Prenez une feuille vierge et un stylo noir.
Commencez par faire un visage aux traits fins, doté de cheveux légèrement en bataille, quoiqu’un peu coiffés malgré tout. Vous y êtes ? Ajoutez un corps aussi musclé que votre joueur de basket préféré, deux bras aux muscles saillants et des gambettes d’athlètes. C’est bon ? eh, 1m85 l'ensemble s'il vous plait !
Bien, alors vous pouvez relier ce corps à ce visage vide à l’aide d’un cou fin mais viril malgré tout. Pas trop dur ? Bien, on continue alors. Vous allez enfin pouvoir dessiner deux yeux en amande mais pas neutre. Faites un regard étonné, dessinez son nez, petit, fin toujours, puis de belles lèvres. Restons toujours dans cet esprit du fin, de l’agréable à regarder voulez-vous ? Bien.
Maintenant, à vos pinceaux ! Vous aimez l’aquarelle ? Parce que vous allez être servis !
De votre pinceau le plus fin, prenez du jaune et passez une première couche, bien diluée dans l’eau, sur ses cheveux, ainsi que dans ses yeux. En attendant que ça sèche, reprenez votre crayon et faite un débardeur de basketteur ainsi qu’un short à ce corps dont vous êtes très fier. Mettez le numéro ..disons… 8.
C’est sec ? Bon, alors repassez une couche de jaune sur les cheveux, et un peu d’orange et de brun dans ses yeux. Mais veillez à respecter toujours cette notion de finesse ! Doucement les couches de peinture !! Vous allez ruiner mon chef d’œuvre ! Erm …
Bien, l’orange, vous en mettez sur son débardeur aussi, le short restera blanc… oh et finalement, faites des traits oranges aussi.
Bien, c’est fini ? Non ! Mettez lui le teint beige, restez dans le pâle, ce petit bonhomme ne bronze pas.

Bien bien, on arrête pour ce soir. Vous reprendrez les ombres demain. D’accord ?
Laissons la magie de la nuit opérer…

« Mais surtout, ne m’aidez pas à sortir de cette feuille hein ?! Grmbl, on est obligé de tout faire sois même, j’hallucine … Oooh, une manette de jeu ! Au moins, je pourrais m’occuper d’ici son retour … Hein ? Y-a quelque chose d’écrit sur ma feuille … Axander Lâu ?Eh mais ça sonne comme … comme .. hum … bien, de toute façon j’m’en fiche »

Solitude.
C’est un mot qui sonne faux aux oreilles d’Axander. De nature sociable, extravertie, ouverte (et tout les adjectifs positifs imaginables), bien que l’orgueil et la vanité bordent son quotidien, Axander ne s’est jamais retrouvé seul, et ne le sera probablement jamais. Il a un côté quelque peu lunatique, et aime entendre les gens chanter ses louanges et l’on peut aisément l’avoir avec des flatteries. Comme le disait si bien le Renard de La Fontaire, « Apprenez que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute ».
Malgré tout, il reste quelqu’un possédant une personnalité agréable et attractive, tant par son apparence que par son côté amical.
De nature enjouée, il aime faire rire et s'amuser, car pour lui, la vie est une sorte de jeu pour laquelle il terminera vainqueur quoiqu’il arrive. Pour lui, le travail est une corvée dont il se passerait volontiers.

Axander est souvent avare de paroles, ayant peur de dire des bêtises et de se ridiculiser ; mais lorsqu’il est sous le coup de l’émotion, ce qui arrive souvent d’ailleurs, c’est un fort en gueule qui surprend ses interlocuteurs. Il regrette généralement l’incident peu de temps après, se consolant en pensant qu’il n’y avait nulle trace de méchanceté dans ses paroles.
Grand sentimental, ce n'est pas la fidélité qui le caractérise mais le savoir-faire. Sensuel, sensitif, il est épicurien et peut se révéler un séducteur ayant toujours réponse à tout.

Axander est né un beau jour d’été, jour de canicule. D’origine Taiwanaise, il n’a pourtant jamais vécu là bas. Son père était militaire, et ne cessait de changer d’endroits. Sa mère, alors encore folle amoureuse de lui, le suivait tel un chien suit son maître lorsqu’il décide de partir seul en promenade, mais que le chien trouve un moyen de venir avec.
Durant ses premières années, n’ayant pas réellement de conscience, le jeune garçon n’avait rien pu dire de ce qu’il endurait inconsciemment.
Passons plutôt à ses premières années d’adolescence, qui ont été les plus importantes de toute sa jeune vie.

03 Juin, Axander vient alors d’avoir 17ans. Son père est décédé depuis maintenant 4ans tout juste. Une putain de maladie, pourtant d’origine si stupide. Il s’est pris une balle dans l’épaule, mais ne l’as jamais dis. Ça c’est infecté, il s’est charcuté avec un couteau pour tenter de retirer la nécrose de ses tissus, mais en vain. La gangrène l’a tué, à petit feu. Il est mort en dormant. Nécrose du cœur. Infarctus. Vous imaginez ? ça n’était même pas du à un caillot… Putain d’guerre.
Sa mère ? Elle vit avec un homme. Un homme qu’Axander n’a jamais pu aimer, parce que sa seconde rencontre avec lui… lui a été fatale. Comment il s’appelait déjà ? … Nokiru.
La première fois, il l’aimait plutôt bien. Il était grand, environ 1m90, baraqué, cheveux bruns, mi-longs dans les yeux, avec de beaux yeux noirs. Il savait pourquoi sa mère l’aimait, et en plus de ça il était Avocat. C’était super pour réunir une famille.
Mais la seconde fois, il était venu sonner à sa porte, pour voir sa mère. Mais elle était absente… alors il a demandé pour entrer l’attendre. Axander lui avait dit qu’elle ne serait pas là avant au moins 4h, rendez-vous important pour un entretient d’embauche tant convoité.
Noki’ Avait commencé à lui poser des questions, lui demander comment se passaient ses études, ses passions. On aurait cru un vrai père qui s’intéressait enfin à son fils ! Il regardait Axander avec des yeux pétillants d’attention. C’était un moment à la limite du parfait ! Mais plus il en apprenait sur lui, plus il devenait ‘proche’. Au point, à un moment donné, de parler de son enfance. Axander lui parla de son père absent, sans cœur, qui ne prenait pas la peine de le prendre sur ses genoux étant gamin. Là, Noki le-lui proposa. Heureux, Axander avait évidemment accepté et lui avait fait un câlin. Un câlin qu’il regretta amèrement par la suite.
Pour commencer, son beau-père lui avait embrassé le cou, posant une main sur ses hanches et l’autre sur ses fesses, lui promettant que c’était par peur qu’il ne tombe. Xander, naïf, n’avait rien dit et le laissait faire sans broncher, quelque peu mal à l’aise malgré tout.
Il l’avait été d’avantage lorsque ses mains se perdirent sous son t-shirt, puis dans son pantalon.
La suite des évènements, tout le monde la connait : la défensive agressive de Xan, la prise de contrôle par Noki en lui bloquant les poignets … il aurait voulu pouvoir oublier cet épisode, mais les nuits passèrent et le même cauchemar le hantait. Il ne l’a jamais dis à sa mère. Durant 2ans, il vivait en évitant son beau-père, parfois il lui arrivait de se refaire piéger, de se refaire violer.. il aurait pu avoir la hantise des hommes. Et pourtant, malgré ça, il s’était mis à les aimer. Parce que c’était la seule aventure qu’il avait eu, jusqu’à ses 19ans.

Ce jour là, il prit la fuite, volant les cartes bancaires de ses parents et filant s’inscrire dans l’école qu’il trouverait, la plus loin possible de chez lui. Et il trouva. Un beau jour, il trouva.
Un ‘ami’ qu’il s’était fait lors de son travail à mi-temps, lui avait conseillé de se réinscrire à l’école, de laisser tomber le passé et d’obtenir un diplôme, parce qu’on ne vit pas avec un travail à mi-temps.
Axander se contenta d’écouter son conseil et s’y inscrivit, mais n’eut pas la possibilité de recommencer sa scolarité : il devrait reprendre là où il aurait du en être, avec peut être quelques niveaux plus bas.

Et la suite de cette histoire, elle n’est pas encore tracée. Vous serez peut être les futurs noms inscrits.

Rapide, souple, alerte, il peut manier très bien les ciseaux, le crayon, les outils et être un excellent manuel, en appréciant la danse par exemple. Son plus grand passe temps reste le basket. C’est probablement le seul et unique sport (avec l’athlétisme) qu’il serait capable de pratiquer des semaines entières sans jamais s’arrêter, si seulement sa santé le voulait bien.
Axander a déjà séduit plusieurs personnes avec ses dessins, mais son léger esprit perfectionniste l’empêche d’avancer, s’énervant en moins de deux sur un ongle raté, ou une mèche trop rebelle de cette petite fille qui était pourtant si belle sur cette feuille plus si vierge qu’au départ.
Grand adepte des jeux et du chant, il ne dit pas non aux soirées jeux vidéos, karaoké ou juste entre amis. Tant que c’est simple, il en fera parti : la facilité prône avant tout.

C’est mal. Très mal. Et il le sait. Mais Axander n’a aucune idée de ce qu’il souhaiterait faire dans le futur. Médecin ? Avocat ? Chauffeur de bus ou professeur de sport ? Non, rien ne lui fait envie. Tout travaille est une tâche trop compliquée. C’est du temps de perdu, peut être même une vie de perdue, rien que pour les études, et encore plus pour le travail. On ne peut plus vivre si l’on travaille, si l’on étudie. Axander n’est pas un cancre, ni même une tête. Il n’apprend rien, n’écoute rien et pourtant il s’en sort toujours. Peut être avec justesse, peut être même une extrême justesse. Mais c’est tellement plus plaisant de passer une soirée sur sa console, plutôt que le nez plongé dans des bouquins.
Qu’on lui tire les oreilles ou qu’on le prive de ses jeux, il ne travaillera pas d’avantage, et recherchera encore moins un métier futur, parce que « la vie est bien trop courte pour que l’on perde notre temps sur de telles futilités »

« Des confessions je ne pense pas, mais j’ai un peu mon mot à dire dans cette histoire ! D’abord vous avez omis de dire que j’ai une belle bouille d’ange, que … ah pardon, vous l’avez fait. Bon. Oubliez ce que je viens de dire.
Par contre, j’aimerais que l’on ne vienne pas m’embêter sur mon métier futur ! Oui j’ai 19ans, oui je suis un graaaand garçon qui devrait savoir ce qu’il veut faire plus tard, qui devrait grandir, et chercher, et se renseigner, et travailler et… STOP ! D’abord, moi, je fais ce que je veux. Si ma vie devient nulle, ça sera entièrement de ma faute et pas de la votre, on est bien ok sur ça. Ensuite, si ma vie est nulle, JE le subis, et non pas vous. Du moins je pense, même si on me donnera mon argent de chômage prélevé sur votre salaire (ça vous fais rager hein ?Tant pis, c’est comme ça, faut râler ailleurs que sur moi)
Et sinon je ne suis pas un rebelle, même si vous avez l’impression que depuis le début je râle, que je m’en prend à vous, que je cherche la bagarre. Sachez que i love youuuuu tous, et que peace and love mes frères, demain j’invite tout le monde pour une soirée jeux vidéos ! ( D’accord, ça ne sera pas des jeux vidéos, if you know what i mean) »

Sa plus grande peur : recroiser un jour son beau-père
Ce qu'il n'aime pas:
- parler de son passé
- devoir avouer qu'il n'a jamais eu de relation amoureuse
- se faire battre lors d'un match de basket
- qu'on refuse de passer une soirée avec lui