Il n’y avait rien à redire sur Lost School, son implantation au cœur des montagnes, cet air pur et vivifiant, donnait envie à Musume de travailler ses cours. Ouvrant grand les fenêtres de la chambre qu’elle occupait avec Sora, elle frissonna. Se frictionnant les bras afin que sa température corporelle se rehausse légèrement et s’habitue à la fraicheur hivernale ensoleillée, elle balaya du regard la pièce.

La demoiselle simplement vêtue d’une robe de satin à bretelle, chercha ensuite à baisser le chauffage, mais en vain, aucun thermostat à portée de main, elle s’affala sur son lit en ronchonnant. Allongée elle laissa reposer ses gambettes contre le mur, attrapa son classeur de cours de langues et un crayon en souriant, elle griffonna quelques lignes d’exercices, au début hésitante, elle trouva finalement plus rapidement que prévue les réponses et ce fut toute contente, qu’elle se leva afin de prendre un bouquin ; pour lequel le professeur de français avait demandé une fiche à ses étudiants.

Passant devant les vitres ouvertes, elle eut une légère chaire de poule et remarqua curieusement un écureuil l’observant à l’affut. Amusée et intriguée la gamine avança plus, le rongeur fit de même ; surprise, elle délaissa discrètement son livre, puis s’appuya sur la rambarde, l’animal se figea et là allez savoir pourquoi, Musume se décida à enjamber de façon souple, la ferraille de la fenêtre ; heureusement, la chambre qu’elle partageait avec sa coloc se situait au rez de chaussée. L’écureuil de quelques bonds s’approcha d’elle, ses babines furent en alerte, il sembla partagé entre la curiosité et la peur, préfèrent s’enfuir ; réaction spontanée de la jeune femme, elle se mit à lui courir après en l’appelant.

« - Oh mais oh, atta !!! Comme s’il allait la comprendre tient ! Leste le rongeur grimpa en haut d’un arbre à toute allure, s’éparpillant entre les branches, il s’arrêta d’un coup, la scrutant presque frondeur, suscitant à nouveau la surprise de Musume, qui cette fois croisa les bras d’une frimousse boudeuse en tapant du pied le sol. - Mouaiii t’es pas cool ! » Un peu gnangnan ; ce genre de comportement et typique de ce que certains reprochaient aux filles, m’enfin peu importe personne ne l’avait vue, c’était déjà ça ; ce qu’elle pensa du moins, lorsqu’elle entendit une phrase en allemand… Elle se figea en contemplant plusieurs secondes l’étendue bleutée et les cumulus duveteux, finissant par s’interroger, qui pouvait tenir ce genre de propos en allemand…

Elle remarqua un usagi assis la tête levée vers le ciel. Et qui était cette Ruka ? L’hybride avait l’air étrangement songeur, lui rappelant Sumio et leurs conversations, elle eut une petite pointe de nostalgie et presque timidement elle se dirigea vers le jeune homme pour le saluer d’un ton enjoué et amusé. « - Bonyour ! Enfin Ohayoo ! » Elle baissa les yeux immédiatement, craignant de le regarder en face, essaya de cacher ses prunelles en passant une main dans sa frange, qu’elle lissa, voire étira croyant gagné un peu de longueur, réalisant subitement la tenue dont elle était affublée, elle tiqua, mais ne s’en formalisa point et déclara... « - Au Japon, on dit que même la pensée d’une fourmi peut atteindre le ciel. » Ses ballerines, jouèrent dans l’herbe, elle croisa ses mains dans son dos, que faisait-elle ici, satané écureuil ; elle détourna son visage vers le bâtiment des dortoirs, gênée de se retrouver en compagnie masculine et surtout de n’avoir rien à dire. Frémissante, nous étions tout de même en hivers elle se décomposa. « - Ah mais ça caille ici ! Euu escusez-moi, je ne me suis pas présentée. Je suis Musume Gurume, élève de septième année… Et frigorifiée ! - Elle frotta l’un de ses bras dénudés. La fofolle éléctron libre, habituée à courater dans tous les sens, reprit la parole réitérant un semblant d’excuses. - Ahem… Je suis désolée pour le dérangement, j’ai vraiment froid je dois vous laisser. » Petite mine contrite, elle s’aventura à un nouveau regard plus franc vers l’usagi se préparant à partir.

Le jeune homme s’adressa à Musume, qui prit le temps de l’écouter et fut surprise de sa gentillesse alors qu’il lui tendit son manteau, qu’elle accepta hésitant un peu.

« - Euu... Humm... Arigatou ! Mais vous risquez d’avoir froid Sensei ! - La jeune femme bégaya, intimidée par les iris sanguines du professeur d’allemand. Elle fut déstabilisée, d’avoir à plonger pour la première fois ses yeux vairons dans ceux d’un usagi autre que Sumio. Interdite sur l’instant elle resta muette, ne sachant quoi dire d’intelligent, elle rabattit pudiquement les pans du manteau de Akai-sama lorsqu’il évoqua sa tenue et soupira en souriant résolument positive. - Je suis sûre que Ruka-chan trouvera plein d’amis à Lost School, pi elle a la chance de vous avoir sur place, c’est un plus ! Elle est en quelle année ? J’ai peut-être des cours en commun avec elle ? En tout cas j’en aurais probablement avec vous, j’étudie l’allemand. » C’était mignon qu’il s’inquiète pour sa cadette, il avait l’air calme et attentionné. Le visage de Musume s’illumina au sourire du professeur d’allemand qui avait relevé sa maxime sur les fourmis. Mais ensuite, la jeune femme, se renfrogna presque d’avoir à expliquer sa stupide spontanéité, qui fit qu’elle se retrouva dans les jardins de Lost School si peu vêtue. Elle enfila le manteau du Sensei qu’elle avait jusqu’ici garder sur ses épaules et vint s’assoir.

« - Euu, c’est très bête Akai-sama z’allez rire. Je terminai mes devoirs dans ma chambre et j’ai vu un écureuil ! J’adore observer la nature, les animaux surtout, j’y passerai des heures, on a tant à apprendre d’eux. Et je sais pas là, c’est lui qui était entrain de me regarder. J’ai cru pendant un instant que le rongeur était peut être familiarisé avec l’humain et quand il s’est sauvé, je lui ai couru après sans réfléchir. - Musume acheva sur ces mots en frappant ses genoux. - Bon, je suis d’accord, c’était pas très futfut de ma part. » Elle fit une grimace en riant et se décala légèrement quand le jeune homme s’installa.

C’était marrant de l’entendre parler avec ce petit accent, elle-même n’était pas en reste avec son timbre japonais. Elle fut ravie d’apprendre, qu’elle partageait des centres d’intérêts tels que les fleurs, avec Kyosuké Akai et fut moins peureuse. Elle le dévisagea espiègle lorsqu’il exprima l’idée que ses paroles puissent paraitre étranges ; après tout elles ne l’étaient pas plus que son arrivée inopportune en petite robe et ballerines dans cet endroit. Polie, la noisette le laissa terminer de parler et fut un peu mal à l’aise qu’il s’aventure à scruter ses yeux si ouvertement. Elle ne se déroba pas, il n’était plus question pour elle d’être jugée à cause de cette différence ni d’une autre. Si Pénélope la voyait elle serait fière d’elle ! Le simple fait de penser à sa Peluche la tranquillisa.

« - Ne vous inquiétez pas de l’étrangeté de notre conversation, je vous prie, mais rions en de bon cœur voulez-vous ? - Elle eu un minois rassurée avant de reprendre. - J’adore les fleurs et tout ce qu’elles symbolisent, la rose rouge c’est l’amour, offrir 101 roses à une fille, signifie une passion débordante. - Musume se frotta un œil, et pensa aux 101 Dalmatiens, c’était pt’être pour ça que Perdita et Pongo avaient eu autant de chiots, the révélation du jour. Raaa encore une partie du cerveau qui dit mierde à l’autre, qu’elle était distraite ! Elle eu un léger soupire en se concentrant. - Je préfère les fleurs en terre, dans la nature. Elles sont bien plus belles et trop souvent cueillies à tord. Je déplore qu’elles aient à se faner en vase juste pour satisfaire l’œil, au détour de compositions florales. C’est triste vous pensez pas ? - Petit air compréhensif et songeur, elle continua d’une voix un peu confuse. - Le jardinage c’est pas vraiment mon truc ! - Elle haussa les épaules brièvement et gênée, comme si elle cherchait à excuser une lacune et repris. - Je connais deux trois trucs d’écologie, ça m’intéresse et ça fait partie de mon programme, flores et faunes sauvages. J’aimerais être reporter animalier international ! Pour être honnête, en dehors de ma famille, jusqu’ici j’ai eu du mal à me faire des amis, vous devez savoir ce que c’est en tant qu’usagi, on a bien souvent à pâtir de certaines particularités génétiques. J’ai donc compensé autrement ! Les animaux, sont fascinants, comme leur évolution. Faut pas oublier qu’ils étaient sur terre avant nous ! Et je me sens plus proche des environnements voire grands espaces naturels que de la ville. D’où mon inscription à Lost School. - Musume s’interrompit en triturant un pan de la veste du professeur. - Désolée, je parle beaucoup... »

Elle attacha un court instant ses prunelles aux sanguines de Kyosuke, dénota la profondeur de celle-ci, et le mauve de ses cheveux, peu commun…

Akai-sama, parla de sa jeune sœur à Musume, allez savoir pourquoi, la noisette était de plus en plus à l’aise avec l’usagi et elle ne put s’empêcher d’avoir un réel pincement au cœur… « Ce qu’elle avait vécu... » Ces paroles sonneraient surement de façons anodines aux oreilles d’une personne quelconque. Mais Musume avait tellement eu de problèmes dans les précédents établissements qu’elle avait fréquentés. Cette simple évocation, lui fit serrer la mâchoire et les poings, elle savait combien les gens pouvaient être médisants et violents. Aussi elle souhaita en savoir plus et interrogea le professeur.

« - Akai-sensei, qu’est-il arrivé à Ruka-chan exactement ? - Peut-être lui répondrait il que ça ne la regardait pas, mais qui ne tente rien. Elle baissa les yeux, « oublier »… Si seulement. Pour sa part Musume, avait appris que rien ne s’oubliait, les souvenirs douloureux restaient profondément enfouis et ne demandaient qu’à refaire surface à la moindre embuche, comme pour ouvrir une plaie un peu plus ou faire surgir une crainte omniprésente et perdre de l’assurance. Elle n’aimait pas savoir que d’autres aient pu vivre ça. Elle en fut chagrinée et spontanément elle se proposa. - Je ne suis pas sûre que votre sœur soit susceptible d’apprécier ma compagnie, mais si vous souhaitiez organiser une rencontre, peut-être pourrais-je devenir une amie ? Pi je lui présenterai Sora, ma coupine de chambrée, c’est une Neko ouayiii, elle est terrible ! - Un immense sourire s’empara des traits de la noisette qui trouvait Sora plus qu’excellente. Et toujours à mettre son grain de sel un peu partout, elle continua. - Moi si j’avais un frère qui donnait des cours, j’y participerais ! C’est vrai autant en profiter ! - Elle tira la langue taquine. - J’ai trois sœurs, dont une usagi, j’ai vraiment appris beaucoup avec mes frangines. Je viens du Japon ! Et vous ? Je m’excuse, je dois vous paraitre d’une curiosité excessive. Et encore merci pour votre veste sensei.» - Ses pommettes se rosirent d’avoir à reconnaitre qu’elle posait énormément de questions mais bon cela ne semblait pas déranger Akai-sama qui restait souriant, l’air présent le visage parfois songeur.

La réflexion qui suivit arracha à Musume un large sourire. Elle prit bien involontairement sa bouille de chat poté, quand il souligna qu’il eut été possible qu’elle préfère les animaux aux devoirs, langage qu’il ne fallait surtout pas tenir à la jeune femme qui enchaina d’une voix douce et cristalline. « - Il n’y a rien de plus sacré qu’un animal et son environnement. Si je les aime ? Oui et depuis toute petite ! Ils représentent beaucoup pour moi. - La noisette se mit à rire se remémorant un événement qui avait fait râler ses parents. - Quand j’avais cinq ans, je me suis lancée dans un élevage d’escargots, Maman a pas apprécié. Puis encore moins quand je me suis mise à ramener tous les animaux errants et perdus que je trouvais. - Elle rigola de plus belle. - Si vous saviez tous les tracas que cela a pu engendrer ! Enfin les devoirs sont là pour m’aider à faire le métier que je veux plus tard, j’ai pas trop le choix. »

Singulièrement, la gentillesse émanent de Kyosuké-san rendait Musume toujours plus attentive à ce qu’il disait et il n’avait pas franchement tord sur l’art floral, cependant la jeune femme rétorqua d’une intonation boudeuse à sa question.

« - Je suis sûre que si on demandait l’avis aux fleurs exploitées, certaines seraient peut-être pas d’accord ! - Musume eu une bouille timide et reprit. - Enfin le sort des fleurs et plantes en pots, ne sont pas comparables à celle qui sont en vase dans l’eau, c’est déjà ça. Et je dois reconnaitre que certaines variétés de greffons sont plus attrayantes. Quant à travailler la terre au fil des saisons, pour en obtenir de meilleures variétés de graines qui se renouvèleront, c’est vrai que c’est une bonne chose. Notamment pour les abeilles enfin tous ces insectes à pollinisation, l’écosystème quoi. Je dois reconnaitre qu’en dehors des guerres, on peut voir des villes s’embellirent d’arbres, de plantes et de massifs floraux. - Toujours curieuse Musume, l’interrogea plus. - Dites moi Sensei, qu’elle est votre fleur préférée ? »

Manifestement le professeur d’Allemand aimait converser. Il était rassurant et entrainant. Il avait eu lui aussi peu d’amis et Musume en fut plus touchée ; lorsqu’il lui proposa de faire plus ample connaissance malgré ses oreilles, elle se mit à rire et spontanément elle l’appela par son prénom.

« - Kyosuké... Enfin padon ! Akai-san. Rien ne me ferait plus plaisir que d’avoir à discuter avec vous en dehors des cours. Je n’ai aucun doute quant au fait qu’ici les gens vous acceptent, ainsi que Ruka-chan. Je veux bien être amie avec vous ! - Elle caressa ses oreilles d’un geste un peu familier, enchérissant coquine. - Moi vos oreilles de lapins ne me dérangent pas ! Au contraire, je les trouve kawaii et douces. Quant à vous qualifier d’ordinaire... - Musume prit un instant pour réfléchir puis rétorqua en souriant. - Avec deux rubis pour yeux d’un tel éclat sanguin, une fourrure soyeuse comme la vôtre. - Elle pris une petite moue pensive. - Ce n’est pas le terme exact que j’utiliserai ! Au contraire. - Pour la première fois depuis bien longtemps, Musume était confiante, c’était probablement rapide, mais elle voyait que le professeur n’attachait aucune importance à ses yeux différents et il ne cessait de sourire. Tout semblait simple, et au vue du contexte actuel inter racial entre les hybrides, elle trouva son comportement enclin à une certaine sagesse. Elle lui tendit la main dans une poignée franche. - Alors soyons amis ! Arigatou ! » Une nouvelle vie, oui ; voilà exactement ce qu’offrait Lost School et qu’il lui fut bon de pouvoir enfin se détendre et ne se soucier de rien.

Ruka-chan avait été battue... Qu’elle horreur ! Musume souffrait dans son cœur d’avoir été insultée durant toute sa scolarité puis abandonnée et injuriée par celui qui l’avait déniaisé. Depuis la noisette aussi avait énormément changée, elle n’avait quasi plus confiance en ses capacités et en avait conscience. Elle arborait cependant le contraire et essayait de se reconstruire, en espérant qu’un jour tout cela changerait. Mais elle y croyait sans espérer et trouvait souvent refuge dans ses instants de triste solitude auprès de la musique, sa musique, celle qui l’avait tant de fois relevée moralement. Elle put aisément concevoir ce que ressentait la jeune sœur de Kyosuké.

« - Je comprends… - Musume fit une pause en baissant son regard vairons sur l’herbe une pointe de tristesse s’emparant de ses traits ; de précédents événements refirent surface, la petite puce empathique qu’elle était, aimait se mettre à la portée d’autrui et s’écorcher pour apporter un minimum de bonheur aux autres ; ça personne en dehors de Pénélope et ses parents ne le savait. Relevant fièrement son visage, elle regarda son professeur dans les yeux et ce fut avec un immense sourire qu’elle lui répondit. - Kyosuké-sama, je suis sûre que Ruka reprendra du poil de lapinou, surtout si nous sommes tous à ses cotés. Je n’ai jamais été battue de la sorte, les mots ont été ma douleur et m’ont cogné comme vous ne sauriez l’imaginer. Personnellement la seule mélodie où j’ai pu trouver un apaisement à cette période, fut celle de Youssou N’Dour 7 seconds. J’ai espéré que l’on me tende une main, que l’on m’aime pour ce que je suis, mais en vint ! - La jeune femme tapa ses mains dépitées sur ses cuisses avant de reprendre. - Puis j’ai rencontré Sora :p et aujourd’hui nous sommes là tous les deux à discuter, lier connaissance, vous ne me rejetez pas au contraire. Je ferais tout proumis pour que votre sœur et moi soyons amies et qu’elle retrouve son sourire ainsi que sa bonne humeur ! » Ce n’était peut être que des paroles prononcées en l’air pour l’usagi, mais Musume avait à cœur de lui prouver qu’en ce bas monde tout était possible dès l’instant où l’on avait envie d’y croire et elle appréciait la compagnie d’Akai-sama.

Puis la conversation repartit vers les animaux et la noisette s’anima de nouveau.

« - Vous avez un chien ? De qu’elle race est-il, comment l’avez-vous appelé ? Papa et Maman ont toujours trouvé à replacer les poilus que je ramenais, je n’ai jamais pu en avoir un à moi. Pourtant j’aurais adoré ! Et merci de m’encourager dans ma future profession, vous êtes bien le premier en dehors de ma famille et mon amie à le faire. - Elle rigola en pensant au toutou du professeur. - Je suis sûre que vous devez être un bon « maître » et qu’un jour vous aurez aussi un chat, vous m’avez l’air on ne peut plus responsable, quand à leur bien être et réaliste, j’apprécie ! Et dites... - Elle eut sa petite bouille de chat poté en croisant ses doigts sur ses genoux. - Vous le promènerez un jour ici, que nous jouions ensemble ? » Ses pommettes se rosirent, elle adorait la race canine. Remarque à y bien réfléchir qu’est ce que Musume n’aimait pas ! En dehors d’elle, m'enfin ça personne jusqu'ici ne l'eut su. *.*

Kyosuké se remit à parler de son autre passion les fleurs. Elle resta bouche bée lorsqu’il lui annonça qu’il adorait les coquelicots, Musume adorait les pavots. Elle tapota dans ses mimines on ne peut plus ravie quand il annonça qu’il aimait aussi les crocus.

« - Oh... Le coquelicot est l’une de mes fleurs champêtres préférées ainsi que le crocus, qu’elle coïncidence ! J’aime aussi le muguet, le bambou et le lotus. Je suis japonaise ! - La noisette tira la langue et enchérissant de plus belle. - Le bouton de citronnier et la fleur de cerisier, sont aussi de ceux que j’adore. J’ai grandit au milieu des fleurs et des arbres fruitiers, c’est difficile finalement d’en aimer une variété plus qu’une autre. Le lilas est joli, j’ai une cousine Nelly qui en a plein son jardin. - Musume fit une pause, c’était marrant que Kyosuké cause des bourdons, elle les connaissait bien. - Chez moi on a une glycine grimpante qui parcours la terrasse à l’aide de tuteurs, lorsqu’elle fleurit, les treilles nous offrent un ombrage agréable, et on a plein de bourdons noirs qui viennent dessus, j’adore leurs bourdonnements, pi je trouve ces insectes, kawaii, dodus, c’est tout plein de poils, ils sont magnifiques ! En saison nous avons des groseilliers et du gui. Enfin ! Je dois être ennuyeuse avec tout ce blabla ! »

Elle fut surprise de faire rougir son professeur, alors qu’elle avait caressé ses oreilles, Musume se demanda si elle devait s’excuser de son geste cependant les phrases qu’il prononça ensuite la rassurèrent et ce fut avec un air de ravissement enfantin, qu’elle l’observa.

« - Aaahhh ! Ne me remerciez pas Akai-sama, je vous en prie c’est très gênant. Puis vous êtes vous-même si gentil ! Je considère avoir de la chance de pouvoir converser ainsi librement à vos cotés. - Musume se gratouilla la tête un peu mal à l’aise et rouge comme une pivoine avant de continuer d’une voix douce. - Savez, en dehors de Soso jamais personne n’a été aussi sincère avec moi. On craint ma familiarité, mes tendances papouilleuses et je suis envahissante. Je n’ai qu’un seul plaisir, rendre les gens heureux c’est naturel. Profitez-en simplement ! Et dès que j’en aurais l’opportunité, soyez sûre que je vous présenterais Sora ! »

La jeune femme, frissonna une petite bise souffla, s’engouffrant entre les pans du manteau de Kyosuké. Elle croisa ses pieds et se frotta les mains en soufflant dans ses paumes pour les réchauffer.

« - Sensei, il fait froid non ? Ne souhaiteriez-vous pas que l’on continue de discuter à l’abri des courants d’air ? Ce serait dommage de vous enrhumer pour la rentrée, pi je suis un peu frileuse. »

Elle resserra la veste de son professeur contre elle entre ses doigts, l’interrogeant de ses vairons innocents, la coquine se rapprocha de lui cherchant à gratter un peu de chaleur non sans humour, elle se plaignit.

« - Si seulement je n’avais pas suivit cet écureuil ! Enfin je n’ai rien à regretté, au moins j’aurais fait votre connaissance ! Et euu dites moi Sama, en dehors des cours, je peux vous tutoyer ?»