui. Son esprit affuté avait déjà trouvé une réponse.
C’est avec une voix assurée et la plus convaincante possible, qu’il rétorqua hautainement :

Je suis photographe, à mes heures. Avant que vous n’entriez dans le bar, j’avais sorti mon appareil pour y mettre une pellicule neuve. En ce qui concerne ‘’mon alcoolisme’’, sachez que je ne boit que du lait de chèvre, lorsque je vais dans ce genre d’endroit. Pourrais-je récupérer mon Reflex ? Ou avez-vous peur que votre incommensurable fureur ne m’inspire et que je prenne quelques cliché ?

Sur cette phrase, il regardait droit dans les yeux sa directrice. Si leurs yeux respectifs avaient pu se tirer dessus à balles réelles, ils l’auraient certainement fait. Mais là, il s’agissait seulement d’un concours d’influence sur l’autre. Cela dura environ une dizaine de seconde, quand…
D’un seul coup il retira son regard de celui de la reine de cœur qui sert de chef à cette école impie. Il se leva, dominant de sa taille son adversaire, qui au fond, restait une frêle demoiselle. Alors que tout le monde avait les yeux braqué sur ce ‘’duel au soleil’’, il fit quelque chose d’assez inattendu. Il tira une chaise à côté de la sienne, et fit signe à sa cible de s’assoir.

N’étiez vous pas venue pour vous détendre à la base ? Voulez vous que je vous paye quelque chose ?

Son ton avait changé. Il se voulait plus rassurant. Mais au fond, il savait que cela n’était qu’une des options de son enquête. Si il ne pouvait pas avoir de flagrant délit, il pouvait peut être s’en faire une amie. Pour obtenir plus facilement les informations.

Madame Yoru s’était assise à sa table, buvait une bière et semblait l’observer avec une insistance interrogative. Dans les yeux de la jeune directrice, un millier de question semblaient défiler. Sans doute ce tyran cherchait une raison de le blâmer, cachée derrière ces innocentes demandes d'informations.

Oui, tout se passe bien ! Je n’ai pas vraiment de question à poser quand a cet établissement. Ma chambre est confortable et je m’y sens à mes aises. J’ai toute la place qu’il me faut pour travailler et exposer mes photos.

La professeur d'Italien écoutait attentivement son discours, mais semblait vouloir d'avantage de choses intéressantes.
Litrikazu se mis alors en passe de faire sortir toutes les questions de la tête de celle ci en discutant un peu.
‘’Connais ton ennemi’’ se dis il dans sa tête avant de demander :

Vous m’avez l’air relativement perturbée. Mis a part cette petite histoire d’appareil photo, quelque chose vous tracasse ? J’ai l’impression que vous me regardez comme si j’étais une menace, ou un ennemi…


Madame Yoru ne répondais pas, elle semblait ne pas l’écouter, malgré le fait qu’elle le fixait intensément. Comme si elle essayait de percer les barrières de son esprit. Ou bien est-ce un temps de réflexion pour préparer sa riposte. Litrikazu ne pouvait en être sûr…
Il attrapa son verre de lait de chèvre, boisson qu’il adore, et il en bu une gorgée. Ensuite il se lécha les babines pour essuyer le lait qui les souillait. La demoiselle ne l'avait toujours pas lâché des yeux sans prononcer un seul mot, le regard mis de plus en plus mal à l'aise l'homme loup.

Vous êtes sure que ça va ? Vous avez besoin de quelque chose ?

Perplexe, notre Okami était manifestement pour la première fois troublé par une humaine.
Même si il ne se l'avouait pas encore.