Le vent était froid et une lourde neige tombait du ciel, entrainés par les violente rafales. Une hybride marchait tranquillement sur la plage de galet recouverte de glace et de neige. La température lui rappellait ironiquement son humeur... Blanche. La louve avait l'impression d'avoir perdu tout repère dernièrement, comme si tout s'était effacé autour d'elle. Elle avait donc décidé de sortir, prendre l'air pour essayer de se ressourcer, mais rien n'y faisait... Lourdement vêtue, la brunette s'était aventurée jusqu'au lac. Des pantalons de neige, des bottes, une veste chaude et un lourd manteau. Un foulard lui cachait le bas du visage et une tuque s'occupait du haut, son capuchon recouvrait finalement sa tête. Les yeux plissés, la louve essayait de scruter en direction de ce qu'elle croyait être le lac... Beaucoup l'auraient traitée de folle pour ce qui allait suivre, elle n'aurait pas réellement pu démentir leur paroles... La fille au teint chocolaté marcha devant elle, le vent balayant la neige devant elle, elle voyait très bien qu'elle était sur la glace, sans savoir si celle-ci était légère ou épaisse. Alors qu'elle marchait, une contine lui vint en tête, faisant apparaitre un doux sourire sur les lèvres craquelées de l'okami qui se mit à chantonner silencieusement dans le brouillard blanc.

À la claire fontaine
M'en allant promener
J'ai trouvé l'eau si belle
Que je m'y suis baigné

Sous les feuilles d'un chêne
Je me suis fait sécher
Sur la plus haute branche
Le rossignol chantait

Chante, rossignol, chante
Toi qui as le cœur gai
Tu as le cœur à rire
Moi, je l'ai à pleurer

J'ai perdu mon ami
Sans l'avoir mérité
Pour un bouton de rose
Que je lui refusai...

Je voudrais que la rose
Fut encore au rosier
Et que mon doux ami
Fut encore à m'aimer.

Puis la louve s'arrêter, ouvrant à nouveau les yeux. Le vent était tombé, laissant entrevoir une masse nuageuse épaisse qui couvrait toujours le ciel. La vision était magnifique... La louve semblait être près du milieu du lac, elle allait se retourner lorsque la glace émit un bruit sourd, très fort. Le coeur de l'okami se serra alors que ses yeux se fronçaient. Aucun mot, son, rien... Elle eut à peine le temps de lâcher un dernier cri avant que la glace se fende autour d'elle. La brunette tenta de se retourner mais un trou béant la dévora et elle fut avalée par l'immense trou qui venait d'apparaitre sur la glace immaculée. L'eau était excessivement froide... Samia avait l'impression d'être perçée par des millions d'aiguilles. D'autre part, l'adrénaline ne semblait pas avoir fait son travail car plutôt que d'être énergique à cause de la peur et du sentiment de danger, elle avait l'impression d'être sereine, engourdie... Le manque d'oxygen ne la dérangeait pas... Finalement, pourquoi se débattre... Ce serait une mort douce. La louve ouvrit donc les bras, comme pour enlacer la mort... Elle garda les yeux fermés... Jusqu'à ce qu'on l'agrippe...

Son sang n'avait fait qu'un tour, elle avait chassé toutes ses questions pour s'empêcher de fuir et avait plongé. Dans un bond maladroit elle sautait dans les eaux glaciales du lac, se forçant à garder les yeux ouverts, sans jamais remonté, elle nagea quelques secondes la main tendue vers ce petit corps au visage horriblement serein...

**

Déjà, cette journée avait mal commencée. Ruka avait renversé son bol de lait chaud dans la salle commune des Aquae où elle prenait son petit-déjeuner. Elle avait dut tout nettoyer et s'était de nouveau fait passer pour une idiote... Elle maudissait sa maladresse et son manque d'assurance... C'est à dire qu'elle n'avait jamais put prendre confiance et ce depuis toujours. Ces moqueries incessantes dont elle fut autrefois victimes l'avaient marquée et la marqueraient sûrement à vie. C'est pourquoi ce manque de confiance en elle n'était qu'un défaut de plus chez la lapine, et dont elle n'essayait même pas de se guérir. Au final, elle était retournée dans sa chambre pour s'habiller plus chaudement, se vêtit d'un long manteau lui descendant au genoux couvrant ses collant rouge à rayure jaune voir orange assortis à sa jupe mi-longue vermeille. Oui, une jupe ! Alors que par la fenêtre, la lapine voyait clairement d'épais flocon blanc flottaient dans les airs. Tant pis, elle n'aimait pas les pantalon de toute façon. Sur ce, elle avait enroulée une vielle écharpe au parfum familier, enfouie son petit nez dedans et sortit.

Ruka passa la tête à travers le grand portail et s'enfuit de Lost School. Elle avait préparé son casque qu'elle positionna sur sa tête et commença droit devant elle. Elle se demandait où elle pouvait bien se baladait cette fois ci... Elle n'y réfléchit pas vraiment... Ruka était facilement distraite à commencer par sa propre musique, il lui arrivait souvent de se perdre aux alentours de l'établissement. C'est son instinct ou son inconscience qui la guida près du Lac, le grand Lac qui faisait la fierté des Aquae de Lost School. En cette période, la surface était recouverte d'une plus ou moins épaisse couche de glace, et la brume s'y faisait plus épaisse. Elle fredonnait, marchant à pas lents, laissant des traces dans la neige... Que les doux flocons de glace effacèrent peu à peu, et c'est comme si Ruka n'était jamais passé par là. Elle leva les yeux au ciel, fixant ces petites choses froide qui lui tombaient sur le visage, perlant sur sa joue comme si elle pleurait. Le ciel était gris, ce qui lui rappelait un peu son état d'esprit actuel. Vide. Les deux personnes qu'elle aimait le plus n'était plus dans l'établissement et elle se sentait bien seule. Elle soupira, et de sa bouche s’échappa un nuage brumeux d'air chaud.

Se passa alors quelque chose de fort étrange... Un flocon tomba sur son casque et ce dernier se mit à grésiller. Sa musique se coupa instantanément. Ruka fut surprise et retira son casque défectueux... Une mélodie familière s'éleva dans la plaine brumeuse... Aujourd'hui encore, Ruka ignore s'il s'agit d'un signe envoyée par les cieux, auxquels elle ne croyait pas. Par instinct, elle suit la douce mélodie, d'un pas décidé. Dans la brume, c'est une silhouette enfantine qu'elle voit danser sur la glace... La contine était connue et envoûta Ruka qui s'approcha. La lapine se rapprocha jusqu'à la rive où la glace était la plus épaisse. Quand la lulaby cessa, la brume s'écarta laissant apparaître une jeune fille aux longs cheveux bruns. Elle aperçut des attribut animaux au loin... Elle resta là à la regarder un peu quand ses oreilles bougèrent car son ouïe fine capta un craquement. Vif, son œil repéra une petite fissure qui se balada vers le centre du Lac. Les yeux écarquillaient, Ruka regarda sans un geste la glace se dérober sous les jambes de la petite hybride. Un frisson glacial parcourra l'échine de la lapine alors que le corps venait de disparaître de son champ de vision ! Elle se sentit alors étouffait et ses membres se tétanisèrent. Elle cherchait encore du regard la silhouette de l'enfant qu'un nuage brumeux avait remplacer... Le froid la prit à la gorge la mordant violemment. Partir en courant ne servirait à rien mais rester ici à attendre que le petit corps coule dans les abysse du Lac non plus. Ses jambes tremblèrent et son cœur s'affola. Ruka était prise de panique, tellement qu'elle eut du mal à déglutir.

Elle tenta de crier mais c'est comme si sa bouche fut remplie par l'eau du lac, l'empêchant de hurler à l'aide. Alors une main marqua son élan et elle s'élança sur la glace glissante. Elle courut aussi qu'elle le put jusqu'au troue béant craquelé ou quelques morceau de glace se détachait. Quelque bulles d'aire remontèrent sans se presser. Le lac avait avalé la petite hybride dans un calme affolant. La lapine roula ses yeux scrutant l'eau noire dans l’espoir que l'apercevoir encore... Seule les ténèbres aqueuses étaient visible ! Elle secoua la tête et quelques secondes plus tard, Ruka avait balançait son manteau et plongeait dans l'eau glacial.

Le froid avait beau l'attaquer sans relâche, la lapine se débattit pour aggriper fermement la main tendue de la jeune fille. Son visage attendait paisiblement la mort... Comment pouvait-on se résoudre à mourir si vite ? Et puis, elle était si jeune. Dans l'eau, la jeune hybriide put apercevoir le visage de l'Okami, car s'en était une. Des trait fins et calme. Un visage et un corps infantile. De très long cheveux brun, assombris par l'eau et dont cette dernière faisait flotter tel un halo sur le doux visage de la fillette.
Dans un effort surhumain, Ruka battit des jambes, agita ses bras et finit par remonter à la surface avant que la glace ne se reforme. Elle tira de toutes ses forces pour poser le corps glacée de Samia sur la glace fragile avant de se débattre pour remonter. Elle la poussa là où la glace fut plus épaisse et une fois hors de l'eau marcha lentement malgré l’urgence vers le bord où elle faillit plusieurs fois coulé de nouveau. Un seul faux pas et cela en était finit pour les deux filles. Heureusement le corps de l'Okami fut léger et Ruka put avancer sans trop de difficultés.

La glace passait, elle posa la petite louve dans la neige et la couvrit de son manteau sec qu'elle avait réussit à récupérer au passage. Elle ne prit pas le temps de soufflait qu'elle tapota le visage de la brunette d'une main, douce tout de même, et lui serrant la main. Elle avait froid, elle souffrait par la morsure du vent qui s'en mêlait aussi, mais elle tenta le tout pour le tout alors qu'elle ne répondait pas à ses appels désespérés.
- Tu m'entends ? Tout va bien ? Hey ! S'il te plait répond moi, sert moi la main... Ouvre les yeux... Hey... Hey...

Elle prit une grande inspiration et finit par poser ses lèvres contre celle de l'hybride, pour un bouche à bouche qui ressemblait fort à un baiser du prince charmant... Sans arrière pensée et elle mit tout l'espoir qu'elle possédait pour sauver cette hybride...

[Désolée pour le roman X.x Je ferais pas ça tout le temps t'en fais pas !]

Spoiler:

L'eau m'engouffrais lentement, m'acceptant, s'unissant avec moi... Je ne faisais plus qu'un avec la nature... Avec la mort. Étais-je mortes..? Peu à peu, l'impression de douleur se dissipa. Il faisait si bon, je ne désirais pas ouvrir les yeux... Profitant de ces sensations divines. C'était donc ça... C'était ainsi qu'on mourrait. J'avais l'impression de flotter, d'être libre, comme un poisson, comme un oiseau. J'étais finalement libre, je me voyais louve. J'ouvris les yeux, non plus humaine, non pas hybride. J'étais moi-même, une louve. Mes pattes enfoncées dans la neige, mes yeux dorés scrutant la forêt, mes sens aux aguets, plus question de fuir, j'étais reine et non plus enchaînée. J'avançai lentement, d'un pas feutré, laissant l'environnement m'envelopper, m'éveillant doucement comme si mon existance précédente n'eut été qu'un mauvais rêve. Si j'avais pu sourire, mon visage n'aurais pas été assez grand pour contenir ma joie. Je me cambrai, m'étirant, bien dans ma peau. La forêt défilait longuement, j'étais à ma place ici... Mais toute bonne chose ayant une fin, j'aboutis finalement à l'orée de la forêt, à la frontière d'un endroit qui me semblait si familier... Je m'avançai donc doucement, quittant cette magnifique utopie pour suivre cette route d'asphalte concassée, relique d'une civilisation qui fut autrefois maitresse des éléments. Devant moi se dessinait de grande tours, des bâtiments à l'abandon, je savais très bien où j'étais... Mes yeux analysaient indifféremment ce lieu, foyer de souffrance. Je m'arrêtai finalement devant un édifice à bureaux, scrutant cet énorme pilier de béton et de verre. Puis, comprenant que je n'y échapperais pas, je m'avançai à nouveau et pénétra dans l'antre de ma douleur, la pierre d'angle, celle à la base de toute ma vie, de ma souffrance, de ma joie et de ma tristesse... Lieu de malheureuse nostalgie. Je marchais sur le sol de marbre, guidée par mon instinct alors que mon échine tremblait, il ne faisait pas froid... Mais cet endroit me glacait le sang. Je m'arrêtai devant une porte, elle était entre-ouverte. Bosselée et marquée par le temps, elle était la dernière frontière avant d'entrer dans l'antre de la démence.... Mes traits se tirèrent, j'étais plus forte que ça... Je me glissai dans l'ouverture, m'introduisant dans un long couloir. Les murs chuchotaient doucement, étais-je devenue folle? Non... Ils criaient, me suppliaient de les libérer, de mettre fin à leur souffrances... Une larme coula sur ma joue, je n'avais pas pu... Je n'avais pas pu les sauver... Je continuais d'avançer, inexorablement, je ne pouvais changer le passé... Ce passé qui était dur et froid comme l'acier, pénétrant mon âme doucement, avec une cruelle tendresse... Cet endroit était un vestige de la démence humaine... Je m'arrêtai à nouveau, mes yeux dorés, vides, parcourant la pièce. Les murs de bétons s'étaient craquelés, tout était de gris et de rouge. Maintenant je mourrais de froid... Non, ils étaient morts... J'avais la possibilitée de les sauver mais je n'avais rien fait... Mes frères, mes soeurs... Tous morts... J'étais à nouveau hybride, mon corps nu frissonnant. Ma main se posa sur une table, mes yeux froncés. Les larmes coulaient sur mes joues, se glacant peu à peu. Je fus secouée d'un violent tremblement et m'effondrai sur mes genoux, le souffle coupé. Le regard fixe, je me mis à trembler de tout mon corps, victime de convulsions. Puis tout se mit à brûler alors que mes yeux se fermaient doucement, essayant de fuir cette réalitée cruelle.

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Il faisait noir, il faisait froid... La louve ne tremblait pas cependant. Une douce sensation la berçait toutefois. Un contact doux, rassurant... Puis le corps de Samia fut inondé de chaleur. L'hybride se redressa violemment, repoussant l'usagi pour cracher l'eau qui s'était accumulé dans ses poumons. Il faisait jour, la lumière... Saya s'étouffa encore pendant quelques secondes avant que le vent et le froid ne la prennent à nouveau d'assaut, impitoyablement. À travers cette douleur, il y avait toutefois... Une présence? La brunette ne voyait plus clair... Ses yeux étaient emprisonnés entre ce qui était vrai et faux... La louve glissa légèrement, comme un flocon parmis tant d'autre, se laissant choir sur la lapine, tremblotant comme une feuille.

- Je... N'ai..

Ses lèvres étaient gelées, parler devenait donc impossible. La louve retourna lentement dans l'inconscience, maintenant que l'eau n'était plus une menace, le vent semblait vouloir s'en mêler, comme si les éléments désiraient se liguer contre les deux adolescentes. Heureusement, étant en hiver et sur un lac où il y vivait des poissons, il y avait une cabane pour ceux qui s'adonnait à la pêche sur glace, à l'intérieur se trouvait un petit lit, un foyer à bois avec quelques bûches et les outils nécessaires pour démarrer un feu. Il y avait également quelques paquets de craquelins et des bouteilles d'eau. Un abri parfait! En tout cas, c'était bien mieux que de rester à découvert.

Combien de temps... La louve n'aurais su dire... Le temps semblait avoir disparut. Elle ouvrit doucement les yeux, prenant le temps de s'habituer à la pénombre... L'hybride se mit à tousser légèrement, sa gorge était sèche. Enfin, la réalité la rattrapa, son dernier moment de conscience, de lucidité, était dans l'eau du lac... Puis maintenant, elle était dans un lit, dans... une cabane? Elle ne savait trop où, son linge était tout mouillé, en partie dumoins car il semblait avoir eu le temps de sècher... Et pour terminer, une usagi se trouvait à la base du lit, endormie et tremblotante... L'avait-elle sauvée..? L'okami tremblota doucement et tenta de se relever. Étrangement, ses muscles étaient atrophiés... Mais elle fit un effort et se leva, s'accroupissant pour prendre la lapine, la soutenant pour la soulever et la déposer sur le lit légèrement humide. Samia s'appuya un moment sur le lit, attaquée par une vague de faiblesse. Un sourire de gratitude se peignit sur son visage alors qu'elle attirait les couvertures sur sa sauveuse... La louve tenta de s'étirer légèrement, ça faisait un mal de chien... L'adolescente inspecta les lieux et remarqua des bouteilles d'eau, cela soulagerait sa gorge qui lui brulait... Elle fit quelques pas sur le sol de bois et prit une bouteille d'eau qu'elle ouvrit. L'eau lui fit un bien fou, elle la redéposa sur une petite table avant de se diriger vers le foyer à bois, cela irait surement mieux avec un feu... Elles devaient également sècher leur linge en plus... L'étudiante ouvrit donc la portière et y glissa du papier et deux buches avec du bois d'allumage, elle chercha un moment mais finit également par trouver un allume-feu. La canidée prit un moment avant d'allumer un feu digne de ce nom, elle referma ensuite la portière avant de soupirer, assise sur le plancher.

Une douce chaleur s'était propagée dans la pièce et la louve fixait le poelle à feu depuis une bonne demi-heure déjà, un air mélancolique sur le visage. La lapine dormait à poing fermés et le vent faisait craquer les solides murs de bois... Elles en auraient surement pour un moment... Voir peut-être la nuit... Pour l'instant, il n'était que le soir selon Samia... Mais c'était assez dur à deviner avec ce vilain temps... Saya se leva finalement, elle retira son manteau, ses souliers, ses bas, sa veste, son chandail, sa camisole, son soutif, ses pantalons et sa culotte, les étendants un peu partout autour du feu. La chaleur des flammes était bienfaisante, caressant sa peau avec tendresse. La louve se tourna vers la fille... Elle réfléchit un moment mais conclut que c'était pour son bien... Elle retira la couverture, défit doucement son manteau, le lui retirant avant de le mettre par-terre. Puis elle releva doucement son chandail, les joues rouges, le coeur battant la chamade. Son chandail alla rejoindre le manteau... Samia essaya de ne pas regarder le corps de la magnifique lapine, mais sa curiositée l'emportait... Elle n'avait aucune gêne à être nue... Mais lorsqu'il était question des autres, elle n'avait jamais osé regarder le corps d'une autre fille... Et encore moins celui d'un garçon! Samia regarda plus bas, elle avait une jupe, cela la fit sourire, elle lui retira ses bottes, puis la jupe et les collants qui lui donnèrent du fil à retordre pour ne pas les endommager... Samia hésitait... Les sous-vêtements.... Et puis au diable, elle avait déjà fait le travail en quasi-totalitée... Elle lui retira habilement son soutien-gorge et sa culotte avant d'étendre son linge près du feu, comme le sien. Tout ces efforts avaient dévorer les dernières énergies de l'adolescente qui soupira, épuisée. La louve secoua doucement la queue, le visage rouge. Puis après un moment de réflexion, elle se glissa à nouveau dans le lit, doucement, se couchant près de la lapine au visage tendre, calme... C'était sa bienfaitrice... La brunette tira la couette sur leur corps nus. Une minute passa, puis elle se décida enfin... Collant son corps à celui de sa sauveuse... Elle n'avait aucune arrière pensée, elle désirait simplement la réchauffer. Samia enlaça donc la fille à la peau couleur de lair, posant sa tête dans son cou avant de fermer les yeux, soupirant une dernière fois... C'était étrange.... Il y avait quelques heures.... Elle avait frôlé la mort... Et maintenant, elle n'aurait tout simplement pas pu demander mieux.... Ce fut la dernière pensée de la louve qui se réendormit, laissant morphée la guider là où se trouvait la petite usagi...

Le pays de morphée était si doux, si serein, si... Réconfortant? La louve s'était finalement endormie, près de la jeune usagi qui la tenait bien au chaud. Le corps de l'okami s'était serré de lui-même contre le corps de sa sauveuse. Elle lui devait la vie... Inconsciemment, un petit sourire éclaira le visage de la brunette qui gémit, un mélange de bien-être et de douleur alors que son corps criait sous les courbatures et les brulures causées par le froid. Ce fut à ce moment que la chaleur sembla disparaitre, suivit d'étranges sensations. Quelque chose caressait son bras... Ce n'était pas le froid mais tant que cela ne la faisait pas souffrir, elle ne s'en plaindrait pas... Le calme revint rapidement, plus aucun mouvement, simplement son ventre qui montait et descendait au rythme de sa respiration. Un courant d'air vint mettre fin à la douce sensation de pleinitude que ressentait la petite canidée, ses oreilles remuèrent doucement, qu'était-ce...? Pourquoi...? Après tant d'efforts, qui osait les déranger?

Puis, un mouvement brusque la tira de son état semi-comateux, on avait tiré la couverture brusquement. Le vent froid lècha la peau de l'hybride au teint plus foncé qui chouina en tendant une main, cherchant le confort de la couette. Sa main glissa sur le matelas, trouvant la cuisse de l'usagi, puis la couette qu'elle essaya d'attraper avant de laisser tomber, elle semblait accrochée fermement... Samia gronda doucement et gémit comme une gamine qu'on avait déçue.

Un instant s'écoula, le calme était à nouveau revenu, le corps de la brunette était à moitié couvert, ses hanches jusqu'à la moitié de ses cuisses était caché sous la couette mais son buste et une partie de son ventre restait victime du léger courant d'air qui se faisait malicieux après l'incident qui venait de se produire. Quelques mèches de cheveux cachaient le visage imperturbable de la jeune fille qui nageait entre le sommeil et la réalitée. Puis, un contact divin perça la brume où la louve s'était perdue. Une caresse, sur sa joue... C'était... Tout simplement, si doux, si tendre... Si bon. L'okami ne put controler sa tête qui se frotta doucement sur la main, elle en demandait plus... Une voix accompagna la caresse, tout aussi divine. Était-elle morte ou les anges lui rendaient visite? Un petit sourire se dessina sur ses minces lèvres alors que la froid la rattrappait. La louve se rapprocha du corps qui se trouvait près d'elle, passant ses bras autour de sa taille en nichant sa tête dans la cavité de son cou. Ce fut à ce moment qu'elle comprit la provenance des caresses, elle ouvrit donc ses yeux, comme si c'était la première fois depuis un long moment. Ses yeux prirent à nouveau un moment pour s'habituer à la noirceur de la pièce. Un mince filet d'or prit entre ses paupières qui se faisaient si lourdes. Son regard analysa le corps pâle de sa bienfaitrice avant de trouver ses yeux, bruns... Rouges? Peu importait... L'éclairage ne lui permettait pas d'analyser le regard timide de la lapine.

- Hn...

Elle aurait bien voulut avancer quelques mots, mais la fatigue et la gêne naissante causée par leur proximité lui enlevaient les mots de la bouche... Elles étaient en vie, c'était tout ce qui comptait, les excuses viendraient après, de même pour les présentations. Saya ferma à nouveau les yeux, remuant sa queue légèrement humide avec tendresse, fouettant l'air, la dénudant un peu plus. Elle bougea légèrement, se rapprochant du corps de l'hybride aux cheveux violets, se serrant contre sa poitrine, passant une jambe entre les siennes et l'entourant de ses bras. Une étreinte tendre et réconfortante... C'était tout ce dont elle avait besoin pour le moment... Elles étaient vivantes... Éprouvées, mais vivante. Avant de retomber dans un lourd sommeil, la louve prit une longue inspiration.

- Samia....

Plus rien, que le vide. Aucune sensation, aucun bruit... Que le calme. La louve s'étira, complètement libérée. Samia sentit finalement la gravité revenir à elle, cependant, ses pieds ne retournèrent pas sur le lit "moelleux" et soi-disant "confortable" sur lequel elle était quelques minutes auparavant, minutes qui s'étiraient en quelques heures déjà. En effet, ses pieds se déposèrent sur de l'herbe, grasse et haute, lui montant à la hauteur des genoux. Un soleil chaud et réconfortant caressait sa peau sombre et sa chevelure de cuivre. Les yeux dorés de la louve se levèrent en direction de l'astre lumineux, l'obligeant à mettre son bras devant son visage car elle était aveuglée par sa lumière divine. L'air était chaleureux, un doux parfum de lavande flottait dans l'air, titillant les narines de l'okami qui abaissa son bras pour regarder à l'horizon. Elle avança lentement, ne sentant aucunement la faiblesse, la fatigue ou la faim. Ce fut à ce moment qu'une forme se détacha au loin, une.. Une lapine? Sa peau blanche comme la soie, ses yeux couleur de braise, ses oreilles d'un blanc lait et son corps de déesse... La louve s'arrêta, immitant la fille qui n'avait pas bouger d'un poil. C'était... La fille du lac. Aucunement gênée par sa nuditée, Samia reprit sa marche inexorable en direction de l'usagi, un léger murmure lui vint aux oreilles... Ruka... L'hybride lupine s'arrêta finalement, à quelque pas de l'autre personne, elle tendit la main, cherchant le contact. Alors que sa main allait effleurer la peau immaculée de sa sauveuse, une lumière éclatante l'aveugla et le blanc devint un tourbillon noir avant que le néant ne l'enveloppe.

La conscience la regagna finalement, il faisait chaud... Mais pas trop chaud, elle était tout simplement bien. Elle sentait qu'on la retenait contre quelque chose et elle n'avait pas la force ni le désir de se défaire de cette tendre étreinte. Les yeux dorés de la jeune fille s'ouvrirent lentement, la tempête s'était calmée... À l'extérieur, mais elle ne faisait que commençer à l'intérieur. Était-ce... Ruka? Un sourire naquit sur les lèvres de l'okami qui déposa son front sur celui de la lapine, son parfum l'envoûtait... De la lavande... La fille au teint foncé passa ses bras autour de la taille de son héroine. Alors qu'elle comptait s'endormir à nouveau, son estomac se mit à gronder avec une férocité lancinante, la faim la tenaillait. Un moment passa, puis la petite se défit de l'étreinte de sa nouvelle "amie"? Si elle avait le droit de la nommer ainsi biensur. La louve se leva, ses pieds faisant vibrer les planches de bois tièdes. Le feu s'était éteint, ne laissant qu'un lit de cendre qui ne fumait plus depuis longtemps. Samia se frotta le visage... Elle mourrait de faim... C'était également le matin à en voir ce que la seule et unique fenêtre la laissait voir... Il était temps de partir.. Mais avant, il restait à s'organiser un peu et... Se vêtir? L'hybride se pencha vers les vêtements qui se trouvêrent à être secs, bien! Bonne nouvelle! La louve enfila sa culotte et son soutien-gorge avant de retourner dans le petit lit de camp. Elle ne voulait pas brusquer sa nouvelle amie, elle s'appliqua donc à la réveiller en douceur. Commençant par une tendre caresse sur sa joue... Aucun effet... Elle continua de la caresser, taquinant ses oreilles duveteuses par moment... C'était la première fois qu'elle touchait de la fourrure aussi soyeuse... Mais bon, il n'y avait pas grand résultat si ce n'était les mignons petits chouinements que la lapine laissait échapper entre ses lèvres. Un sourire enfantin se dessina sur les lèvres de la fille... Bon, il était temps d'utiliser les grands moyens... Elle se pencha dans le cou de la lapine et... Enfonça ses crocs tout doucement...

Nii-chan? Que voulaient dire ces mots? Était-ce une autre langue? La louve ne s'en préoccupa que très peu, s'efforcant de réveiller la lapine qui était, à ce moment, encore endormie et qui chouinait paresseusement. Aucun résultat... Les grands moyens! Alors que la louve effleurait le cou de son héroine, inspirant son parfum de fleur, qui avait d'ailleurs le don de la rendre folle vu son odorat sur-développé, elle sentit un mouvement. Le moment d'après, tout juste au moment où elle exercait une légère pression au niveau du cou de l'usagi, elle sentait une main se poser sur son plexus et la pousser en bas du lit, lui offrant une magnifique rencontre avec le plancher qui réveilla les nombreuses courbatures de la veille.

La scène était... Originale! Dans une petite cabane, une femme mi-louve, mi-humaine frottait son coccyx endolori alors que sur un lit, non-loin de la première demoiselle, se trouvait une petite hybride de la famille des léporidés se tenant le cou. Samia baissa les yeux, retenant les larmes brulant ses yeux causées par la douleur de la chute. Les oreilles de la louve remuèrent, elle avait l'impression d'avoir entendu quelque chose... Son nom? Qui le lui avait dit?! La fille au teint basané leva la tête, les yeux encore mouillés. La lapine examinait la cabane, examinée par sa congénère hybride qui ne se gênait pas pour détailler ses épaules et la naissance de sa poitrine que la couette laissait entrevoir. Le visage de "Ruka" se tourna vers elle, la prenant peut-être sur le fait, peut-être pas! La louve rougit doucement et leva ses yeux où les larmes avaient disparues. Son amie la remercia, faisant apparaitre un sourire sur le visage de Samia qui restait cependant silencieuse comme une carpe. Ce fut ensuite au tour de la fille aux cheveux violet de la détailler, ne gênant aucunement la jeune femme qui remua sa queue avant de voir le visage de son interlocutrice virer au rouge, elle venait peut-être de comprendre qu'elle était encore moins habillée qu'elle? Elle baffouilla une excuse qui fit hausser un sourcil à la louve, c'était elle qui les avaient déshabillées, pourquoi s'excuser de sa nudité...? Saya regarda l'autre se lever en se dissimulant sous ses bras trop peu nombreux pour cacher son corps bien formé alors qu'elle prenait ses morceaux de vêtement et les enfilais. La lapine passa près d'elle, lui parlant de sa forme physique... Elle s'asseya et caressa sa tête. Samia ferma les yeux, elle n'avait rien dit depuis le début, sa gorge était un peu sèche d'ailleurs. C'est donc d'une voix plus mature qu'elle acquiessa.

- Hn... Je.. Je suis désolée... Pour tout ce qui s'est passé... Je t'ai entrainée dans une galère et en plus tu auras surement attrapé froid...

En parlant du mot froid, la louve fut parcourut d'un frisson, elle se leva donc et vint s'asseoir sur le lit avec son amie, prenant la couette pour le enrouler, ses yeux dorés fixés sur le plancher par la suite.

- Et je suis également désolée de t'avoir déshabillée... Mais tes vêtements étaient mouillés... Et de même pour le réveil... C'était déplacé de ma part...

Que d'excuses... La louve remarquait qu'elle n'avait que bourdé depuis hier... Elle commençait réellement à culpabiliser... Elle avait fait son ingrate.. Un petit chouinement s'échappa de ses lèvres.*

- Je suis sotte...

La louve se leva, avec un peu de difficulté car ses jambes étaient dans un état pathétique depuis hier. Sa queue remuait doucement et ses longues oreilles touffues étaient applaties sur son crane. L'hybride finit par s'arrêter, face à sa camarade, elle resta devant elle un moment, la regardant avec une moue indécise, elle s'en voulait à la mort... La lapine avait risquer sa vie pour la sauver... Elle l'avait trainée ici et lui avait permit de survivre... Si ce n'avait pas été d'elle, Samia ne serait même pas là en train de penser en ce moment même. La louve se laissa finalement tomber à genou devant Ruka, arrivant à la hauteur de son ventre.

- Pardon....