27 ans.

Humain

Homme

Hétéro

Charpentier, ébéniste, antiquaire.

En 2272 dans une froide nuit de février je suis venu au monde dans un petit village au nord de Kiev. Il n'y avait presque pas de technologie dans ce coin perdu du monde et cela datait de bien avant cette guerre insensé entre le créateur et sa création... En fait, il semblerait que depuis l'installation d'un silot nucléaire dans le coin en 1974 plus aucune trace de technologie n'a été relevé dans le secteur. En gros c'était le plus perdu des coins du monde et cela était un bien pour toute la communauté.
Mes parents, Harrid et Sally étaient fermiers, comme leurs parents et ainsi de suite, ils étaient tous contre la guerre et même partisant de l'intégration de certaines des races crées pour en faire profiter notre communauté en l'enrichissant et en l'agrandissant. Mais malgré cela il n'y avait que peu de contact avec nos amis aux oreilles poilues et aux queues extravagantes voire même aucunes... Je n'ai croisé personne durant mon enfance qui n'était pas a cent pour cent humaine. Notre petite communauté était pas joyeuse, elle n'était même pas viable sur le long terme, j'étais un enfant a cette époque, je ne regardai pas les évolutions socio politiques ou autre, a cet age la je pensais plus a jouer avec les gosses de mon age ou encore a regarder mon père au travail et a écouter ce qu'il me disait sur le travail, la confiance et d'autres choses de ce ressort.
Cependant, la guerre devait fatalement venir nous toucher, probablement parce que le silo était encore viable et qu'il était toujours alimenté. Quand les deux factions opposé ont découvert qu'ils avaient une machine super puissantes qui pouvaient les envoyer joyeusement dans un monde meilleur et ce en appuyant sur un bouton magique, ils ont tous sauté sur l'occasion! Je n'avais que huit ans quand les deux armées se jetèrent l'une sur l'autre sans se soucier des 1500 civils qui n'avaient rien demandé a personne. Le combat dura longtemps, assez longtemps pour que les deux factions se décident a utiliser des armes plus "lourdes" que ce dont elles avaient l'habitude. Les pertes furent catastrophiques, les humains, les nékos, les usagis, tous tombaient comme des mouches et moi, je regardai ca d'un oeil vitreux. Mon monde s'effondra brutalement en a peine quelques jours et malgré une victoire du camps humain pour la conquete de cette arme atomique qui, ironiquement, n'avait plus de carburant, je me retrouvai seul devant un charnier putride et une ville en flamme.
C'est un petit groupe de soldat du 501me bataillon d'infanterie de reconnaissance qui m'ont trouvé au milieu des décombres entrain d'errer comme un zombi décérébré. Ils m'ont prit sous leur aile et m'ont emmené a leur campement où ils m'ont nourrit. Enfin essayé... Il a fallu une semaine pour qu'un de ces hommes me fasse avaler quoi que ce soit, un mois de plus pour me faire dire un mot... J'étais traumatisé, voir autant de mort et surtout toute ma famille bruler sur les terres de mon enfance. Mon monde entier s'était réduit en cendre, car pour un gamin de huit ans, une petite ville et les hectares de champs autour ca représente le monde dans son ensemble!

Après l'intégration a la troupe, j'ai grandi avec une bande de soldats brut de décoffrages mais qui avaient un bon fond, la plupart ne se battant que parce qu'ils ne savaient pas trop quoi faire d'autre. Il y avait bien sur quelques idéalistes qui pensaient que conclure cette guerre interminable donnerait naissance a un nouvel age d'or de l'humanité, mais ceux la étaient très minoritaires et pas spécialement populaire. De Kiev je suis parti vers Moscou, puis Pragues, Berlin, Paris, Lisbonne, Madrid, Marseille, Rome... j'ai fait le tour de l'Europe avec ma nouvelle famille. Et comme tous les enfants né au sein du rang, j'avais eut droit a une éducation sommaire sur la vie en général et une grosse instruction sur le métier de soldat. Mon avenir était donc tout tracé. Et ce bourrage de crane a duré sept ans, sept longues années jusqu'a ce que j'ai l'age minimal pour servir dans le rang. Laché en première ligne a quinze ans, bonjour la crise d'adolescence! On était tellement mal en point dans cette partie la de l'armée qu'on avait même plus de munitions pour les fusils, c'était a chaque fois une véritable boucherie. Car si la 501me était la troupe la plus tactiquement évolué et qui avait le plus haut taux de réussite en mission, nous n'en restions pas moins largement inférieur a l'ennemi en combat singulier. J'ai vu d'autres amis mourir, encore, j'ai regardé d'autres camps et petites villes bruler, encore, l'histoire de ma vie semblait ne tourner qu'autour de ces deux choses, la mort et la destruction.
Et cette mascarade, cette "guerre" pour "sauver l'humanité" qui durait depuis plus d'un siècle a prit fin pour moi au bout de sept ans. Si nous avions eut plus de chance, j'aurais sans doute jamais quitté les rangs en tant que déserteur, mais notre unité s'est faite massacré, ou plutôt a été sacrifié par un général sans coeur qui a envoyé a la mort toute ma section dans l'espoir de prendre une position ridiculement petite.
Seul rescapé de ce carnage mais sévèrement blessé par les combats j'ai mis des jours a me tirer du fossé qui était devenu notre charnier. Et c'est en voyant le gros de l'armée passant a coté des miens sans pour autant chercher si moi ou d'autres avions survécu a l'attaque suicide. C'est a partir de cet instant que j'ai conclu qu'il était sans doute mieux pour ma survie de quitter cette armée qui n'avait aucune considération par la vie de ceux qui la composait. Il m'a fallu beaucoup de temps pour me sortir de mon charnier, plus encore pour pouvoir me remettre debout et retrouver le chemin d'un petit village au pied des Alpes. Mon uniforme bruni par le sang de mes compagnons ne ressemblait plus du tout a une tenue "officielle" et cela n'était pas un mal. La bas, un médecin qui n'était pas totalement humain s'est occupé de mes blessures. Une chance pour lui que je sois aux abois et en quete de soins rapides car je n'avais aucune confiance envers les hybrides, surtout depuis que j'avais eut le... plaisir de les affronter. Cela dit, il n'avait rien du poilu habituel que je croisais sur les champs de bataille, au contraire, il m'a même fourni de quoi tenir en médicaments après l'opération. Et depuis cette opération j'ai restreint mes voyages au massif alpin. De l'intégralité du continent je me suis cantonné a trois petits départements où je survivais en utilisant les talents que j'avais mis a profit pendant les années précédentes. Et il s'avérait que j'étais plutôt doué pour ce qui était de la récupération et de la construction. Certes, cela ne faisait pas de moi un super constructeur new age, mais j'étais capable de faire quelques petits trucs avec mes mains.
Au fil des mois, j'ai commencé a écouter ce qui se passer autour de moi. Il y avait beaucoup de "on dit" qui circulaient sur une zone qui se nommait "Lost School", une sorte de havre de paix qui ressemblait en bien des points a ma contré natale a ceci près que nous, on avait pas trop d'hybrides par chez moi. Cela dit, MontainCity était un lieu assez charmant en comparatif des villes irradiés et anéanties par notre folie destructrice. Je m'y suis établis depuis maintenant trois ans et si mon commerce n'est pas ce qui se fait de plus florissant, il me permet de vivre relativement bien en comparaison de certains qui n'ont pas la chance de connaitre la paix. Cela étant, je reste très suspicieux envers les hybrides et malheureusement, un malheur en chassant un autre, la mort de tous mes amis et les horreurs vécues depuis mon enfance ont fait de moi un bon, même trop bon, client de taverne. Donc ce n'est pas un mal que je gagne peu, car sinon mon addiction pour la boisson serait sans doute irréversible.
Pour ce qui est du reste de l'histoire de ma vie, elle m'est encore inconnue, elle reste a écrire et a découvrir. Mais me connaissant, le cycle de destruction va recommencer, je vais revoir toutes les personnes qui ont de l'importance pour moi mourir, la ville bruler et je serais encore le dernier survivant. Appelez ca de la chance, j'aurai préférer mourir lorsque j'étais encore un gosse...

Comment dire?
Je suis un homme des plus normaux pour les critères actuels de la société. Je suis brun aux yeux noirs, ma peau mate est halé par le vent et le soleil et ce, même en hivers, a croire que plusieurs années passé a faire le tour de l'Europe ont fini par me donner un grain de peau naturellement foncé.
Je me suis cassé le nez il y a de cela 9 ans et le médecin qui me l'a remis en place l'a mal fait et il en résulte qu'il oblique légèrement, sans pour autant enlever de mon "charme" naturel. Si on continu la visite, on peut découvrir que j'ai des épaules larges et musclés a cause de mon passé mais aussi grace aux gènes de ma famille. Je suis d'une charpente robuste et musculeuse, d'environ 190 cm pour un poids s'approchant des 100 kilogrammes. Je passe donc difficilement inaperçue dans la masse mais cela n'est qu'un petit détail, car même si je suis d'une stature imposante, je fais en sorte de ne pas attirer l'attention. Principalement par mon look qui reste très classique et peu voyant pour éviter qu'on ne me remarque de trop.
Sous les vetements se cachent une grande quantité de cicatrices. Des coups de lames mais pas que, il y a aussi quelques traces de griffures ainsi que des morsures assez voraces de la part de certains "ennemis" de l'humanité. Il y a une trace de griffure le long de mon pectoral droit qui glisse de mon épaule jusqu'a la base de mon sternum, une blessure par balle dans la cuisse ainsi que de multiples autres petites traces dont je ne me souviens plus vraiment aujourd'hui.
A part cela?... Ho oui, je le mot Honneur tatoué au niveau de mon coeur et le cigle 501 tatoué dans une tête de mort sur mon bras droit juste sous l'épaule, un des restes de mon passage dans l'armée.

Pour la majorité des gens, je ne suis pas plus qu'un étranger qui ne mérite pas qu'on s'y interesse. Tout ceux qui ne cherchent pas a me connaitre d'avantage qu'un simple bonjour quand ils y pensent ne voient en moi qu'un homme aussi froid que la toundra de mes ancetres. Et je ne leur donnerai pas tort. La guerre m'a privé de bien des choses et m'a rendu relativement peu complaisant avec les étrangers. Je suis comme cela, je cherche a me protéger autant que possible des autres, surtout des non humains, en évitant de nouer tous liens.Ce n'est pas que je n'aime pas le contact social, au contraire, je suis, j'ai toujours été, quelqu'un qui a la parole facile, qui aime discuter, découvrir et apprendre... C'est juste qu'aujourd'hui, ma confiance est devenue très limité.
Je ne crois plus en rien, ni dans les affiches de propagandes pro humaines, ni dans les utopies comme celle de Lost School où l'on peut vivre en paix et harmonie. Je suis blasé par cette guerre séculaire qui a tué bien plus qu'elle n'a sauvé de valeurs. L'honneur, la droiture et le respect, trois des qualités que l'on m'a inculqué quand je n'étais qu'un gosse sont par exemple des traits absents de ce monde en ruine. Je ne suis pas comme la plupart des hommes, je ne tue pas par plaisir, je ne prends pas non plus mon pied a faire ramper les autres et je ne cherche en rien a dicter ma loi a mon voisin. Tout ce que je demande c'est que l'on me laisse tranquille moi, mes mauvais souvenirs et mon amour mal vue avec la bouteille.
Je suis un lache pour beaucoup car j'ai une forte dépendance a l'alcool qui est pour moi le seul moyen de noyer ma colère et mon impuissance. J'aimerai changer les choses, les faire bouger, comme tous les réveurs, mais comme toute personne devenant pragmatique par la force des choses, je sais que ce reve est futile et sans avenir. Alors je bois, je bois et j'essaye de ne plus penser a cela en me disant qu'un autre plus optimiste que moi fera le premier pas. Car outre le fait d'avoir en penchant pour la boisson, je suis aussi pessimiste et fataliste au possible, le seul probleme, c'est que les faits m'ont toujours donné raison jusqu'a présent, alors pourquoi changer d'aiguillage?
Sur le plan relationnel et sentimental... Vaste blague que ceci, cela doit bien faire des années que ma relation la plus abouties n'a pas dépassé la nuit! Je suis ou j'étais, car je ne suis plus sur de pouvoir l'etre encore, une personne très romantique, j'aime discuter de tout et de rien, écouter ma compagne me raconter des trucs qui n'ont pas le moindre interet uniquement parce que je peux entendre le son de sa voix. J'adore aussi les petites attentions, le renouveau, le calme après une nuit d'amour, rester silencieux devant la chute des feuilles d'un chêne en automne ou encore prendre le temps de ne rien faire, de rester pendant des heures a regarder ma compagne dormir, ou plancher sur un travail dans un silence quasi religieux. Hélas, tout ceci, je n'ai put le mettre en pratique avec personne ces trois dernières années.
Mais que l'on se rassure, je ne vais pas me tirer une balle, même si mon coté fataliste me dit que c'est surement la meilleure solution, non, je me suis tourné vers la méditation, pour tenter d'oublier ce qui fait que je suis si mal en point et tenter de trouver un peu de cette paix dont on nous bassine les oreilles matin et soir.

Je suis assez simple comme homme. Je ne cherche ni la richesse ni l'abondance de culture. Les seules choses qui me passionnent sont en fait des reliques, les restes d'un passé glorieux que nous avons joyeusement pulvérisé dans notre toute puissance.
Sinon en ce qui concerne les gouts et autre, j'aime bien le sucré... J'ai grandi trop vite et je dois avouer que les sucreries qu'on donne aux gamins sont pour le moins plaisantes pour moi a manger... Ca et la glace.
Sinon, pour une portée plus philosophique, j'aime beaucoup le calme, le silence et la solitude. Lire des livres sur le toit d'une maison tout en écoutant le chant des oiseaux qui passent dans le coin font parti des rares choses qui, en plus de l'alcool, me permettent d'oublier de temps a autre la vie passé que j'ai vécu et les atrocités que j'ai vue et perpétré.

Mes ambitions sont assez simple, je n'ai jamais voulu autre chose que vivre paisiblement comme tout un chacun, sans avoir a participer a un conflit si ancien que personne ne sait plus trop pourquoi il a débuté ou se garde bien d'en parler. Cela dit, j'ai pas trop eut le choix. Mes projets d'avenir se sont donc limité a la survie, tout simplement. Je n'ai pas vraiment cherché la femme idéale, fonder une famille ou une autre joyeuseté du genre, seulement de rester "vivant". Mais vue le temps qui s'est passé dans cette paix relative, le vieux soldat aux penchants alcooliques commence a se dire qu'il est possible de changer et de pouvoir améliorer le monde ou du moins cette ville qui semble etre un bout de paradis dans l'enfer de notre magnifique société moderne

Facultatif

Mystere et boule de gomme

cf profil

Très bonne question

Une membre m'a fait venir <3

Ecris-ici...

Ok! Par Dalya (enfin pas vraiment mais soyons optimiste).