Affligeante banalité ! Jamais vous ne verrez Setsuko au naturel car elle déteste se montrer comme ça. Cheveux rouges, simple, sans aucune particularité. On ne la voit pas, et la demoiselle n’aime pas ça. Tout chez elle est normal. Sa taille ? 1m67. Une taille plutôt commune. Elle n’est pas super grande ou naine. Elle fait juste 1m67. Bon, elle n’aurait sans doute pas aimé être une géante, ou bien trop petite. Aucun des deux n’est bien pratique. Mais sa taille ne la rend pas bien unique. De même que le reste de son corps. Son gabarit, ses formes. Elle est dans la moyenne de poids, ses formes ne sont pas surdéveloppées, juste la moyenne pour une jeune femme de 16 ans. Ses yeux sont tout deux de la même couleur, d’un marron simple. Enfin, vous le comprenez bien. Rien à voir de ce côté-ci.

Mais reprenons-nous en main, car si Setsuko n’aime pas se montrer naturelle alors cela veut dire qu’elle ne l’ait jamais. Donc à quoi bon vous décrire ce qu’elle n’est pas ? A rien, nous sommes d’accord. Laissez-moi donc commencer alors. Ses cheveux. Tous autant que nous sommes, n’avons-nous pas tous quelque chose qui nous démarque, qui nous fait remarquer ? Une particularité de naissance, des formes particulières, des tatouages, piercings. Tant de choses peuvent nous démarquer dans la foule. Setsu aussi, a cette particularité. Elle n’est certes pas naturelle, mais elle est là. Il s’agit de sa chevelure. Un rouge, un peu sombre. Oui, ses cheveux sont clairement rouges. Ce n’est bien sûr, rien d’autre qu’une teinture, vous l’aurez compris. Pour beaucoup, elle est la fille aux cheveux rouges. On la voit, et ce que l’on retient c’est cette couleur de cheveux. C’est comme, pour prendre un exemple, le garçon à lunettes. On sait qu’il porte des lunettes, c’est donc le garçon à lunettes. Inutile d’approfondir.

Un visage d’ange tombé du ciel ? Si seulement c’était le cas. C’est un visage simple que l’on retrouve encadré par les longues mèches rouges. Ses sourcils restés bruns sont cachés par une frange retombant sur son front peut-être un peu trop large. Mais ce défaut se voit très peu. Si j’ai dit auparavant que son visage était simple, il n’a cependant rien à voir avec celui des japonais. Non, mademoiselle n’a aucune origine asiatique, alors pourquoi aurait-elle les yeux bridés ou je ne sais quoi ? Non, ses yeux sont tout ce qu’il y a de plus caucasien. Grands, gris. Ils ne sont pas maquillés. Aussi coquette soit cette jeune fille, elle ne met jamais de maquillage. Elle n’y arrive pas et y mettrait sans doute trois heures. De plus, il lui a toujours semblé qu’elle ne ressemblait à rien une fois maquillée. Au moins, on peut lui enlever ça. Mais continuons sur son visage. Vient ensuite son nez, fin, droit. Peut-être juste un peu court. Enfin, ça, ce n’est pas un grand défaut. Son nez n’a rien de bien spécial. C’est juste un nez. Même si elle n’a pas à se plaindre, Setsuko n’est pas d’une étonnante beauté. Mais je n’ai jamais dit qu’elle était laide. Enfin, je n’ai pas fini. Il me reste à vous parlez de sa petite bouche, aux lèvres simples. Non pas pulpeuses ou trop fines. Leur couleur est légèrement rose, aucun besoin d’artifices. Ses lèvres sont rosées, tout comme ses pommettes. Couleur qui ressort, alliée avec la pâleur de sa peau. Une peau bien douce, bien entretenue. Non pas sans soins spéciaux, je vous avoue bien, m’enfin.

Son visage. Il aurait pu n’être que cette brève description mais je ne pourrais pas clore ce portrait sans vous parler de son regard, de ses expressions usuelles. Car un visage n’est pas définit par juste un ramassis de lignes. Un visage sans expression est mort, et je peux vous assurer que notre petite Setsuko est loin d’être un cadavre. Ses yeux, qu’expriment-ils ? Et bien, la joie, la bonne humeur, l’intérêt, le rêve, l’émerveillement, le sérieux parfois. La peur si le contexte s’y prête, la détermination, la passion mais cette énumération vous ennuie sans doute. Et dans tout cela, où se trouve le négatif ? Il n’est pas là, pas chez Setsuko. Même la déception à rarement sa place dans ce regard-ci. Sourire sincère aux lèvres, regard scintillant, confiant. Ses expressions n’ont rien de malfaisantes. On douterait facilement qu’elle puisse seulement avoir l’air méchante. Essayez de la rendre triste pour voir, on va bien rigoler. Ou encore pire, énervée. Mais je m’arrêterais là, rendez-vous dans la partie psychologie pour la suite.

Paradoxale. C’est ainsi qu’on pourrait la qualifier. Setsuko est un personnage compliqué à définir. Lorsqu’on la croit naïve et idiote, elle vous prouve le contraire. Lorsqu’on la croit maladroite, elle vous prouve le contraire. Mais ça marche aussi dans l’autre sens. Lorsqu’on la croit intelligente et inculte, elle vous prouve le contraire. Et lorsqu’on la pense agile également. Une fille à l’esprit embrumé ? Peut-être. Setsuko pense être débile. C’est ancré au plus profond de son crâne. Ses cours, elle les comprend avec facilité pour la plupart. Les plus compliqués, elle finit par les comprendre après relecture de son cours. Elle n’est pas de ces gens qui sortent de la salle de classe en soufflant à leurs amis « j’ai rien compris. » puisqu’elle ne voit aucun véritable problème. Généralement, lorsqu’on lui explique quelque chose, n’importe quoi avec un minimum de clarté, elle comprend. Malgré tout, elle pense être débile. Peut-être est-ce pour ça, qu’elle ne comprend rien avant qu’on ne le lui explique. Elle est absolument incapable de comprendre quelque chose toute seule, sans explication.

Ainsi, ne vous étonnez pas si elle ficèle une histoire farfelue pour expliquer quelque chose d’évident. Et quand je dis farfelue, c’est illogique bien comme il faut. Des choses si stupides et si évidentes qu’en l’écoutant débiter ses conclusions, on s’en écraserait volontiers le crâne contre un mur. Et surtout, si vous souhaitez la remettre dans le bon chemin, soyez clairs et précis ! Qui sait comment elle pourrait interpréter vos dires avec ses histoires. Surtout qu’elle est parfaitement incapable de réfléchir à une chose à la fois. Il y a tant de choses à découvrir, à penser. Comment pourrait-elle rester concentrée ? La vie est si courte. C’est pourquoi il est tout à fait possible qu’elle arrête de vous écouter pour penser à autre chose un instant. Alors cela peut mener à des quiproquos qui n’ont pas lieu d’être ou à d’autres réflexions étranges. En tout cas, on ne peut pas lui reprocher de manquer d’imagination, ça non. Au début, ça peut faire rire, d’écouter ses conclusions bizarres. Mais au bout d’un moment, s’en est presque désespérant. Il faut tout lui expliquer. Parce que bien sûr, il lui arrive d’oublier certaines choses. Setsuko tourne rapidement la page. Et sa mémoire est sélective. Elle retiendra volontiers des formules de mathématiques et des théories de toutes sortes mais par contre, elle oubliera facilement un prénom, une réflexion passée. Je ne m’amuserais pas à tout vous énumérer, ça n’en finirait pas. De toute façon, le jeu amènera des précisions sans aucun doute.

Setsuko est une fille qui rêvasse souvent sur ses découvertes. Elle aime ça découvrir et il n’est pas compliqué de la faire sourire ou de l’émerveiller. Elle est plutôt naïve, un rien la fait rire. Toujours de bonne humeur, il est rare de la voir pleurer, s’énerver. Pour elle, les gens sont tous gentils et bienveillants. Les méchants, ça n’existe qu’à la télé. Si on ne l’aime pas et qu’on la rabaisse, ce n’est pas de leur faute, c’est de la sienne. Et c’est normal, n’est-elle pas débile après tout ? De plus maladroite. Il est dur de traîner avec elle sans avoir honte. Elle aime tout le monde. Elle leur saute au cou, leur fait des bises pour les remercier, qu’elle les connaisse ou pas. Quel problème, puisque tout les gens sont gentils ? Et naturellement, elle se retrouve adorable et souriante avec tout le monde. Bien sûr, avec elle, n’importe quel bobard, aussi grotesque soit-il passe. Dites avec un minimum de comédie que vous êtes un tigre avec des roues et une trompe, elle vous croit. Avec une grande surprise mais elle vous croit. Pas compliqué non plus d’en faire un larbin. Demandez-lui se que vous voulez, elle le fait. Bien sûr, il y a une limite à tout, il ne faut pas exagérer. Elle ne se déshabillera pas devant vous sur simple demande. Faudrait pas qu’elle attrape froid non plus.

Malgré tout cela, ses notes restent plus qu’acceptables, puisque une de ses plus grandes craintes restent avant tout d’avoir de sales notes. En dessous de 16, c’est la crise cardiaque, l’apocalypse. Malgré son comportement, ses rêvasseries, toutes ses petites choses, elle reste une jeune fille précoce et sa culture générale n’est pas à négliger, particulièrement dans le domaine scientifique. Elle est d’ailleurs parfaitement capable de vous sortir le résultat d’une division compliqué comme ça. Ou une racine carrée. Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise, moi ? Elle peut entrer dans les plus grandes écoles en un claquement de doigts, elle peut faire ce qu’elle veut. Bref, c’est une surdouée sans en être une. Rendez-vous en rp ?

Son histoire ? Commençons.

La 7 mars est son anniversaire. C’est donc ce fameux mois au nom de planète que naquit une petite fille, une petite brune. Maman était contente, elle avait une petite fille. Même si cette enfant pris le nom de son père, Tsukiyama, elle restait sa petite fille à elle. Papa aussi était content. Il avait une gentille petite amie et une jolie petite fille qui ferait les grandes universités, et qui serait une grande scientifique. Enfin bon, il n’était pas genre à rêver comme ça. Il faudrait d’abord voir si cette gosse serait assez intelligente pour ça. Mais pour le moment, intéressons-nous à Marilyn, la mère. La demoiselle, voyez-vous déteste avoir une situation fixe. Vivre au même endroit et surtout avec les mêmes personnes. Sa fille et son copain ? Elle avait déjà prévu de les abandonner. Depuis belle lurette. Ce mec était un con. Marilyn le répétait sans cesse. Tout ce qu’elle voulait, elle, c’était un gosse. Le mec, elle s’en fichait complètement. Drôle de mentalité, hein ? Mais elle l’avait bien choisit, le père de son enfant. Beau et intelligent. Après, tant qu’elle pouvait avoir un gamin, c’était suffisant. Et puis elle ferait comme elle avait toujours fait. S’enfuir. Sauf que cette fois, elle ne ruinerait personne. Bah oui, soyons logique. Elle ne pouvait pas prendre sa fille avec elle, trop jeune pour ça. Elle la laisserait donc avec son père et s’en irait pour une nouvelle vie. Il fallait alors lui laisser son argent, au gars. Sinon avec quoi il s’en occuperait, de la gamine, hein ? Son seul regret fut de laisser sa fille avec un con.

Lui, il était amoureux. La gosse, il s’en fichait tant qu’il pouvait passer le reste de ses jours avec Marilyn. Il avait d’ailleurs l’intention de la demander en mariage. Même s’il n’eut pas vraiment le temps. Il commençait son travail en tant que chercheur en astrophysique, avec un salaire de misère. Malgré tout, il se débrouillait bien, habitait Los Angeles avec sa gamine et Marilyn. La vie était tranquille et il ne voyageait pas beaucoup. Setsuko grandit un peu en présence de sa mère. Mais pas assez pour se rappeler d’elle avant son départ. La gamine avait un an. Et papa fut lui fou de rage lorsqu’il lut le petit mot dans la cuisine qui disait « Je m’en vais, je t’ai jamais aimé, prend soin de la petiote. Bisous ~ »
Avec un joli petit cœur à la fin du message. Drôle d’histoire que nous avons là, n’est-ce pas ? Jonathan Tsukiyama, le cher père de Setsuko se mit à détester cette femme. Et la gamine, bien qu’elle n’y soit pour rien en prit plein la tête. Son père, qui n’arrivait plus vraiment à aimer sa fille pensa l’abandonner, faire un truc du genre pour ne pas avoir ça dans les pattes. Mais au fond, il espérait pouvoir en faire quelque chose. Notamment lorsqu’elle fut déclarée précoce, assez tôt. C’était une petite fille avec de grandes capacités. Mais pas pour son père qui, depuis la découverte s’arrache les cheveux à lui enseigner des théories, de l’histoire et des maths. Sans doutes trop rapidement pour la pauvre petite primaire qu’elle était. Aussi rare étaient les fois où elle comprenait du premier coup. Malheureusement, Monsieur Tsukiyama ne comprenait pas qu’il était trop tôt pour elle et ne faisait que la traiter de débile et d’abrutie. Même s’il fallait avouer qu’elle était plutôt maladroite et parfois rêveuse, cela ne l’empêchait pas d’être très avancée sur son âge. Seulement elle ne l’était pas assez pour son père qui souhaitait au moins que cette gamine ne lui fasse pas honte, ni dans le présent ni dans le futur.

La vie suivait donc son cours, tranquillement. Mais Setsuko ne resta pas plus longtemps en ignorant qui était sa mère. Un jour, à la sortie de l’école, alors que son grand-père ne vint pas la chercher, ce fut Mademoiselle Norman qui vint, la mère de Setsuko. Elle avait reconnue sa fille immédiatement. La brune aux grands yeux marron, comme les siens. Et puis, des petites filles qui attendent seules qu’on vienne les chercher, y’en avait pas des masses non plus. Marilyn s’approcha de sa fille avec un sourire et se rabaissa à son niveau pour lui parler :

- Mademoiselle Tsukiyama, n’est-ce pas ?

La gamine fut bien sûr étonnée qu’une inconnue vienne lui parler. Elle n’avait pas énormément d’amis. A part son père et son grand-père, sa liste de connaissances n’était pas bien grande. Mais elle fut heureuse qu’on lui parle et qu’on la connaisse. Que cette femme soit une parfaite inconnue ne la dérangeait pas plus que ça :

- Oui, c’est moi ! Je suis Setsuko !
- Tu es vraiment adorable. Tu sais ma petite Setsuko, je ne sais pas si tu as vu une photo de moi, mais je suis ta maman.
- Ah bon ? Mais, Papa m’a dit que je n’avais pas de maman.
- Ca, c’est parce que ton père est un connard. C’est pour ça que je suis partie. Mais toi je t’aime, tu es ma fille.
- Mais, Papa m’a dit que je n'avais pas de...
- Et bien il t’a menti. Pour te le prouver, je vais t’offrir plein de bonbons et de nouveaux vêtements. Tu veux ?

Setsuko hésita un instant mais conclut qu’une personne aussi gentille ne pouvait pas mentir. Elle conclut donc que c’était bien sa mère et accepta sa proposition avec joie. C’est une très belle journée qui suivit. Une journée comme doivent avoir les enfants, plutôt que de passer ses journées à faire de la trigonométrie. Marilyn fit jurer à sa fille de garder le secret de leur rencontre et de leur journée. La gamine fit cela avec plaisir, heureuse de sa petite virée mère-fille. Pour ce qui était des vêtements, elle avait dit à son père que c’était son grand-père, qui était plus ou moins dans le coup, qui lui avait acheté. Le grand-père avait confirmé et tout était beau dans le meilleur des mondes. D’autres journées comme ça arrivèrent. Setsuko grandissait, apprenait de plus en plus de choses de son père mais devenait aussi de plus en plus étrange, à raconter n’importe quoi, à faire des conclusions douteuses. Elle était de plus en plus maladroite et elle agissait de plus en plus stupidement. Elle disait aussi au gens qu’elle était débile, et le fait encore. Puis finalement, la miss avait maintenant 16 ans et son père devait partir pour ses recherches, cette fois pendant plusieurs années. Il refusa catégoriquement que sa fille soit d’abord autonome. C’était pour lui impensable. Elle ne pouvait rien faire toute seule. Puis on lui fit connaître une bonne école où elle pourrait finir ses années de lycée. C’était en France. Pas plus mal. Cela lui ferait réviser la langue, et en plus elle serait loin dans un autre pays. Et la demoiselle semblait enthousiaste. C'est là-bas qu'elle se fit la coloration des cheveux. C’est ainsi que Setsuko embarqua de Los Angeles pour rejoindre Lost School. A qui voudra bien d’elle !

J’attendais cette partie de la fiche pour vous en parler : sa gourmandise. Oh, elle est gourmande, et pas qu’un peu. Les gâteaux, les bonbons, tout ce qui est sucré et qui fait grossir en fait. Et elle ne se prive pas. Souvent vous la retrouveriez avec un paquet de bonbons dans son sac, assise sur un banc exprès dans le but de déguster une pâtisserie, chez le pâtissier. Elle ne pourrait absolument pas se passer de ses bonbons. Malheureusement pour, ce qui parfois peut-être gênant, elle est allergique à la fraise. Elle doit donc éviter les bonbons saveur fraise. Cela ne l’empêche pas de se goinfrer, me direz-vous. Et comme vous vous en doutez, qui dit sucre, dit calories, dit grossir. Hors, Setsuko tient à garder la ligne. Quelle catastrophe se serait de ne plus pouvoir entrer dans ses vêtements. Elle fait donc souvent du sport, pour éliminer la méchante graisse. Elle n’a cependant aucun talent pour. Fréquentes sont les chutes lorsqu’il s’agit de courir.

Elle lit aussi énormément. Elle adore lire. Des petites BD aux grosses briques. Des livres scientifiques, des bouquins pour gamins. Et découverte récente, des mangas. Là, c’est pareil. Elle lit de tout. Elle aime découvrir de nouvelles choses et la lecture et un très bon moyen pour ça. Peu importe ce qu’elle fait, ce qu’elle lit, tant que c’est du nouveau, elle s’y plaît. Mais comme chaque être humain, elle a bien sûr ses préférences. Elle aime être utile aux autres, de quelque manière que ce soit. Elle aime aussi faire du shopping, se balader. Elle aime beaucoup s’amuser aussi. Bref, ses goûts sont plutôt variés. Et il y a très peu de choses qu’elle n’aime pas faire. Ce serait donc difficile de tout vous dire.

Et bien...pour faire simple, Setsuko n'a aucune ambition. Elle ne sait pas encore quoi faire comme métier. Tout lui semble fade et dur.