C'est à l'aube même d'un douze mai ensoleillé que naquit Lucy. Les oiseaux chantaient, les rayons du soleil coloraient le ciel de milles couleurs orangées et les gens du village s'éveillaient un par un. Rien ne laissait présager l'avenir ô combien sombre de cette enfant, l'ombre de la noirceur planait autour d'elle, la fée du mal avait posé son regard de vipère sur elle pour mieux l'ensorceler. Dans cette petite maison du nord de la France vivaient un couple de demi-loups aux desseins aussi chaotiques que l'était le monde durant la guerre des hybrides face aux humains. Eux n'avaient pas oublié qu'ils pouvaient être supérieurs à leurs créateurs et commettaient d'effroyables crimes. Ils avaient assassinés nombre d'humains et d'hybrides qui s'étaient dressés contre eux.

Ce jour-là, donc, Christa la louve mit au monde une petite Okami aux cheveux couleur de flamme et aux yeux semblables à la braise. Le père de la petite, Malus, qui ne voulait que des garçons ne réussit pas à s'attendrir devant sa progéniture et sa femme ressentit à peine la trace d'une tendresse pour le bébé. Le couple n'avait aucun coeur. Ils souhaitaient dresser une sorte d'armée contre l'humanité et tous les hybrides qui oseraient les défier. Par ailleurs, ils faisaient partis d'une union secrète dans laquelle de nombreux plans s'échafaudaient pour renverser le semblant de paix qui avait été instauré par les grandes familles d'hybrides et d'humains. Malus était le bras droit du chef de l'organisation et sa femme possédait le rang de conseillère. Autant dire que beaucoup les craignaient. Leur infamie était connue et redoutée de tous et rares étaient ceux qui osaient contredire cette sorte de gang.

Refusant de garder une fille à leur charge et pensant sans doute qu’elle serait bien trop douce et gentille comme une potiche pour devenir aussi mauvaise qu’eux, ils décidèrent de se débarrasser d’elle. Ils la déposèrent devant la porte d’un orphelinat sans un mot, sans une larme sans un sentiment. L’enfant du mal passa la nuit sur le perron du bâtiment, jusqu’à ce qu’au matin, la femme de ménage ne le découvrit.

Lucy, car c’est ainsi que la petite fût nommée à son arrivée dans la pension, grandit au milieu d’autres enfants légèrement plus âgés qu’elle. En effet, elle était la plus jeune et dès son intégration, elle comprit vite que sa place était loin d'être faite. Les jeunes se battaient beaucoup entre eux, surtout hybrides contre humains qui étaient plus discrets et par conséquent plus vulnérables que les demis-hommes. Lucy ne prenait part à aucun des "clans" qui se formaient et se contentait d'observer. L'orphelinat avaient beau interdire les conflits, les petits humains étaient toujours autant réprimés par les êtres qu'avaient créés leurs ancêtres.

La jeune Okami grandit donc dans un environnement instable et plus elle avançait dans les années, plus elle ressentait en elle un sentiment de rancoeur envers les petits d'hommes. Comme si cette sensation avait toujours été ancrée en elle depuis sa naissance... Une haine qui s'accroissait avec son contexte de vie... Lucy trouvait les humains profondément répugnants et elle aurait tout donné pour qu'ils disparaissent de la surface de la planète à tout jamais. À l'école de l'orphelinat pourtant, on leur inculquait les valeurs du respect et de la tolérance entre eux. Un jour, quand elle avait sept ans, agacée par tant de discours pacifistes, la petite fille avait lâché que les humains n'étaient pas dignes de vivre car selon elle, ils étaient bien trop faibles. Elle se rappellerait toute sa vie de la réaction de sa maîtresse. Celle-ci l'avait disputée devant tout le monde et Lucy n'avait d'abord pas compris pourquoi. Après tout, son professeur était une Neko et aurait dû être de son avis comme tout hybride digne de ce nom. Cependant, loin d'être idiote, l'Okami comprit dès lors qu'elle venait d'aborder un sujet tabou et interdit et qu'à présent, elle devrait garder pour elle toutes ses pensées dans le même genre, au risque d'être sévèrement punie.

C'est ainsi que sa franchise enfantine laissa place à une hypocrisie vicieuse qui ne ferait que grandir au fil du temps. Devant les professeurs et autres adultes, elle jouait avec les hommes et s'en faisait de grands amis. Son visage d'ange ne laissant paraître aucun de ses sentiments mauvais cachés bien au fond d'elle-même. Mais, une fois loin de la vigilance des adultes, elle devenait le pire cauchemars des enfants humains, les martyrisant autant que les autres demis-hommes. Elle était même devenue meneuse du groupe, parvenant à rallier à sa cause tous les autres hybrides même les plus réticents avec des discours déjà très développés pour son jeune âge.

Le gêne de la haine raciale est-il donc héréditaire ? Allez donc savoir. toujours est-il que la petite s'avérait de plus en plus mauvaise, à l'instar de ses ignobles parents.

Aux alentours de douze ans, Lucy commença à se lasser de cette haine infantile. Elle avait besoin de plus, de bien plus. Finalement, une occasion de mener à bien ses envies se présenta à elle. Comme dans tout orphelinat, des couples rendaient visite aux enfants pour en adopter un et lui offrir une nouvelle vie. Un jour, un couple d'humains quadragénaires s'intéressèrent à la petite Okami, la trouvant "mignonne, adorable et douce comme un ange". Ils n'hésitèrent pas longtemps avant de choisir l'enfant. Celle-ci s'était montrée si parfaite que le couple se laissa berner très vite. La procédure d'adoption dura six mois, et après quelques dernières signatures, Lucy devint Lucy Kovalski, ce nom étant celui de ses nouveaux parents, des russes installés en France depuis une quinzaine d'années. Monsieur Kovalski et sa femme étaient tous deux des policiers de grandes renommées, une famille aisée qui savait se faire aimer. Justes et agréables, ils n'avaient pourtant pas eu de chance puisque madame était stérile. Pourtant avoir un enfant était un de leurs voeux les plus chers. Ce qui les avait donc conduit à Lucy. Quelle ironie du sort...

Deux semaines après son arrivée dans la famille, Lucy commença à échafauder un plan pour se débarrasser d'eux et s'enfuir. Tout lui parut si facile qu'elle décida de mettre en oeuvre ce qu'elle préparait depuis qu'elle était devenue la fille des Kovalski.

Un soir, alors que tous dormaient paisiblement, l'Okami se leva silencieusement et passa dans la chambre de ses nouveaux parents. Elle s'approcha et d'une voix malheureuse appela "Maman". Cette dernière se réveilla et avec douceur lui demanda ce qu'il lui arrivait. Lucy marmonna qu'elle ne se sentait pas très bien et qu'elle avait sûrement de la fièvre. Veronika s'empressa de se lever et de la conduire à la salle de bain pour vérifier la température de l'enfant.

- Tu n'as pas de fièvre. Je reviens ma puce, je vais appeler un médecin, lui dit-elle. Il va t'osculter.

Sur ces mots, elle s'éclipsa et Lucy en profita pour attraper la sacoche de travail appartenant à son père et en sortir l'arme de celui-ci. Un silencieux le complétait parfaitement. Oui, tout était parfait. Avec un rictus mauvais, la jeune fille se cacha derrière la porte et attendit le retour de sa mère d'adoption. Lorsque celle-ci pénétra dans la pièce, elle n'eut que le temps de comprendre, de se retourner et de voir le regard brûlant de haine de celle qui tira et la tua de sang-froid. La jouissance que ressentit Lucy en cet instant s'écoula dans ses veines comme un doux poison. Un sentiment de bonheur emplit alors son coeur et ne pouvant retenir ses pulsions meurtrières, l'Okami passa par dessus le corps, sortit de la pièce et alla tirer une balle dans la tête de son père d'adoption. Dimitri venait de mourir à son tour. Aussitôt, un rire machiavélique s'échappa des lèvres de l'enfant tueur. Un rire plein de sadisme et de cruauté, son visage était déformé par son plaisir malsain, ce visage si angélique habituellement n'était plus que le reflet du diable lui-même.

Elle s'enfuit alors, emportant tout ce qu'elle pouvait, ainsi que l'arme du crime. C'était à présent son arme à elle. Seulement, une fois dans la rue, la jeune fille ne sut où aller. Alors elle chercha un abri pour la fin de la nuit.

Au matin, elle fût réveillée par quelqu'un qui lui secoua longuement l'épaule. Agressive, elle se redressa d'un bond et sortit de sa veste l'arme en la braquant sur un Kistune surpris. Il regarda l'arme puis la fillette, puis l'arme et posa enfin des billes rondes sur la gamine.

- Pose ça, j'vais pas te bouffer. T'es une hybride en plus, gronda-t-il d'un air bourru mais plus du tout effrayé. C'est quoi tout ce sang sur toi, gamine ?

Lucy ne répondit pas mais sourit, diabolique. "Tu es une hybride en plus" laissait entendre qu'il était comme elle alors elle lui confia ses actes de la nuit passée. Il l'écouta, silencieusement, ouvrant par instant des yeux ronds comme des balles de golf. Une si petite gamine peut-elle réellement renfermer autant de mal ? Elle et son visage aux doux traits, son beau regard si agréable... Non, ce n'était pas possible. Mais lorsqu'elle termina son histoire avec une léger rire dément, le Kitsune eut un sourire mi-joyeux, mi-surpris. Si si. Elle était le mal incarné.

- Comment t'appelles-tu ? Lui demanda-t-il.
- Je m'appelle Lucy Kovalski. C'était leur nom à ces déchets.
- Lucy... Lucy'fer, plutôt... Moi c'est Kenji. Viens avec moi, j'vais te montrer un truc.

Il se leva du bitume et l'aida à se lever avant de l'entraîner dans un entrepot malfamé au fond d'une ruelle déserte.

- Hey les gars, j'vous amène notre nouvelle recrue, clama-t-il. Lucy Kovalski.

Tous se tournèrent, regards mauvais, sourires narquois. "C'est quoi ce vermisseau ?", "Tu fais dans la pédophilie maintenant ?", "Pauvre gamine, t'as buté ses parents ?", "Depuis quand tu braques des maternités ?". Telles furent les remarques qui fusèrent autour d'eux. Lucy n'appréciait guère qu'on la traite comme une moins que rien.

- Raconte à quoi tu as joué hier, Lucy, marmonna Kenji.

La jeune fille s'empressa de raconter à quoi elle avait joué et ce depuis l'enfance. Elle donna tous les détails de sa vie, bien décidée à convaincre ces bougres que son apparence n'était autre que sa plus belle couverture. À mesure qu'elle avançait dans son récit, les regards se firent plus captivés et son sourire s'accentua de sadisme. Une fois terminé son histoire, chacun retint son souffle comme subjugué et effrayé de voir tant d'actes pervers et mauvais en une vie encore très courte. Douze ans, et déjà deux morts sur la conscience. Aucun d'entre eux n'avait mieux fait. Il n'y avait aucun doute, cette gamine devait rester avec eux. Lucy, ou plutôt Lucy'fer tel qu'ils l'appelaient tous, entra donc dans le gang Ukinemi, une ligue anti-humain plutôt redoutée dans le quartier où ils sévissaient. Les nettoyeurs du groupe allèrent s'occuper d'arranger la maison des Kovalski pour que Lucy'fer n'ait aucun problème. Ils détruirent toutes les preuves de son existence au moment des faits et firent disparaître les corps à jamais.

L'Okami oeuvra donc avec le gang pendant deux années complètes et à ses quatorze ans, une mission plus difficile lui fût confiée. Kenji et Lucy étaient devenus inséparables, lui s'occupant d'elle comme d'une petite soeur. Cette mission, donc, fût seulement confiée à la jeune fille de quatorze ans. Elle devait séduire un riche humain telle une prostituée et le tuer pendant qu'il se reposerait de leurs folies nocturnes. En effet, étant la seule fille sur le terrain et devenue une jeune adolescente, on comptait se servir d'elle comme d'une libertine tueuse. Cependant, Lucy'fer n'avait jamais eu le moindre rapport sexuel de toute sa vie et même Kenji trouvait la mission trop dure. Elle risquait de se faire repérer en un rien de temps et d'y laisser la vie. Mais les patrons étaient d'un autre avis. Soit elle acceptait, soit ils la viraient du gang. Elle n'eut donc aucun véritable choix et dit oui.

La veille de la mission, Lucy'fer demanda à Kenji pourquoi les autres femmes restaient à l'arrière plan et n'exécutaient aucune mission sur le terrain. Il lui expliqua alors qu'elles n'avaient pas toutes le même sadisme qu'elle et qu'on préférait qu'elles s'occupent de la gestion de missions et des finances. Elles étaient plus souvent espionnes ou nettoyeuses mais jamais tueuses. Seule l'Okami avait été admise dans les meurtres mais il ajouta qu'à la vue de son sadisme naturel, elle n'avait pas d'autre place ailleurs.

Le lendemain donc, vers dix-huit heures, Lucy'fer se rendit au lieu du rendez-vous, vêtue de façon très sexy. L'homme l'attendait dans sa chambre tel le porc qu'il était. Lorsqu'elle entra, il se redressa de sur son fauteuil avec un sourire hypocrite et un frisson parcourut l'échine de l'Okami. Elle faillit sortir en courant mais se fixa sur son objectif pour tenir bon. Il était gras, serré dans ses vêtements trop chers et déjà Lucy'fer pouvait voir une bosse à son pantalon. Son front dégarni brillait d'une légère sueur d'excitation et la jeune fille se demanda s'il n'était pas en manque cruel de sexe. Mais on l'avait briefée sur le cas du bonhomme. Il s'appelait Richard MacLaugan, avait quarante-cinq ans et était américain. Il venait en France une fois par mois via un jet privé pour dormir à cet hôtel. Il restait une semaine et chaque soir, réclamait une prostituée. Mais pas n'importe laquelle. Il voulait toujours une hybride, âgée entre neuf et seize ans pour se vider les testicules et exécuter ses fantasmes pervers. Un pédophile dominateur d'hybrides, pour dire simplement. Et ce soir-là, Lucy'fer devait être sa dernière victime.

- Comment t'appelles-tu, petite ? Demanda-t-il avec un ton douceureux.
- Kalya, répondit-elle pour ne pas dévoiler son identité.

Il se leva de son siège et passa derrière l'enfant qui le suivit du regard, méfiante. Elle l'entendit fermer la porte à clé et elle comprit qu'elle ne pourrait plus fuir sans mener à bien sa mission. L'Okami sentit les mains potelées du quadragénaire se poser sur ses épaules pour lui ôter sa veste et son sac qu'il envoya plus loin dans la pièce. Là, il se colla contre elle et Lucy put sentir sans difficulté le sexe de l'homme frotter contre ses fesses. Elle sentit la peur monter en elle et tenta de penser à Kenji pour se donner des forces. De plus, elle savait que ses supérieurs étaient en train de la mettre à l'épreuve avec cette mission, or, elle était bien décidée à leur prouver ce qu'elle valait. Les doigts de l'homme vinrent se mettre sur ses hanches.

- À genoux, grogna-t-il en l'obligeant à s'abaisser.

Tremblante, elle s'exécuta tandis qu'il venait se mettre juste devant elle, défaisant sa ceinture et sa braguette pour en sortir un membre déjà gonflé. Il lui ordonna d'ouvrir la bouche et enfonça son sexe dans celle-ci, profondément. Lucy paniqua, s'étouffant à moitié tandis que le porc allait et venait violemment dans sa gorge. Elle s'attendait à tout sauf à ça et elle dut se retenir de le mordre tant la colère, la frustration et la haine montaient en elle. Il finit par se déverser entre ses lèvres et l'obligea à avaler. Après cela, alors qu'elle pensait pouvoir se reposer deux secondes, il l'attrapa par les cheveux et la fit se relever pour la plaquer contre un mur, de tout son poids. Là, il lui arrache littéralement ses vêtements, la mettant ainsi nue. Elle se débattit légèrement et il gronda, d'une voix pleine de perversité, postillonnant sur le visage de Lucy :

- T'es payée pour ça, salope, alors arrête de bouger !

Se rappelant sa mission, elle se contenta de le fusiller de son regard enflammé avant qu'il ne la jète sur le lit comme une vulgaire poupée, lui écartant les cuisses comme un bourrin. Il la pénétra sans le moindre ménagement et Lucy cria de douleur, l'homme lui mit une main sur la bouche et commença à aller et venir en elle, lâchant des râles bestiaux à chaque coup de reins. L'Okami laissa ses larmes s'écouler et la rage monter en elle. Il prendrait cher une fois qu'elle serait libre de ses mouvements. Il l'écrasait de tout son poids de bête en rut et finit par jouir avec un son proche de celui d'un animal sauvage. Il s'écroula à côté d'elle et Lucy resta dans la même position dégradante durant plusieurs minutes, avec une impression de souillure, un besoin de vengeance et une colère noire. L'homme à côté soufflait comme un buffle et la jeune fille sentit sa main venir sur son propre sexe. N'avait-il donc pas fini ce vieux porc ?! Apparemment non. Il la tripota et pelota ses seins. Si ça n'avait pas été cet homme, Lucy aurait presque pu apprécier ce qu'il faisait. Ce fût de courte durée cependant. La retournant comme un sac à patate, il la prit de la pire des façons qui soient. Elle ressentit alors la pire douleur de toute sa vie mais ne broncha pas une fois, elle serra les dents, refusant de lui offrir le plaisir de sa douleur. Ses larmes coulèrent à n'en plus finir mais une fois qu'il la lâcha enfin et se coucha sans un mot, Lucy redevint Lucy'fer et se leva, titubant légèrement.

- Reviens là, salope, je n'ai pas fini. Il me reste encore une heure à profiter de ton petit corps de pute, cracha-t-il.

Sur ces mots, il se leva tandis que Lucy avait juste remis ses sous-vêtements mais elle ne le laissa pas s'approcher plus. Elle fit mine de détacher son soutien-gorge en observant le rictus pervers de sa future victime. Elle sortit de longues aiguilles de quinze centimètres de la couture de son sous-vêtement et d'un geste rapide, les planta en croix dans la gorge de l'homme qui mourut sur le coup, s'écroulant au sol tel un vulgaire tissu, pissant le sang comme un porc que l'on vient d'égorger. Lucy'fer se laissa tomber à genoux, en larmes et épuisée, le visage dans ses mains. N'importe qui aurait eu pitié d'elle si tout à coup l'on n'avait pas entendu un rire diabolique et plein de sadisme s'échapper de la gorge de l'Okami. Elle rit alors à gorge déployée au travers de ses larmes.

Elle fût richement récompensée de sa prestation et obtint le respect de chacun des membres du gang. On commença alors à lui confier nombre de missions compliquées et dangereuses, toutes du même type que la mission Richard MacLaugan. Elle finit par y prendre un certain plaisir et jusque l'âge de quinze ans, joua de ses charmes pour tuer des humains verreux (ou non).

Un soir où elle était en mission banale avec Kenji, ils durent se rendre dans la maison d'un couple de Okami pour obtenir des informations sur une future victime. En effet, il semblait que ce couple soit à la tête d'un groupe de pro-hybrides et détenait donc des informations très importantes. Lucy'fer et Kenji pénétrèrent dans l'habitation en passant par une fenêtre ouverte. Les hybrides semblaient être sortis et les deux membres de Ukinemi commencèrent leurs recherches. Ils vidèrent les tiroirs et retournèrent tous les coins et recoins de la maison. L'Okami finit par tomber sur une sorte de journal d'archives qui devait appartenir à la femme. Dessus était écrit Archives de Christa [Top Secret]. Elle s'empressa de l'ouvrir et vit qu'il s'agissait d'un journal écrit à la main par la femme. Elle s'assit sur le sol, enroulant sa queue autour de ses jambes et lut chaque mot du dossier tandis que son compagnon se chargeait de feuilleter d'autres dossiers moins volumineux. Dans son journal, la femme annonça qu'elle était tombée enceinte et que son mari et elle espérait qu'il s'agisse d'un garçon, ainsi il aurait la même noirceur d'esprit et se rallierait à eux pour détruire des hommes. Passionnée par ces gens, Lucy'fer lut avec attention chaque parole retranscrite. Arriva le moment de l'accouchement, une fille que la femme, déçue, décrit comme une louve au pelage enflammé et au regard de braise. Ne souhaitant pas garder une fille dans leur rang, le couple avait abandonné l'enfant au pied de la porte de l'orphelinat Saint-Auguste, celui où avait grandi Lucy. Fronçant les sourcils, cette dernière chercha la date de ses mots et vit que cela coincidait parfaitement à son arrivée dans la pension. Un grondement de rage monta dans sa gorge. C'était impossible.

Elle jeta la paperasse et se leva d'un bond pour chercher des photos dans la pièce principale. Elle tomba sur une image du couple, impassible. La femme avait une chevelure aussi enflammée que la sienne, un regard braise qui fusillait l'objectif. Son pelage noir contrastait avec la teinte rousse de celui de l'homme. Impossible.

- Kenji. C'est quoi leur nom à ces enflures ? Cracha-t-elle avec véhémence.

Kenji, surpris, lui répondit que le couple s'appelait Malus et Christa François. Elle ne parla plus de la soirée et tous deux repartirent une fois les informations trouvées. Les jours passèrent et la haine de Lucy'fer pour ses parents s'accruent de plus en plus. Un soir, elle s'éclipsa de la base et partit marcher. Elle croisa un jeune humain qui la siffla et s'apprêta à le tuer d'un seul coup de ses aiguilles meurtrières mais se ravisa, un mauvais plan s'échaffaudant dans sa tête. Elle prit son air le plus charmeur et alla à la rencontre de l'humain. Celui-ci vit une occasion de s'amuser un peu et ne rechigna pas du tout lorsqu'elle lui proposa d'aller chez elle. Il s'appellait Léo. Lucy'fer l'entraîna dans la maison de ses parents et vit que la lumière y était allumée. Un rictus mauvais s'afficha sur son visage et elle frappa à la porte. À peine lui eurent-ils ouvert que la jeune Okami poussa Léo dans le tas, faisant tomber Christa qui était venue lui ouvrir. Elle claqua ensuite la porte derrière elle, profitant de l'effet de surprise et attrapa le garçon par le col de sa chemise avant de l'envoyer contre un mur.

- Toi, tu bouges pas.

Celui-ci, horrifié, ne broncha pas. Lucy'fer se tourna vers le couple totalement abasourdi.

- Bonjour papa, bonjour maman. Votre fille chérie est de retour.

À ces mots, elle attrapa le jeune homme, se mit derrière lui, sortit ses aiguilles et les planta en travers de sa gorge.

- Et elle compte bien fêter ça par une effusion de sang.

Elle lâcha le corps de Léo et le laissa tomber au sol avant de récupérer ses armes. Le couple l'observa longuement et aucun mot ne résonna dans la pièce pendant cinq bonnes minutes. Finalement, Christa fit un pas vers sa fille, le regard soudain heureux.

- Nous avions fait une erreur, Malus ! Elle est exactement comme nous l'aurions voulue !
- Je suis même pire que ça, maman... gronda Lucy, faisant s'arrêter sa mère. Bien pire encore... Vous pensiez que je ne serai pas capable de tuer... mais je suis capable de bien pire encore...

Elle commença à leur conter son histoire, les tenant toujours à distance, son regard de braise imposant une longueur de sécurité. Plus elle parlait et plus ses parents souriaient avec fierté. Mais lorsqu'elle eut terminé, tout se passa bien vite...

- Rejoins-nous ! Clamèrent-ils avec envie.
- Jamais, cracha-t-elle avec un sourire sadique. À présent, il y a une dernière chose que vous devez savoir. Je m'appelle Lucy. Retenez-le bien car c'est la dernière chose que vous entendrez. Je suis Lucy'fer, la fille du mal.

Sur ces mots, d'un geste habile, la jeune fille envoya une aiguille dans la gorge de chacun de ses parents, les tuant par asphyxie avec leur propre sang.

Suite à cela, Lucy s'enfuit et changea de nom pour prendre le patronyme de ses parents, comme un trophée. Elle laissa le gang et décida d'oeuvrer seule, gardant pour seul contact Kenji qu'elle appréciait plus que tout. Le seul qui sut l'écouter et la comprendre. À seize ans, elle entra dans la prestigieuse Lost School, ironique, n'est-ce pas ? Elle comptait bien empêcher l'équipe administrative de laver le cerveau des hybrides...

Un ange tombé du ciel. Telle est la vision que l'on a lorsque l'on regarde Lucy. Cette demoiselle arbore un visage aux traits fins, marqué de deux grands yeux couleur de braise qui semblent sans cesse refléter la plus pure des innocences. La pâleur de sa peau contraste donc avec le vif de son regard. Ses cheveux sont très longs et descendent jusque le milieu de son dos. Enflammée, sa chevelure est lisse mais rebelle. En effet, la jeune fille passe beaucoup de temps à entretenir ses longues mèches brunes aux reflets roux. L'expression de son visage la fait facilement passer pour une martyre à qui l'on donnerait la lune si elle la réclamait. Elle ferait fondre le plus cruel des êtres avec sa bouille d'enfant triste. Sa silhouette élancée n'a rien à envier à personne. Fine et athlétique, elle mesure un mètre soixante-deux pour un poids de cinquante et un kilos. Autant dire que ses formes généreuses (un joli 85C pour la poitrine et des vêtements taille 38) attirent le regard de beaucoup de jeunes hommes. Peu large d'épaules, on devine pourtant que Lucy est agile et vive. Côté vestimentaire, la jeune fille arbore un look changeant selon ses humeurs et ses envies. Cependant, son style tire un peu sur le classique. Jamais au top de la mode (sauf en mission) mais pas non plus ringarde, elle porte des jeans, des jupes, des chemisiers, des T-shirts ou même des pulls. Elle aime être jolie mais pas non plus attirer tous les regards sur elle. Elle n'a d'ailleurs aucun signe particulier type tatouage ou piercing car cela ne l'intéresse guère. En effet, elle veut garder son apparence aussi innocente que possible afin que personne ne comprenne qui elle est au fond.

Lucy est douce et tendre... d'apparence seulement. Dans sa tête, il est une tempête bien plus ravageuse...
Lucy est une jeune fille pleine d'intelligence et de vivacité. Cependant, elle ne les utilise jamais à de bonnes fins et s'en sert pour monter des plans contre les personnes qui la dérangent. Hypocrite, elle ne laisse jamais paraître ce qu'elle ressent et encore moins lorsque c'est de la haine car elle sait très bien qu'elle se défoulera d'elle-même sur quiconque n'est pas comme elle le tolère. Elle se montre douce, gentille et innocente. Un sourire toujours radieux et naïf aux lèvres, jamais quelqu'un n'a réussit à la soupçonner d'une quelconque sombre pensée. Elle passe toujours pour la bonne élève polie et attentive auprès des professeurs et pour la copine confidante et affectueuse auprès des jeunes gens qui l'entourent. De plus, elle s'est inventée une vie selon laquelle ses parents auraient été tués en voulant sauver un humain de la maltraitance d'autres hybrides virulents. Autant dire que grâce à cela, elle attire la sympathie et la compassion. Ses larmes de crocodile en bernent plus d'un alors qu'au fond d'elle, le souvenir de cette nuit fait monter en elle de nouvelles pulsions meurtrières. À Lost School, cependant, elle n'a encore assassiné personne. Question de couverture. Lorsqu'elle sévit au détour d'un couloir plus sombre que les autres, c'est toujours de manière à ce qu'on ne la reconnaisse pas mais elle ne tue pas. Non, elle agresse, vole, violente mais ne tue pas. Ce n'est pourtant pas l'envie qui lui manque. Sadique, elle adore regarder d'autres humains se faire frapper dans la cour, martyriser sous les douches... Elle n'en montre pourtant rien et fait souvent semblant d'arriver en héroïne pour se faire encore mieux voir. Son tempérament de feu ne s'exprime que lorsqu'on ne peut guère la reconnaître, autrement, même lorsque quelqu'un se montre méchant envers elle, Lucy ne dit rien et simule presque une certaine peur... avant d'aller se venger dans un coin où personne ne la repèrerait...
Lucy est aussi une jeune fille devenue nymphomane. Elle aime le sexe. Cela par contre, elle ne s'en cache pas. Elle adore séduire et faire fondre le coeur de jeunes humains pour mieux les abandonner en prétendant auprès de tous qu'il est le fautif de l'histoire...

Lucy n'aime pas vraiment beaucoup de choses. Elle aime tuer, voir le sang de ses victimes inonder le sol, sentir l'odeur âpre de l'hémoglobine, le souffle glacial de la Mort, voir sa proie s'effondrer au sol, arracher son arme des corps encore chauds auxquels elle vient d'ôter la vie... Elle aime coucher avec n'importe qui... c'est d'ailleurs le seul instant où elle laisse sa domination de côté. Le seul moment où ce qu'elle ressent pourrait être proche de l'amour. Par ailleurs, elle adore coucher avant et/ou après avoir tuer un humain. En effet, assassiner lui procure tellement de jouissance que cela la rend folle de désir. Dans ce cas, on la retrouve dans la rue, à la recherche d'un hybride. Paradoxalement, elle hait littéralement les humains, pourtant, elle ne couche presque qu'avec eux. Elle les laisse la dominer, la prendre, lui procurer du plaisir puis, pendant son sommeil, elle les achève. Une véritable passion.
Toujours dans le même genre de hobby, Lucy s'intéresse à toutes les formes d'arts martiaux possibles et en a exercé plusieurs. Par ailleurs, son agilité lui permet de jolies prouesses en ce qui concerne les acrobaties. Sans compter que la jeune fille a fait de l'escrime durant deux années, autant dire qu'elle manie bien l'épée. Ensuite, elle est incollable sur les techniques d'assassinat en tous genres mais elle reste professionnelle dans l'art d'utiliser les aiguilles qu'elle garde cachées dans les coutures de tous ses vêtements. C'est son arme de prédilection. Elle en joue tellement bien qu'au milimètre près, elle choisit si elle veut tuer, immobiliser ou blesser sa victime.
Plus banal, l'Okami aime sortir s'amuser dans des lieux peu commodes et il lui arrive souvent de commencer la soirée dans une boite de nuit malfamée et de se réveiller dans un lit inconnu avec un hybride inconnu. Il est rare qu'elle s'éveille avec un humain et si c'est le cas, il est clair qu'on ne le retrouvera jamais. De temps en temps aussi, Lucy retrouve son ami Kenji dans un petit café discret, histoire de parler. Il est son seul véritable entourage et la seule personne qu'elle accepte d'avoir en son coeur.

Officiellement, Lucy souhaite être à la tête d'une association pour la paix dans le monde et pour aider les humains encore opprimés. Elle clame haut et fort que l'égalité devrait être respectée et que jamais plus elle ne veut avoir à revivre ce que l'assassinat de ses parents a provoqué dans sa vie.
Officieusement, Lucy'fer rêve de devenir une tueuse à gages d'humains. Espionne, séductrice puis tueuse, telle est sa véritable vocation. À son propre compte, détruire l'espèce humaine, l’éradiquer et faire de la planète Terre le monde des hybrides...

Bienvenue parmis nous ^^.

Merci à tous. Voilà qui est fini.