Pavel regardait par la fenêtre. Il enviait les oiseaux. Libres de voler à leur gré, de pouvoir aller où ils le souhaitent, sans aucune encombre. Lui il était enchainé à ce manoir. Il ne pouvait plus rien faire. Il avait été libre pendant quatre ans, quatre ans de bonheurs à étudier se qu'il voulait, quand il voulait. Là, au manoir, ils y avait des règles, des cours imposés et des interdictions en tous genre. Il sècherait dès que l'occasion se présenterait. Le cour de philo se déroulait, il entendait vaguement le professeur parlait. Quels ennuis.

Au moins les prof sont débile partout. Pavel avait un écouteur dans sa manche et écoutait sa musique. Des chants traditionnel chinois. De telles chansons pourrait paraitre étrange pour un jeune dans son genre, mais Pavel avait l'habitude d'écouter de tous. Pop, hard rock, Jazz, Classique. Pavel sentait son énergie se vidait dans se lysée. S'il y restait trop longtemps il allait devenir fou. Il avait besoin d'action, de bouger. Et même, le fait de mélanger les hybrides et les humains.... quelles idées de con. Il fallait quand même se l'avouer, la majorité des filles de se manoir étaient belles. Peut être pourrait-il faire passer le temps avec l'une d'entre elles ? Mais si son frère l'apprenait ? Comment réagirait il ? Il ne pourrait pas l'enlevait du manoir, qui était le dernier espoir pour Pavel.

Une main posée sur l'oreille, écoutant la musique, l'autre tenant un stylo. Il s'entrainait à dessiner une des filles de la classe. Le dessin était beau, mais imparfait, certaine proportion mal définie. Pavel était perdu dans la contemplation de la muse qu'il regardait, cherchant les fautes, les petits détails imparfaits. Pavel regarda l'horloge d'un œil, il ne s'était écoulé qu'une vingtaine de minutes. Il partirait sécher à la fin de se cours.

Noctis en arrivait à la fin de son programme: la Vérité. Certes certains élèves s'intéressaient vraiment à ses discours puissants mais surtout troublants, mais d'autres n'en avaient réellement rien à faire. Cela ne le dérangeait pas, tant qu'on restait bien tranquille et qu'on ne dérangeait pas ceux qui voulaient travailler, il considérait que faire autre chose n'était pas un affront majeur à son "métier". D'ailleurs ce métier n'en était pas réellement un, il se contentait de donner des arguments en béton armé pour que ses élèves aient la note maximale à leurs examens quel que soit le sujet. Tout le monde était calme, mais l'un des élèves attira particulièrement le regard du professeur. C'était une âme créative, il pensait qu'on ne remarquerait pas son écouteur, mais c'était un coup vieux comme le monde, cependant il semblait las de tout, perdu dans sa contemplation d'on-ne-sait-trop-quoi. Il dessinait? Excellent. Mais que valait donc ce dessin?

Noctis - J'aimerais que vous m'écriviez un plan pour la question que nous traitons, ceux qui veulent pourront me rédiger une dissertation, je la noterai coefficient deux et ne la compterai dans la moyenne que si elle vous est favorable. Bonne chance.

Pendant ce temps au moins il pourrait voir un peu ce que faisaient ses élèves. Certains jouaient à des jeux en cachant leurs consoles sous la table, ce qui le fit rire quand il baissa leur son au maximum en leur expliquant qu'ils pouvaient jouer mais qu'ils devraient au moins l'assumer. D'autres faisaient des sudokus, des morpions, des mots croisés même. D'ailleurs il aida la jeune élève à trouver un mot où elle bloquait, voyant que son cours était écrit à côté, sur un cahier. Il sourit puis déchanta en voyant Elizabeth au fond, qui ne le calculait même pas. Il soupira et se dirigea vers la table du dessinateur.

Noctis - Excusez-moi. Il s'assit près de lui pour regarder son dessin. Oh. C'était une élève de la classe. Bien, très bien même... Mais je pense qu'il y a deux ou trois petits défauts de courbes, tu idéalises un peu là non? Il sourit. Baisse un peu ton son, on l'entend de la table d'à côté, et ces élèves là aimeraient avoir un contexte de travail si possible.

Il avait un regard de poète, c'était... très intéressant.

Pavel commençait à s'énerver sur sa feuille. Il n'arrivait pas définir sa qu'il n'allait pas. Il avait embelli certaines parties, mais d'autre lui échappé complètement. Les mains par exemple. Il n'arrivait pas à représenter ses fines courbes, douces et délicates. Le professeur dit quelque chose qu'il n'entendit même pas. Il remarqua qu'enfaite se cour était une véritable zizanie silencieuse. Certains jouaient à la console, d'autre faisaient des jeux sur papier. La fille qu'il dessinait faisait d'ailleurs un morpion et le professeur sembla l'aider. Il se reperdit dans la contemplation des oiseaux un court instant. Juste quelques secondes, mais ça avait suffit pour Mr. Le Philosophe pour s'assoir à coté de lui.
- Excusez-moi. Oh. Bien, très bien même... Mais je pense qu'il y a deux ou trois petits défauts de courbes, tu idéalises un peu là non? Il sourit. Baisse un peu ton son, on l'entend de la table d'à côté, et ces élèves là aimeraient avoir un contexte de travail si possible.
Pavel fut surprit de la phrase. Aucune méchanceté, aucune colère. Mais Pavel n'aimait pas que l'on regarde ses desseins. Surtout un dessein qui représentait une personne présente dans la salle. Il prit la feuille, la roula en boule et la mit sur le coté. Il était déçu. Son dessein était un des plus réussit jusqu'à maintenant. Il débrancha ses écouteurs et les posa sur la table. Les adultes avaient le don de le mettre en boule. Pourquoi se prof ne s'énervait même pas ? Il voulait surement se donner un air cool ? Etre apprécié des élèves. Pavel regarda Noctis dans les yeux et lui dit en russe:
-Ваш курс бесполезно,"Votre cours est inutile". Pavel était à moitier certain que l'adulte ne parlait pas un mots de russe. Puis il se reprit et demenda de la manière la plus poli, mais la plus acide:
-Excusez moi, c'est quoi déjà votre cours ?
Cette question avait eu la puissance d'énervait un nombre incalculable de professeurs dans le monde. Une phrase insolente mais d'une extrême politesse. "Aller....fait l'adulte, énerve toi"

L'élève ne semblait pas très enchanté à l'idée qu'un "professeur" vienne et tape la discute, sans doute était-il plein de préjugés et autres sottises? Quoi qu'il en soit, à la grande déception de Noctis, le jeune homme froissa son oeuvre et la mit en boule avant de débrancher ses écouteurs, étrange, pourtant on venait tout juste de lui proposer de les garder, non...? Bref, il sortit une phrase en ce qui semblait être du russe mais même s'il ne comprenait pas la langue, l'homme chat comprit que l'homme était exaspéré, enfin exaspéré, c'est un bien grand mot, disons qu'il voulait que cela se finisse vite. Mais c'est après que les choses devinrent véritablement intéressantes, Pavel Korol de son nom voulait non pas défier l'autorité mais tester une sorte de capacité de contrôle de soi du professeur.

Pavel - Excusez moi, c'est quoi déjà votre cours ?

Noctis sourit, c'était bel et bien cela, il voulait qu'il s'énerve, ça se voyait dans ses yeux, mais malheureusement pour lui même le prof de philo n'en avait que faire de son propre cours.

Noctis - Le cours de philo, Monsieur Korol, je ne vous oblige pas à le suivre car c'est un coefficient faible et que c'est vous qui jouez votre avenir pas moi. Cependant comme je vous disais tout à l'heure je souhaite juste que ceux qui veulent travailler le puissent dans les meilleurs conditions qui soient. Il se leva, mit les mains dans les poches et soupira. Du gâchis, c'était un très beau dessin que vous avez froissé... Vous pourriez venir me voir à la fin du cours? J'ai quelque chose de plus intéressant à vous proposer. Il tourna sa tête pour le fixer, lui envoyant un regard qui perçait l'âme, signifiant fortement qu'il scrutait son potentiel interne, le jugeait apte ou non à ce qu'il allait lui proposer. Quelque chose qui vous permettra d'exprimer toute votre créativité. Mais pas un mot à la directrice...

Il retourna à son pupitre pour faire son cours après avoir distribuer de nouveaux papiers avec des textes de Freud. Le cours avançait tranquillement, sans gêne. Il respectait ses élèves donc ils le respectait, ça lui paraissait logique.
La fin du cours sonna alors et il regarda le jeune Pavel. Allait-il être intéressé?

Noctis - Assieds-toi, avant que je commence, tu me promets de rien dire à personne?

Il remonta ses lunettes de l'index, toujours souriant chaleureusement, avant que Kyo, son chat noir avec une fourrure blanche au torse et ses airs de chat prétentieux n'arrive dans la salle pour sauter sur l'épaule de son maître. Même le chat fixait Pavel, il devait trouver que ses yeux étaient étranges... Kyo adorait sonder l'âme des gens via leur regard...

Pavel fut complètement dérouté par la réaction du professeur. Il ne s'énerva même pas. Il lui sourit même. Quel affront ! Pavel mit la tête entre ses bras et entrepris de dormir le plus sérieusement du monde pour la fin du cour. Le professeur voulait lui parler à la fin du cour, pour parler de sa créativité. Pavel avait la rage, premièrement il n'aimait pas que l'on voit ses dessins, encore moins quand il était raté. Pavel n'arrivait pas à dormir. Le prof l'avait mit hors de lui. Il tapotait énergiquement son crayon sur la table, le serrant fort, jusqu'au moment où un "crack" se fit entendre. Le crayon s'était brisé dans sa main, lui entaillant légèrement la paume. Aucun cris, aucune réaction. De simples petites coupures n'affectées même plus Pavel, qui avait presque pris l'habitude de se casser des membres. Il lâcha les morceaux de crayon et ferma le poing. Le liquide chaud et poisseux coagula très vite, ne laissant qu'une plaie sèche. Il s'essuya sur le flanc gauche de son T-shirt. A la fin du cours il s'assit bien sagement sur la chaise devant le bureau du prof. Un chat noir et blanc débarqua d'ont ne sait où et le fixa. Pavel soutenu son regard comme il soutiendrait celui de son maitre... "Idiot de chat qu'es que tu as à le regarder ?" Il sortit sa flasque de vodka, en bu une gorgée et par pur provocation, en proposa au professeur Lunaris. Il devait réagir à ça quand même. Un élève sortant de l'alcool devant lui. Il sourit de toute ses dents à son interlocuteur et lui promis:
-Je vous promet de ne pas faire la balance. Mais je dois vous prévenir, je ne suis pas un artiste. Je dessin pour passer le temps. Je suis un geurrier....

Oui, bon, okay, fallait l'avouer, Pavel était un sacré numéro. Oui, il faisait tout pour rendre Noctis fou et oui il aurait pu y arriver. Mais que voulez-vous? L'homme en était au point de simplement quitter son travail ici pour se consacrer à des choses plus... passionnantes? Enfin bref, quoi qu'il en soit, il avait senti en Pavel une énergie assez spéciale et il était prêt à l'explorer s'il le voulait ou plutôt s'il le fallait. Une flasque... Oui là c'était fort, surtout qu'il en proposa à Noctis. Mais en fait, en quoi cela l'énerverait? S'était-il simplement déjà énerver pour ce genre de choses? Non. Il soupira et prit la flasque.

Noctis - Pavel... Bon on va jouer cartes sur table, tu veux me rendre fou c'est ça? Bah c'est raté, j'm'en fous que tu sois un branleur, un idéaliste ou je ne sais quoi. Là pour l'alcool je te demande "simplement" de pas te faire voir avec, ou du moins pas avec un de tes profs, ok? Il se frotta les paupières et lui rendit son eau de vie. De toute façon je ne bois plus, ou rarement.

Il soupira, pourquoi jouait-il à un tel jeu? Puis pourquoi était-il là s'il s'en foutait royalement? Il y avait bien une réponse... Il le regarda dans les yeux, car Kyo le scrutait toujours autant et ça devenait plutôt étrange. Ce jeune homme était spécial... Il avait un regard de tueur, mais... Plutôt rengainé... Comme un homme de combat qui brûle à l'idée de se développer soi-même. Enfin, il ne tarda pas à prendre la parole et c'est ce qui comptait.

Je vous promet de ne pas faire la balance. Mais je dois vous prévenir, je ne suis pas un artiste. Je dessine pour passer le temps. Je suis un guerrier....

ET BAH VOILA! Un guerrier! Excellent non? Noctis souriait en coin, s'appuyant contre le dossier de sa chaise, un brin heureux de voir un élève comme... "elle". Kyo arrêta de le fixer et descendit se promener dans la pièce.

Noctis - Vous m'en direz tant... Il rit un instant, doucement, puis reprit. Et moi aussi, enfin à ma façon. J'ai vu dans vos yeux énormément de choses, voilà ce que j'ai à vous proposer: Vous prenez les heures de philo pour travailler tout autre chose, je dirai que j'ai accepté que vous arrêtez ce cours pour une raison que je trouverais, ne vous en fais pas, comme quoi je vous donne les cours que vous travaillerez chez vous. Il prit un stylo qu'il fit virevolter entre ses doigts. Je vais avoir besoin de toi, si tu aimes le combat. Si t'es franc je serai franc, alors dis moi, jusqu'où es-tu entraîné?

Pavel Korol... Russe... Ceci pouvait être effectivement très intéressant...

Jusqu'où était il entrainait ? A quel point pouvait-il déployer sa force ? Lui meme ne le savait pas réellement. S'il avait été parfait, il n'aurait pas autant de mal à continuer ses entrainements. Evidement seul la difficulté était accrue. Il repensait à ses heures d'entrainements, dures, longues, parfois interminables. Il avait prit nombre de coup. Quand avait il arrêtait de compter les membres brisés ? "Ce qui ne te tus pas te rend plus fort" Phrase connu de tous, auquel son frère avait rajouté une variante, "ce qui ne te tu pas devrait se préparer à mourir". Il s'était déjà battu pour sa vie, se défendre d'agresseur réel. Aucun sentiment n'est plus fort que celui qui anime un homme le visage taché de sang. Pavel n'avait jamais tuer, mais il en avait largement le niveau. Il avait besoin de défi pour se surpasser.
-Je suis plutôt doué dans un art martial russe. Le Systema. C'est l'art des combattants d'élites russe. Et je commence à m'entrainer, en autodidacte, au Vovinam Viet Vo Dao.
Pavel avait son regard qui passé de Noctis à son chat. Pavel n'aimait pas les chats, eux qui était dotés d'une agilité et d'une force naturelle alors qu'il avait du se battre pour avoir la sienne. "Stupide créature, tu te crois supérieur à moi de par ta naissance ? Juste car tu possède des qualités naturelles ? Tu ne serras jamais aussi fort qu'un personne qui se bat pour avoir sa force !" Pavel réalisa qu'il était en train de faire un monologue dans un chat, dans sa tête. Se manoir lui pesait sur les nerfs, il venait juste d'arriver qu'il sentait qu'il n'allait pas se plaire et Haïr les profs. Mais pour se professeur, il y avait peut être un dernière espoir, une chance de se rattraper, de ne pas être un crevar d'adulte. Il regarda donc à nouveau Noctis dans les yeux, de son regard rouge flamboyant et déclara :
-Je veux bien vous écouter et vous considérer comme un allié potentiel dans cet enfer.....

Bon, le ruskov semblait savoir se battre, du moins avec l'aura qu'il dégageait. Noctis respirait tranquillement, l'écoutant avec attention, scrutant son visage du mieux qu'il le pouvait. Au moins il était sûr d'une chose, il ne semblait pas aimer les chats. Parfait, alors il pourrait commencer à le tester relativement tôt.

Pavel - Je veux bien vous écouter et vous considérer comme un allié potentiel dans cet enfer.....

Noctis sourit et se leva, ôtant sa cravate qui lui donnait chaud, avant de rester simplement en chemise. Il prit le stylo entre ses doigts et recommença ses quelques tours de passe-passe en le faisait tournoyer avec aisance.

Noctis - Je vois, moi je pratique essentiellement le Kendo, pour le reste se sont des techniques en vrac que j'assemble moi-même. Il le regarda puis arrêta de jouer avec son stylo, le pointant d'ailleurs vers l'élève. Mais la flamme qui t'anime me semble volatile. La perfection n'existe pas on est d'accord, mais à mon humble avis tu n'atteindras pas les buts que tu te fixes si tu ne te contrôles pas mieux. Il fit voler le stylo en l'air et le rattrapa dans un mouvement de main à la fois rapide et gracieux, avant de le poser sur la table. Seuls les faibles connaissent la valeur de la force, oublies pas ça. Il soupira. On se croit fort, très fort, trop fort, puis on tombe sur "l'adversaire", il commence à nous vaincre et là notre ego en prend un coup. On s'énerve et notre force se décuple. Il posa son regard sur le sien. Mais la force peut être néfaste pour notre corps. Là on ne se contrôle plus, on ne pense qu'à écraser celui qui bafoue notre honneur. On le tue et là... Il se rassit. On perd tout ce que l'on a appris, tout. Le choc est si puissant qu'intérieurement on doit se solidifier, cautériser la plaie afin de ne pas paraître faible. On devient une machine... Il se massa la nuque doucement mais fermement, avant de reprendre. Je veux savoir si tu es homme ou machine, car crois moi la machine ne se contrôle jamais elle-même.

Il espérait avoir à la fois énerver Pavel à cause du discours trop long, mais aussi avoir attiser sa curiosité sur son passé. Noctis avait été machine et il en sait plus long que quiconque que ce jeune homme a pu rencontré jusque là. Les horreurs de la guerre sont des jeux pour jeunes filles face à ce dans quoi il s'était embarqué. Perdre son humanité, ça laisse des traces... Des traces d'un rouge sanguin...
Il craqua ses poings avant de réfléchir un petit peu. La guerre entre hybrides et humains était violente, mais bien moins que les premières guerres mondiales. Pourtant ces dernières n'étaient rien face à ce qu'il a vécu. Alors est-ce que le jeune Pavel était prêt à plonger lui aussi dans... non non non, il ne fallait surtout pas. Le mythe devait lui rester inconnu, pour son propre bien. Mais était-il possible pour lui d'atteindre ce qu'il cherchait au fond s'il restait seul ainsi? Car ce que ressentait Noctis en ce moment même, c'était bel et bien que l'élève voulait détruire les chaînes de son passé et être libre de faire ce qu'il voulait. Cependant il l'avait bien vu avec Elizabeth: une âme plongée dans la guerre si jeune ne s'en défait jamais...

Pavel écoutait pour la première fois un autre adulte que son frère. Le stylo dans la main du professeur témoigné de l'importance de ses dires. Il le pointait dans sa direction, tout en faisant son discourt. La perfection. Ce à quoi aspirait Pavel. La perfection dans ses arts martiaux. Pour au moins pouvoirs être fière de quelque chose. Le fait de pouvoir vivre sans aucune entrave, de pouvoir faire se qu'il veut. Quand on grandit sans affection, que la seul personne qui s'occupe de vous est votre grand frère qui ne sait pas comment gérer un enfant, alors vous grandissait dans l'espoir d'être le meilleur dans quelque chose, pour pouvoir se consoler. Pavel parlait 4 langue couramment mais à quoi cela lui servait ? Il n'allait pas l'école. Une forme de liberté restreinte. Des chaines d'effort pour se dire: Je serais meilleur que mon frère. Et cette rage envers les adultes. Ces parents était mort dans un accident de voiture, il n'avait aucun souvenir d'eux qu'une photo.
Le discourt du philosophe le toucha. Ne pas devenir une "machine". Que lui importait de devenir une machine sans conscience. Il n'y avait personne pour être déçu, pour se plaindre de sa décadence, alors que lui importait ? Aucun petite amie, aucuns amis réel. A voyager constamment, il n'avait aucune attache sentimental nul part. La vie n'étais qu'une simple suite de scène. Le fait de tous perdre, il ne pouvait pas le ressentir. Il n'avait rien. Rien sauf cette rage de vaincre. Une rage de vivre et d'être le meilleur. Il ne croyait pas en l'amour et ses conneries. Les femmes vous trompent dès que vous avez le dos tourné et les amis sont aussi instable qu'une bombe.
-Je suis un homme, pour le moment. Rien à foutre d'être une machine ou non. J'ai rien à perdre. Racontez moi votre histoire. Et pourquoi je vous intéresse ?

Au moins, le jeune homme n'avait pas froid aux yeux... C'était fort intéressant en effet, il disait n'avoir rien à perdre, les jeunes plongés dans la bataille étaient donc réellement conditionnés, tout comme il l'avait été. Mais les horreurs de la guerre sont elles les pires horreurs? Sérieusement, le massacre de l'ombre lui semblait bien plus effroyable, voire complètement abominable même, mais là n'était pas la question. Alors Noctis sourit et hocha la tête, avant d'expliquer un peu tout ça.

Noctis - Ecoute, on n'a jamais rien à perdre, au fond de toi tu as forcément quelque chose, un substrat psychologique, même inconscient. Mon histoire... Je ne préfère pas en parler "ici". Il regarda nerveusement la porte. On ne sait jamais, une école dans ce genre, il est possible que ce soit surveillé. Il soupira et se leva. Je pense qu'on pourrait discuter dans un lieu plus calme, mais voilà pourquoi j'ai besoin de vous. Il le regarda avec des yeux déterminés, des yeux que le jeune homme avait sans doute déjà vus: des yeux de tueur. Quand un homme s'apprête à faire une mauvaise action, mais avec de bons prétextes, je pense qu'il faut un regard extérieur capable de juger sans préjugés... Rendez-vous ce soir, vingt-deux heures, dans la cour de l'école, si vous voulez.

Pavel était l'homme de la situation, il ne jugerait pas les actes de Noctis comme étant barbares, car il comprendrait certainement qu'il se salit pour protéger la population. Mais là, il y avait quand même un problème de taille: ses ennemis restaient dans l'ombre et aucun agissement public n'a encore été recensé, alors la population ne pourrait pas qualifier cela d'héroïque mais bien d'horrible... Le jeune professeur serra les poings, était-il fou au point de s'inventer des ennemis? Non, non non non! Ils étaient bien réels, ces enfoirés du crépuscule, le culte de Dagon existait bel et bien, ils avaient pris...

Noctis - 'tain! Il donna un coup de pied dans une des tables, puis se calma en respirant fortement, les poings sur cette dernière. Les horreurs de la guerre, tu dois les connaître... C'est... C'est dans ma tête.

La destruction était partout, ce havre de paix qu'était Mountain City le rendait fou, complètement fou. Comment une telle bulle pouvait exister, si ce n'est qu'elle est déjà pourrie de l'intérieur?