Comment décrire cette jeune femme si ce n'est qu'avec un qualificatif aussi raffiné qu'elle ne l'est. Bien, commençons. L'extérieur, même s'il n'est qu'une façade, peut montrer beaucoup de nos goûts et de notre façon de voir la vie, la façon dont nous aimons la marquer. Or, comme tous et chacun, certains détaillent de notre physique nous échappent, hors de notre portée. Mariella a les cheveux blancs, enfin, argentés. Doux comme la soie, ils dégagent une odeur de lavande qui détend et amène à la sérénité. Sa pâle chevelure va d'ensemble avec sa peau de porcelaine, également douce comme le plus soyeux des tissus. Sa peau est d'un magnifique blanc de lait, lui donnant un petit air faiblard, fantomatique mais qui en lui-même, détient quelque chose de très attirant. Son visage, dessiné finement, ciselé pourrait-on dire. Elle prend grand soin de son visage, c'est ce qu'elle montre au public après tout et c'est ce visage qui représente le conservatoire. Vient toutefois une difficulté, comment une femme aveugle peut-elle aussi bien entretenir son visage? Elle a biensur besoin d'un petit coup de main, ce qui sera expliqué plus tard. Enfin, continuons. Comme je disais, Mariella est aveugle, il est donc rare de la voir bouger ses magnifiques yeux gris qui s'approchent dangereusement du blanc. Ces yeux sont survolés de longs cils et de fins sourcils taillés avec le plus grand soin. Pour finir ce chef d'oeuvre, je pourrais vous décrire ses petites oreilles rondes et immaculées de tout apparat. Je pourrais également vous parler de sa machoire très légèrement carrée qui lui donne son caractère... Mais je vous décrirai plutôt ses lèvres. Minces lignes roses se découpant de sa peau laiteuse. Ces lèvres, brillantes, suaves, semblent être le havre de chaleur en cette pâle femme. Comme si toute la couleur qui l'habitait s'était cachée sur ces timides lèvres roses.

Pour le reste du corps, outre la peau blanchâtre dont je vous ai longuement parlé, Mariella est dôtée d'un corps mince et élancé. Elle est une créature d'élégance, une beautée aussi limpide que le crystal. De grandes jambes, une taille mince qui sépare une poitrine moyenne, tout simplement parfaite et un fessier légèrement rebondit. Les courbes de son corps sont allèchantes, le bon dieu lui a peut-être enlevé la vue mais il a offert un présent aux yeux de son entourage.

Pour ce qui est de ses goûts vestimentaires. Il faut dire qu'elle ne voit pas, la pauvre... Biensur, son statut lui permet de s'offrir des aides qui la conseille et l'habillent. Toutefois, la femme déteste les petites étincelles, les bijoux et les autres atouts de ce genre. Il sera donc extrêmement rare de la voir porter de la bijouterie et des vêtements complexe. Elle aime bien porter des robes, souvent courtes, des robes d'été. Sinon, des pantalons propres, des chandails bouffants et parfois des décoltés, elle déteste quand même avoir l'impression que sa poitrine invite tout les regards mâle alors c'est également rare. Enfin, le confort prime sur la beauté lorsqu'il est question de vêtements.

Paisible, sereine, immaculée, limpide. Voilà les mots qui décrivent Mariella. Elle est comme les flocons de neige sous la brise hivernale. Jamais ne pourrez-vous contempler une larme à son oeil, un vrai sourire sur son visage ou encore une colère indisciple transformer ses traits. Elle est modération, camouflant ses émotions derrière son regard de glace. Toutefois, elle n'est aucunement frigide, laissant ses émotions paraître lorsqu'elle s'adonne à son art favoris, le seul qu'elle peut apprécier entre autre... La musique. Chaque note, chaque soupire est la plus merveilleuse harmonie à ses oreilles. Du chant à la guitare electrique en passant par la harpe ou le violon, la musique la passionne outre la limite du possible. C'est ce qui compose la seule exception que je connaisse par rapport à son armure opaque.

Pour ce qui est des autres, Mariella entretient des relations diverses avec des gens majoritairement aux tempéramments calmes, posés. Il est difficile pour elle d'être dans une pièce où les bruits fusent et c'est pourquoi elle préfaire les personnes silencieuses même si c'est sa seule façon de communiquer, si ce n'est du braille qui est plutot difficile à introduire dans une conversation, si vous voyez où je veux en venir...

La jeune humaine a toujours su prendre les bonnes décisions, malgré ce qu'elles impliquaient. Elle fut la victime de l'intimidation en étant plus jeune, délaissant rapidement la compagnie de ses pairs pour aller vers des gens plus matures. Avec le temps, elle est elle-même devenue une femme posée, sérieuse et mature qui réfléchit longuement devant les dilemnes de la vie, ce qui agace parfois certaines personnes.

Si vous avez d'autres questions, je vous conseille fortement d'aller lui parler, elle semble peut-être froide et distante mais pourtant, elle ne demande rien de mieux que de s'ouvrir et d'apprendre à vous connaître.

La jeune femme se posa sur la pierre, un air calme planant sur son visage impassible, indifférent. Comme si le silence de l'impétueuse salle se reflétait en elle, immobile en son sein. C'est alors que sa poitrine se souleva, son diaphragme se compressant sous l'air qui s'échappa en un simple souffle, un simple soupire. Puis, c'est ainsi que la voix perçante de la femme se fit entendre, aussi mélodieuse qu'une harpe, aussi tendre qu'une mère mais également vibrante et tumultueuse comme le vent de la tempête.

- Ainsi donc, vous désirez connaître mon histoire...? Soit, vous saurez. Seulement, sachez que je ne suis pas une personne qui aime parler d'elle, vous feriez donc bien d'ouvrir vos oreilles et de prêter attention, je ne me répèterai point.

La jeune femme se replaça sur la chaise de métal noire sur laquelle elle s'était assise, le réçit ne serait pas court, il était donc obligatoire d'être confortable.

- Mon histoire commence avec mes parents, Anna-Maria et Vincenzo. Alors que ma mère était originaire du nord de l'Italie, de Turin pour être plus exacte... Mon père, lui, était originaire de Syracuse dans le Sicile. La raison de leur rencontre ne fut rien de moins que le travail. Mon père était un homme imminent dans le domaine de l'art, de la peinture pour être plus concise. Il avait fait de hautes études à Firenze dans sa jeunesse et depuis ce temps, ses oeuvres voyageaient le monde pour être contempler, au même titre que les gens traversaient ce monde pour découvrir l'artiste.

La jeune femme posa sa main sur la petite table près d'elle et prit le verre emplit d'eau qui s'y tenait, en attente d'un mouvement de sa propriétaire. Celle-ci se désaltéra lentement et re-posa l'objet sur la surface.

- Enfin, ce qui mena à la rencontre de mes parents fut un homme du nom de Carlos Di Maggliani... Quelque chose comme ça. Cet homme voulait une oeuvre personnalisée, il désirait que sa nièce fut peinte par un homme de grande renommée. Biensûr, pour exiger que mon père ne se déplace, il fallait soit une grande somme en jeu ou un sujet qui inspirât énormément mon paternel. Cette fois, même si la somme d'argent était lancinante, ce fut le sujet... Ma mère. Anna-Maria avait alors dix-neuf ans et mon père en avait vingt-six. Lorsqu'il la rencontra, il sut qu'elle était l'élue de son coeur, l'étoile de ses nuits et toutes ces merveilleuses métaphore que l'on raconte sur l'amour. Il en fut ainsi du premier jour jusqu'au dernier. Ma mère ne fut pas tant charmée du premier coup, elle se fit farouche, résista mais en vint à comprendre que mon père était un homme de très bonne foi et à la persévérance sans faille. Ainsi débuta donc leur histoire...

Un homme s'éclaircit la voix, voulant parler.

- Mademoiselle... Mais c'est votr...

Elle fit un signe de la main.

- Patience, mon cher.

Un doux sourire éclaira le visage de la femme.

- Ils vécurent ensemble tel de petits tourtereaux malgré la guerre qui faisait rage.. Mon père n'était protégé que par son nom et son argent, ce qui suffisait à le tenir loin des fronts et des détonations des armes. Ce fut donc ainsi que je fus mise au monde... Aveugle, au plus grand malheur de mes parents, surtout de mon père. Un des plus grands artistes de cette époque n'avait comme enfant rien de plus qu'une aveugle... Comment pouvait-il espèrer qu'elle ne suive son chemin..? Eh bien... *Rire ironique.* Ce sera à revoir... Continuons donc... Je vous avais bien dit que la guerre faisait rage durant cette période...? *Quelques affirmations* Justement, c'est ainsi que mon père fut finalement appelé au front, les hybrides étaient des êtres inapprivoisés, sauvages, féroces... C'est ce qu'on en disait dans le temps... Ces "bêtes" que nous avions créés se retournaient contre nous. Je crois que c'était légitime... Je me souviens d'un écrit d'un philosophe, FinkielKraut, qui disait que l'homme pouvait perdre sa capacité de voir la dignité humaine... Les hybrides ne sont peut-être pas complètement humains, ils méritent tout de même la dignité de celui-ci à mes yeux. ce sont des êtres intelligents, capable de faire usage de moralité. Mais là n'est pas la question, je m'égare. Mon père fut donc envoyé au front, laissant ma mère seule. La guerre ayant atteint le front de l'Italie, Vincenzo envoya sa femme et ses deux enfants dans une maison qu'il avait fait bâtir dans les alpes, loin de tout conflit. Oh, en effet, j'ai un frère.. Il vit d'ailleurs ici mais aime se faire invisible, rester loin de la foule. Enfin bref... *Inspiration.* Nous grandîmes donc et fûment envoyés étudier selon nos forces respectives. Mon frère fût envoyé à Bâle en Suisse pour étudier en médecine alors que moi, petite artiste... Fût envoyée à l'académie nationale de la musique à Sofia en Bulgarie, une universitée réputée pour ses enfants prodiges. Je restai là un bon moment et après quelques années, je n'eus plus aucun contacte avec ma mère... Je crus qu'elle m'avait délaissée, oubliée... Je n'étais qu'une pauvre fille aveugle après tout...

La femme prend une pause, reprend le verre d'eau et prend un air pensif en buvant une gorgée.

- Le prochain contact que j'eux, ce fus alors que mes études achevaient... Mon père venait de mourir.. On me contactait pour les funérailles, me demandant si je voulais les tenir maintenant, c'était l'hiver et personnellement, je désirais terminer mes études qui étaient sur le point de finir... Je donnai mon avis à la personne qui m'avait envoyé la missive et eus une réponse plus tard... Moi et mon frère étions permis de terminer nos études et ils remettraient la cérémonie jusqu'au printemps qui approchait. Le temps passa... Les examens furent difficile avec le deuil... Mais ma mère m'avait depuis longtemps oubliée et pour moi, ma famille se contentait de ce frère que je ne connaissais plus. J'eus donc mon diplome et retournai chez moi, dans les Alpes en faisant escale en Suisse pour retrouver mon frère... Dieu, je ne pouvais le voir mais je savais dans sa voix, il avait changé... Toutes ces fois où je lui avais tâté le visage, lorsque je tentai à nouveau, je sû qu'il était devenu homme. Ensemble, nous avons renoué les liens qui nous unissaient auparavant et c'est ainsi qu'il m'apprit que mère était décédée... Elle ne m'avait pas oubliée... Simplement que la missive ne s'était pas rendue, les liens étaient alors bloqués à cause d'une guerre civile en Autriche. Personnellement, la découverte de la mort de mes parents ne me blessa que très peu, lancez-moi les pierres s'il le faut... Je n'étais leur enfant que par le sang, rien de plus.

Elle eut un triste sourire et leva la tête, s'appuyant sur le dossier de la chaise.

- Pour la suite, la plupars de vous connaissez le récit de la jeune femme qui travailla au conservatoire, faisant de son mieux en tant qu'enseignante et gagnant en prestige, se démarquant par son style différent et son niveau par rapport à son handicap...

Elle se posa vers l'avant.

- C'est donc ainsi que je suis devenue la femme que je suis aujourd'hui... Si vous vous demandez pourquoi je n'ai pas tant parlé de mon handicap, c'est simplement que je ne le considère pas comme un. Oui, cela a changé la façon dont j'ai vécu beaucoup d'évènements mais cela n'a pas été l'un des plus grand problèmes de ma vie... Pas alors que nous traversons une époque aussi ténébreuse. Être aveugle dans une période aussi sombre me paraît être une bénédiction en fait... Cela me permet d'éviter de voir la mort.. Même si l'odeur n'est pas plus chaleureuse...

Elle rit doucement, un sourire enfantin éclairant son visage.

Pour ce qui est des hobbies, Mariella ne manque pas d'activités. Biensur, sa curiosité naturelle et sa tendance à vouloir apprendre font d'elle une personne qui cherche éternellement à étendre ses connaissances, à découvrir de nouvelles activités et tout... Mais bon, son handicap l'empêche de faire bien des choses. La jeune femme se limite donc à tout ce qui est à portée, la musique, la lecture(en braille.), le chant, la peinture pour s'amuser même si le résultat est... Comment dire, bâclé? 'Fin bref, elle adore essayer de nouvelles choses. C'est également une amoureuse des félins, elle a toujours son chat "Bandit" sous la main.(Elle aime aussi les voitures! Elle aime les grosses bagnoles viriles, ça la fait frémir de plaisir! ;D )

Pour ce qui est dur parcours, elle a d'abord été élevée à la maison, par sa mère. Ensuite, elle fréquenta une école aux abord des Alpes, non-loin de la maison de la famille. Elle grandit peu à peu et se démarqua, recevant de nombreuses bourses de persévérances qui s'ajoutaient à sa fortune personnelle. Au final, elle fut envoyée en Bulgarie, comme cité dans l'histoire. Pour finir, je dirais un peu comment elle... "On apprend chaque jour, que ce soit sur un champs de bataille ou une classe."! (Oh, ensuite je dis bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla b la bla bla bla bla... Je dois avoir au moins cinq lignes ici nan?)
Le tout en cinq lignes minimum.

Je suis aveugle!
Mon prénom découle légèrement de ma mère, c'est un mélange d'Anna et de Maria et le "L" vient de je ne sais où... Père était plutôt étrange.


J'aime les roses ~

SANS BLAGUE!?*SBAFF*